Mad Tea Party
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 Pearl_Lost in your eyes.

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Pearl N. Uriel

Pearl N. Uriel


† Date d'inscription : 10/08/2009
† NBR MSG : 13

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MessageSujet: Pearl_Lost in your eyes.   Pearl_Lost in your eyes. Icon_minitimeDim 23 Aoû - 17:29

Pearl_Lost in your eyes. Ayumui0291Pearl_Lost in your eyes. Ayumui0391Pearl_Lost in your eyes. Hikamuiavi1
BELOVED IDENTITY ; DOESN’T EXIST ANYMORE.

  • Nom : Uriel
  • Prénoms : Pearl Natanaël, prénoms qu’ils lui ont été donné par sa mère et qu’il n’aime pas. De toute manière, cela n’avait eu aucun sens pour elle. Comme si elle lui avait offerte cette identité uniquement afin de mieux lui la reprendre. Et puis, a-t-il seulement encore le droit d’exister ? De prétendre être ce qu’il est ? Car au final, tout n’est qu’apparences. Apparences et…mensonges.
  • Titre/Rang : Ordre de Camelia (œillet), à moitié noble, du côté de sa mère.
  • Âge : 18 ans

    • Date de naissance : 19 décembre 1869.


Pearl_Lost in your eyes. X021Pearl_Lost in your eyes. X101Pearl_Lost in your eyes. X199911
TELL ME A STORY, PLEASE


  • Nationalité :anglaise

  • Famille :
    Pearl_Lost in your eyes. Deport101 Alice Uriel (mère): Duchesse, Alice venait d’une famille noble mais désargentée, qui décida de la marier à un riche bourgeois, aucun prétendant aristocrate ne voulant de la jeune femme. Celle-ci accepta son sort avec résignation, tout en tentant désespérément de sauver les apparences et vaincre son ennui en se vautrant dans une vie de luxure : grandes réceptions dans la villa familiale, nombreuses apparitions à la cour, achats de robes, de parures… Méprisée par les autres nobles, victime de ragots en tout genre, elle refusa cependant d’abandonner son mode de vie. La naissance de ses enfants lui apporta enfin une distraction et elle éleva ceux-ci avec tendresse, allant souvent jusqu’à les surprotéger, jusqu’à la mort de son plus jeune fils…

    Pearl_Lost in your eyes. 175821 Edward Uriel( père) :Riche bourgeois dirigeant un commerce prospère il accepta son mariage, arrangé par sa famille, sans broncher. Froid et stricte envers les enfants, il se pliait cependant à tout les caprices de sa femme, s’occupant de régler toutes les dettes qu’elle laissait. Même si celui-ci est toujours en vie, Pearl n’a plus de ses nouvelles.

    Pearl_Lost in your eyes. Momijisohma181 Lou Uriel (petit frère) :Fils cadet de la famille, Lou était un adorable petit garçon au grand yeux bruns et aux boucles blondes, charmant tout son entourage, par sa joie de vivre et ses manières charmantes. D’abord jaloux de le voir accaparer toute l’attention de leur mère, Pearl s’est vite attaché à ce petit garçon, qui devint le complice de tout ses jeux, jusqu’à la mort de l’enfant, emporté par la maladie à l’âge de dix ans.

  • Histoire :
    It's a beautiful lie
    It's a perfect denial
    Such a beautiful lie to believe in…


    Septembre1883_Pearl 12 ans
    Un brouhabra incohérent, un immense capharnaüm, bavardages, échanges de politesses, serviteurs pressés, grandes dames dans leur robe d’apparat, qui papillonnaient, papillonnaient… Regards, des têtes qui se tournaient vers eux, chuchotis. Serrant fort la main de Lou, il leva les yeux vers maman. Oh, elle était belle dans sa longue robe bleu ciel, avec ses grandes boucles d’oreilles et ses colliers brillants.

    -Quel adorable enfant vous avez, Madame Uriel ! Il est absolument à croquer !
    Maman rit, Lou sourit, comme à son habitude. A présent, il commençait à s’y habituer à ce lieu où la superficialité était de mise, où seules les apparences comptaient, où les ragots se vendaient comme des petits pains, à ses courtisans misérables, serviles, se vautrant dans leur vie de luxure, à leurs papillonnements de cils, à leurs sourires contrefaits, qui se massaient autour de la reine comme des papillons de nuit autour d’un réverbère, se cognant contre la paroi de verre sans jamais pouvoir atteindre la lumière. Comme d’habitude les dames se rassemblaient autour de son frère, que maman leur présentait, rayonnante. Quand à lui, personne ne faisait attention au petit garçon renfermé qu’il était, et cela valait mieux ainsi. Oh qu’il les haïssait tous, eux et leurs manières artificielles, leur chuchotis sur le passage de maman, maman qui tentait malgré tout de sauver les apparences, de paraître elle aussi telle une grande dame, de montrer qu’elle a encore sa place parmi cette Cour grouillante, ses corps masqués, fardés à profusion afin de cacher leurs mensonges, leurs débauches. Alors il lui fallait subir à chaque fois la même routine, apparaître dans des grandes salles aux décorations luxueuses, chez il-ne-savait-déjà-plus-quelle marquise ou comtesse, s’accommoder des salutations habituelles qu’il marmonnait d’un air absent, des mains inconnues aux doigts boudinés qu’il fallait baiser et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il trouvait l’occasion de s’éclipser. Lou quand à lui s’accommodait très bien de toute ses formalités, ravi d’être l’objet de tant d’attention, il souriait, souriait. Oh, mais il les voyait bien lui, les sourires forcés de maman, les instants où elle baissait les yeux honteusement face à de nouvelles critiques, elle s’abaissait toujours, sans rien dire, et les dames riaient, oh qu’il les détestait tous, tout ses courtisans et leur cruauté, maman et sa faiblesse, qui souffrait, s’abaissait, mais refusait de lâcher prise. Alors elle s’accrochait à Lou, l’emmenait partout avec elle, le couvrait de baisers et d’attentions, le noyait de sa tendresse débordante, oui il voyait bien comme elle rayonnait quand elles s’extasiaient toutes sur lui, elle en était si fière de son petit Lou. Sa propre existence importait peu. Dans les yeux de maman, dans le cœur de maman, il n’y avait que Lou. Que Lou…
    Après avoir salué monotonement une marquise dont il avait déjà oublié le nom, l’enfant se glissa discrètement parmi la foule, et se faufila vers le balcon. Enfin à l’écart de la foule, de leurs caquetages incessants, des froissements des robes, de la chaleur, des corps qu’il fallait éviter à chaque instant, de ce concentré de vices, d’hypocrisie et de luxure, il avala une grande bouffée d’air frais avec soulagement. Il n’avait jamais aimé les fêtes. Encore moins les foules. Il leva les yeux, jetant un regard vers la lune, oui on aurait dit une reine, resplendissante dans sa belle robe blanche. C’était drôle, il avait l’impression qu’elle le regardait de là-haut. Et lui souriait.
    Et Lou, que faisait-il à présent ? Jetant un regard à l’intérieur du palais, Pearl balaya des yeux la foule, avant de l’apercevoir au bout de la grande salle en compagnie d’autres enfants, quand…soudain son regard se posa sur maman, se tenant à l’écart en compagnie d’un homme. Grand, cheveux bruns lissés à la brillantine, petite moustache bien taillée, d’une quarantaine d’années sûrement. Penché vers sa mère il semblait lui murmurer quelque chose, puis désigna Lou d’un mouvement de la tête, et sans qu’il ne sache pourquoi, un mauvais pressentiment l’envahit. Il vit Alice pâlir, reculer, elle avait peur, que… ?L’homme se rapprocha de nouveau, lui murmura des choses à l’oreille, montra à nouveau Lou, et soudain sortit une liasse de billets. Blême, elle recula, secoue la tête, il lui saisit le poigner, semble insister, elle se dégage. Alors, il ne sait pas pourquoi mais le visage de l’homme se renferma, il éclata de rire très fort, si bien que de nombreuses têtes se tournèrent vers eux, maman se cacha le visage dans ses mains, et il partit, riant toujours. D’un rire cruel, sadique, presque…inhumain. Avant de sortir, il passa à côté de Lou, et il en était presque sûr, il vit sa main, glisser rapidement telle un serpent sur les fesses plates de son frère, qui sursauta. Et il regardait la scène, de loin, sans comprendre.

    ~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o

    - Savez-vous ce que l’on dit à propos de la comtesse Uriel ?
    Accroupi contre le mur, il fit à peine attention à leur parole. Il les haïssait tant, eux et leurs langues acérées, qui distillait peu à peu leur poison, qui se répandait, doucement, sournoisement…Il était si las, las de les entendre dire du mal de maman, dans leurs longs échanges à voix basses où les mots « débauchée », « endettée » ou « famille ruinée » ne cessaient de revenir. Il pensa à cet homme étrange, à son entrevue avec maman, à sa main glissant sur l’arrière train de Lou.
    - Non, mais racontez moi cela, très chère.
    -Et bien le Duc de Framcfort m’a raconté que, prenez garde la nouvelle est particulièrement choquante, cette femme est venue lui proposer de…(elle baissa encore le ton) lui vendre son petit garçon ! Bien sûr, terriblement choqué le Duc à tout de suite refusé cette ignoble proposition.
    -Seigneur ! Je connaissais son ancien mode de vie, mais je n’aurai jamais imaginé qu’elle puisse être pervertie à ce point là.

    Il se leva, tremblant, horrifié par ce qu’il venait d’entendre. Tout défilait en lui, trop vite, beaucoup trop vite, les pièces s’assemblaient…L’horreur de maman, la main de l’homme sur les fesses de son frère, son rire, ce rire dément et méprisant…Et il comprit. Se plaquant une main contre la bouche, il se précipita sur le balcon pour vomir au dessus de la rambarde. Toussant et crachant, il essuya d’une main tremblante la bile amère perlant à la commissure de sa lèvre, tremblant de rage, d’impuissance et de haine. Levant les yeux vers la lune il comprit qu’elle ne lui souriait pas, mais se moquait bel et bien de lui…

    ~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o
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Pearl N. Uriel

Pearl N. Uriel


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MessageSujet: Re: Pearl_Lost in your eyes.   Pearl_Lost in your eyes. Icon_minitimeDim 23 Aoû - 17:33

    Novembre 1884_Pearl 13 ans
    Rassemblés dans la petite chambre, il serait fort la main de Lou, observant avec inquiétude ses yeux entrouverts et cernés, son visage pâle, ses joues émaciés. Le docteur entraîna ses parents à l’écart, il secoua la tête, maman se cacha la tête dans ses mains, père insista, le médecin baissa les yeux, maman pleurait. Doucement il passa ma main contre la joue de Lou.
    - Ne t’inquiètes pas Lou, tu t’en sortiras, j’en suis sûr…Bientôt tu pourras te lever, je t’emmènerai voir le jardin, tu verras comme nos fraises ont bien poussé…dis tu veux les goûter les fraises, hein Lou ? Et puis… je t’apprendrai à faire du cerf-volant…tu sais avec celui en papier de soie rouge que je ne t’ai jamais laissé utiliser…qu’est ce que tu en penses ? Et puis…on retournera escalader la colline… je te porterai si tu n’es pas assez fort…et on s’assoira là haut tout les deux, on dira qu’on sera les rois du monde…comme avant…tu te souviens… dis ?

    Et il parlait, parlait, sans se rendre compte que la respiration de son frère se faisait de plus en plus faible, que sa petite poitrine ne se soulève presque plus, que ses yeux s’éteignaient.
    Lou lui sourit.
    Et partit.
    Et il continuait, continuait, sans se rendre compte à quel point sa voix sonnait faux, que sa main tremblait, tandis que ses larmes se mirent à couler, sans qu’il ne puisse les arrêter.
    - Ne t’inquiètes pas Lou… je suis là tu vois…je tiens ta main…je la serre fort tu vois… comme ça tu ne peux pas…tu ne pas partir…hein Lou…tu ne pars pas… et puis tu sais…tu sais Lou…il y a de la place pour nous deux dans mon cœur…alors tu peux venir t’installer…je suis fort je peux vivre pour nous deux…alors ne pars pas…dis…c’est une promesse…dis Lou ?
    Il détacha le crucifix pendant autour du cou de son frère, l’accrocha au sien.
    - Tu vois ainsi…nous ne serons plus jamais séparés…
    Soudain un hurlement strident, affreux, désespéré, déchirant retentit, alors que maman se jeta sur le corps de Lou. Et les larmes coulent, coulent…
    C’est une promesse…n’est ce pas Lou ?

    ~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o

    Décembre 1884_Pearl 14 ans
    La suite est sans importance. Tout défila rapidement, comme dans un film en accéléré dont on aurait coupé le son. Les cris de maman. L’enterrement. Les larmes de maman. Les condoléances de tant de visages inconnus. Le silence de maman.
    Et le vide. Le vide laissé par Lou.
    Lou et son innocence, sa joie de vivre, ses sourires, Lou qui souriait toujours malgré ses écorchures, malgré ses peurs d’enfant, Lou qui lui souriait, alors que les autres ne daignaient lui accorder un regard. Oui, Lou, il était spécial. Alors, malgré le fait qu’il était le seul aux yeux de maman, il l’aimait ce petit frère, son innocence, ses sourires, leur complicité d’autrefois, l’admiration qu’il lui portait aussi, dont il profitait parfois avec un plaisir presque malsain, le faisant jouer les rôles ingrats, l’indien attaché à l’arbre par le cowboy, le voleur, qui devait s’agenouiller et embrasser ses chaussures pour lui demander pardon, une sorte de vengeance pour lui qui ne pouvait toucher le cœur de maman, et Lou qui souriait, souriait…
    Oui, Lou, il l’aimait.
    Engourdi, se frottant les yeux, Pearl se leva et sortit de sa chambre. Il n’avait plus pleuré depuis la mort de Lou. Comme si la douleur lui permettait de s’accrocher encore un peu à l’image de son frère qui s’évanouissait peu à peu. Parce qu’à présent il devrait vivre pour lui, il avait promis.
    Soudain, il l’aperçut.
    Maman.
    Les joues creusées, les yeux cernés, le regard vide, maman qui s’était enfermée dans sa chambre depuis, refusant de sortir, de manger. Brusquement son regard s’illumina et elle se précipita sur lui, le serrant dans ses bras.
    - Lou, mon petit Lou ! Tu as bien dormi mon ange ?
    Muet d’étonnement, les yeux de l’enfant s’écarquillèrent.
    - Mais, maman, je ne suis pas Lou, je suis…
    Mais il ne put continuer sa phrase. Car, paralysé d’horreur, il comprit.
    C’est une promesse, n’est ce pas Lou ?
    « Lou, non… tu sais bien que ce n’était pas ce que je voulais dire… tu ne peux pas me faire ça…non…Je ne veux pas disparaître Lou…je veux avoir ma place moi aussi dans le cœur de maman…elle ne regardait que toi Lou, elle n’aimait que toi…ne me fais pas ça…
    Ne les laisse pas m’emporter… »
    -Lou, tu ne dis rien, tout va bien mon amour ?
    Inutile. A quoi bon vouloir se battre ? Dans le cœur de maman, dans les yeux de maman, il n’y avait que…Lou. Fatalité qui s’abattit sur ses petites épaules frêles, l’écrasant de tout son poids. Il n’y avait…que Lou.
    Et il avait promis…
    -Ne t’inquiètes pas… tout va bien, maman.
    Et son existence ne fut plus qu’un mensonge.

    ~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o

    Noir. Obscurité lourde et oppressante, qui le recouvre entièrement. Il erre. Il est seul. Il appelle. Personne. Subitement, quelque chose s’illumine sous lui et il s’aperçoit qu’il marche sur la surface d’un lac, immense et brillante. Fasciné il avance, observe avec amusement les remous se formant sous ses pieds, sans pour autant que ceux-ci s’enfoncent dans l’eau. Soudain, il lève les yeux et aperçoit…Lou. Lou qui lui sourit et lui désigne la surface de l’eau. Il baisse les yeux. Et se fige d’horreur et d’étonnement. Son propre reflet…
    …il n’a plus de visage…
    Il hurle.


    ~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o

    Décembre 1886_Pearl 16 ans
    Soirée d’hiver froide et mélancolique, où la neige sale et brunâtre fondait dans les caniveaux, alors qu’il marchait le long du trottoir bondé, les mains dans les poches afin de les protéger de la morsure du froid, le regard perdu dans le vague. Deux ans. Deux ans que durait cette mascarade, cet éternel mensonge dans lequel il avait plongé. Il n’était plus Pearl. Mais il ne pouvait être Lou. Car il n’y avait qu’un seul Lou. Lou dont l’absence avait rempli entièrement le cœur de maman. Un rictus douloureux traversa son visage face à cet étrange paradoxe. Quand à lui, Pearl, cela faisait deux ans qu’il n’existait plus, supprimé de la mémoire de sa mère, deux ans qu’il n’était plus que l’ombre de lui-même, le fantôme de son frère. Deux ans à être appelé par un prénom qui n’était pas le sien, à étouffer, oppressé par l’amour débordant d’une mère, qui ne l’aimait pas lui, mais l’illusion qu’il entretenait. Quand à Père, il s’enfermait dans son mutisme, passant ses journées dans son bureau, pour ne pas avoir à affronter sa femme et sa démence. Oh, il était lâche lui aussi, si lâche, alors il se plongeait dans ses études, passait des heures à la bibliothèque, pour tenter d’oublier, de fuir, loin des yeux de maman, loin de l’image de Lou le poursuivant sans cesse. Il avait arraché son visage à mains nues, mis un voile sur son cœur pour oublier, plongé à travers le gouffre, vers le vide qui l’attirait dans sa chute vertigineuse, déchiré ses doigts ensanglantés qui tentaient vainement de se retenir aux parois. Il se remémora les mots prononcés au chevet de son frère, cette promesse qui s’était retournée contre lui, à cause de laquelle il avait dût endosser ce rôle qui lui pesait tant. Non, il devait continuer, tout ça… c’était pour Lou. Non, il ne pouvait pas le trahir, alors il continuerait, permettant encore à son frère de vivre à travers lui.
    Oui, tout cela, c’était pour Lou.
    - Madame, vous avez fait tomber votre bague !
    Il se baissa, ramassa la lourde chevalière d’argent, qu’il tendit à la femme encapuchonnée. Soudain, sans qu’il ne comprenne ce qui lui arrivait, l’étrangère se rapprocha dangereusement, trop près, beaucoup trop près, posa une main contre sa nuque, paniqué, il tenta de la repousser, d’échapper à ce visage qui se rapprochait du sien, à ce parfum étêtant qui lui pénétrait par les narines, à l’étrange langueur qui l’envahissait, quand, elle plaqua ses lèvres contre les siennes. Les yeux écarquillés il eut à peine le temps de réaliser ce qu’il s’était passé, qu’il se rendit compte qu’elle avait disparu.

    ~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o

    Il y avait cette fragrance entêtante, ce parfum étrange et obsédant, dont il ne pouvait se défaire, il y avait cette bague qu’il avait ramassée, et surtout, il y avait cette femme, son contact, sa main sur sa nuque, ses cheveux couleur de feu, ses lèvres contre les siennes, oh il la désirait tant, la caresse de ses mains, le long de sa voix, son parfum, oui, ils les désiraient tant. Et lui parlait, lui murmurait à l’oreille des phrases dont il avait du mal à saisir le sens, d’un Ordre semblait-il, d’un Ordre qui devait tuer la Reine. Mais par delà, il y avait autre chose, une sensation étrange et inconnue, comme si quelque chose s’infiltrait en lui, gagnait peu à peu toutes les fibres de son être. Un sentiment étrange de toute-puissance qui l’envahissait, oh ça se bousculait en lui, tant de choses, trop de choses, qui débordaient, hurlaient, riaient, riaient, un rire dément qui résonnait tout au fond de son être, et cette femme, cette femme qui l’obsédait, il voulait tant la revoir, il [i]fallait tant qu’il la revoie…
    Oh, il fallait qu’il la revoie.

    ~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o

    Debout face à son miroir, Pearl observait l’étrange signe qui brillait dans son œil droit. Il se souvenait vaguement d’une rencontre, d’un rêve étrange et obsédant, d’une femme inconnue qu’il lui fallait tant revoir, et puis maintenant ce signe, dont il ignorait la signification. Mais il avait beau réfléchir, tenter de se remémorer les évènements de l’autre soir, il ne comprenait pas, non il ne comprenait pas.
    Et au fond de lui quelque chose riait, riait…

    ~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o
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Pearl N. Uriel

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MessageSujet: Re: Pearl_Lost in your eyes.   Pearl_Lost in your eyes. Icon_minitimeDim 23 Aoû - 17:34

    -Bonjour, tu as bien dormi mon chéri ?
    Il leva les yeux, la regarda longuement sans rien dire. Soudain, alors qu’il s’apprêta à esquisser un sourire et murmurer un « oui » affirmatif, un immense sentiment de lassitude l’envahit, lassitude mêlée de dégoût, qui se mit à bouillonner dans ses entrailles.
    -Qu’est ce qu’il y a, tu ne dis rien, Lou ?
    Et ce fut comme si quelque chose se brisa en lui, comme si l’annonce de ce nom prononcé une fois de trop, la simplicité avec laquelle elle disait ça, sans se rendre compte, sans chercher à comprendre, la manière dont elle se renfermait égoïstement dans ses mensonges, la façon dont elle l’avait banni de sa mémoire, comme si tout cela réveilla quelque chose en lui, un sentiment de révolte, de dégoût, de colère…
    De haine.
    La fixant dans les yeux, il dit froidement, insistant sur chaque syllabe.
    -Maman…je ne suis pas Lou.
    Et il se rendit compte que tout n’avait été que mensonges, dénégations dans lesquelles ils s’étaient lui-même enfermé, oui, il se l’était répété tant de fois que tout cela était pour Lou, uniquement pour Lou, mais en réalité il était lâche, si lâche qu’il avait choisit la fuite, s’inventant des excuses pour ne pas avoir à affronter la réalité, à admettre ce que désirait réellement son propre cœur.
    Oh, tant de mensonges…
    -Mais qu’est ce que tu racontes ? Bien sûr que si tu es Lou…
    Ses yeux écarquillés, sa voix tremblante, son regard désespéré, tout ne provoquait plus qu’en lui, dégoût, mépris, oui à présent elle lui semblait si misérable, cette femme démente qu’était sa mère, cette femme dont il avait tant attendu, espéré le moindre regard, cette femme pour laquelle il n’avait jamais existé, parce qu’il n’y avait que Lou, cette femme qui lui avait volé son identité en refusant de le reconnaître, cette femme pour laquelle il avait plongé dans tant de mensonges, espérant secrètement qu’un jour peut être, un jour elle…
    Oh, il était si las.
    -Non, je suis Pearl, ton fils aîné, maman.
    Il avait prononcés ses mots d’une voix froide, empreinte d’une cruauté dont il ignorait être capable, prenant soin de détacher chaque syllabe, comme tant de couteaux qu’il lui enfonçait dans le cœur.
    -Lou… voyons… qu’est ce que tu racontes…tu plaisantes, n’est ce pas… Lou ?
    Et soudain tout se brisa, les digues déjà tant fissurées, explosèrent, et tout l’envahit, espérance, lassitude, désespoir, colère, dégoût, mépris, haine, tout se déversa en lui, trop vite, beaucoup trop vite… Et dans un élan de rage incontrôlée, il se redressa, lui crachant tout son mépris et sa douleur au visage, hurlant si fort que les mots sortirent, bien trop puissants, incontrôlés, souhaités avec trop de force, bien trop de force…
    -Non ! Je te hais ! Je te hais !! MEURS !!
    Et une vague de puissance inconnue déferla à travers son œil, trop forte, bien trop forte, sans qu’il ne puisse l’arrêter, sa mère se figea, les yeux écarquillés et…
    -Mais bien sûr mon chéri.
    Trop étonné pour réagir, il resta un instant figé, alors que d’un pas léger sa mère se dirigea vers la commode, dont elle ouvrit le tiroir, saisit le pistolet de son père. Le pointa contre sa tempe. Et il l’observait toujours, quand soudain, avec horreur, il comprit.
    -Arrête maman…je…n’étais pas sérieux…pas sérieux…
    Et elle appuya sur la détente.
    Le reste se passa très vite, bien trop vite. La gerbe rouge qui s’éleva, la chute de sa mère, le hurlement désespéré et animal qu’il poussa en se précipitant vers elle, le sang qui coulait toujours, et sa mère qui souriait, sa mère dont la respiration se faisait de plus en plus faible, mais qui souriait, souriait…
    Et soudain l’horreur fit place a un besoin encore plus urgent, et il sentit qu’il fallait, oui qu’il fallait, avant qu’elle parte, que cela ne soit trop tard, il fallait qu’elle le reconnaisse, qu’elle le regarde, qu’elle le voit, lui Pearl, et non Lou, qu’elle lui rende son identité, le laisse enfin exister… Et la secouant brutalement, d’une voix bien trop aigue, presque hystérique, il cria :
    -Maman, regarde moi, je suis Pearl ton fils !
    Elle eut un sourire, un sourire qu’il n’oublierait jamais, qu’il haïrait tant par la suite, un sourire débordant d’amour, comme une ultime vengeance, sa dernière malédiction, car jusqu’au bout il n’y aura eut que…
    -Lou, mon petit Lou…
    Et elle s’éteignit.

    ~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o

    La neige. La neige qui recouvrait le trottoir, qui crissait sous chacun de ses pas. La neige, si blanche, si pure. La neige, teintée de sang…
    Le sang. Le sang rouge. Le sang qui gouttait le long de ses doigts, qui tachait ses manches. Le sang de sa mère, le sang frais…et rouge.
    Et il avançait, les yeux perdus dans le vague, les membres tremblant, le visage déformé par un rictus douloureux, mélange de haine et de désespoir.
    Tuée, il l’avait tuée.
    Et autour de lui il n’y avait plus rien, uniquement la neige blanche sous ses pieds, le sang qui souillaient ses mains, les derniers mots de sa mère, son ultime malédiction, et puis l’horreur qui le parcourait, les spasmes qui secouaient son corps, ce corps qui n’était plus qu’une coquille vide, ne recelant plus que les dernières poussières de son cœur d’enfant à jamais détruit, le désespoir, la haine…la peur. Rien, il n’était plus rien. Une enveloppe vide. Un monstre.
    Et soudain, quelque chose se brisa en lui, une sensation étrange se propagea, et il s’affala sur le sol, et hurla, d’un cri strident qui ne semblait jamais s’arrêter, il hurlait de désespoir et d’horreur, alors que les images défilaient devant ses yeux, il hurlait, les yeux exorbités, il hurlait, alors qu’il ne contrôlait plus rien, ni les cris qui sortaient de sa gorge, ni les spasmes qui le parcouraient, il hurlait, il hurlait, comme si son corps avait pris tout contrôle de son être, il hurlait, oh pitié, tout ses cris, c’était trop, non c’était trop, il n’en pouvait plus, il fallait que ça s’arrête, que ça s’arrête…
    Noir.

    ~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o

    Janvier 1885
    Son sac négligemment jeté sur l’épaule, il planta ses yeux dans ceux de son père, et prononça d’une voix froide :
    -Je m’en vais.
    Il sourit en voyant l’ombre qui teinta un instant le visage de l’homme, ses yeux qui se baissèrent. Oh, il lui faisait peur ? Une vague de mépris l’envahit face à cet homme si discret, si faible, qui n’avait jamais osé s’opposer à sa mère, à sa démence grandissante, aux mensonges dans lesquels elle s’était enfermée. Sa mère…qu’il avait tuée. Une lueur de tristesse passa à travers son visage lorsqu’il se remémora son réveil, l’hôpital, son père qui lui annonça que sa mère s’était suicidée, qu’il s’était évanouit, le choc sans doute. Il avait faillit éclater de rire à l’annonce de la nouvelle. Suicidée ? Oh, si seulement ils savaient…Oh elles étaient si souillées, ses mains tâchées de sang, ses lèvres qui avaient conduites sa mère à sa mort. Un monstre, il était un véritable monstre. Et puis, il y avait Lou. Lou, dont il n’avait pu assumer le rôle, qu’il avait finit par rejeter de toutes ses forces, Lou à qui il n’avait put sa tenir sa promesse. Lou, qu’il avait laissé mourir une deuxième fois…
    Brisée, elle était brisée, son innocence d’autrefois, son cœur s’était asséché, détruit par le remord et la rancœur, et de son visage ne restaient que des lambeaux, lui pendant à travers la figure, des lambeaux d’innocence et d’amour, déchirés, à jamais déchirés. Il désirait tant fuir, s’en aller loin de la haine, des remords, de la culpabilité qui à présent le rongeait, de la peur aussi, peur de lui-même, de cette force inconnue qui coulait dans ces veines, de la jouissance qu’il avait un instant ressentit face à tant de puissance, de ses cris qui continuaient à le poursuivre dans son sommeil, du sang qui teintait ses mains et son cœur… Oui, il lui fallait partir, quitter ses lieux, où chaque pièce, chaque objet ranimait des souvenirs cuisants, et le rappelait à ce qu’il avait fait. Non, rien ne serait jamais plus pareil, une partie de lui s’était à jamais éteinte ce jour là, comme si à travers sa mort, sa mère avait emporté avec elle une partie de son âme, ne faisant plus que de lui une pâle imitation de son frère. Alors, il avait décidé. Il partirai. Se reconstruirait une nouvelle vie, ailleurs. Un sourire ironique glissa sur ses lèvres à cette idée. Comme s’il lui restait la moindre chance de rédemption.
    -Adieu…père.
    Sans un regard, il lui tourna le dos et partit.
    Une nouvelle vie ? Quel beau mensonge…

    Everyone's looking at me
    I'm running around in circles
    A quiet desperation's building higher
    I've got to remember this is just a game… (30 seconds to mars)


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WHAT KIND OF BEAUTIFUL CREATURE ARE YOU ?


  • Apparence Physique : Les mains dans les poches, je rentrai du travail marchant d’un pas vif, sans regarder autour de moi, quand mût par une subite impulsion, je m’arrêtais net et levai les yeux. Une jeune fille, non cela semblait être un garçon, était assis sur le muret, à quelques mètres de moi, le regard plongé dans le vague, seule présence humaine dans cette rue déserte. Fasciné je ne pouvais détacher mon regard de son visage, ce visage si fin et effilé, aux joues légèrement creusées, au menton pointu, de son nez long et fin, de sa bouche, aux lèvres légèrement entrouvertes, à peines rosées, seules touches de couleur au milieu de sa peau pâle. Sa peau était incroyablement claire, d’une teinte laiteuse, voire nacrée. Je m’attardai sur ses yeux, ses grands cils noirs, ses longs sourcils foncés et fins, ses paupières presque translucides, et surtout ses pupilles, d’un bleu profond, fascinant, teinté d’une sorte de mélancolie, regardant quelque chose d’inconnu, peut être visible que pour elles seules. Je ne pus m’empêcher de frissonner devant ses yeux perdus dans le lointain, comme plongés dans un autre monde. Visiblement il n’avait pas remarqué ma présence. Comme si la réalité n’avait plus d’importance… Quelques mèches noires lui tombaient à travers le visage. Des mèches noires, striées de reflets bleus et argentés, tout comme le reste de sa chevelure. Oui, ils étaient beaux ces longs cheveux fins qui ornaient à profusion son crâne, dont les mèches rebelles se dispersaient en tout sens, se chevauchaient les unes sur les autres et lui arrivaient environ jusqu’aux oreilles.
    Il se tenait légèrement penché vers l’avant, soutenant sa tête d’une main, une main blanche aux doigts effilés, striée de légères veines bleutées. Détail incongru, je remarquai que de nombreux fils aux multiples couleurs, étaient attachés à son poignet. Mût par une étrange curiosité, je poursuivais mon observation. Silhouette élancée,( il ne semblait pas si grand, aux alentour de 1m70 aurai-je dis), cou long et blanc où pendait un crucifix en argent, épaules osseuses, légèrement pointues, mais peu élargies, qui lui conféraient une allure féminine. Bras longs et fins, osseux certainement, si j’en jugeais d’après le poignet qui dépassait de sa manche. Quand à son torse, caché par sa chemise de lin, je me l’imaginais plat et imberbe, d’une pâleur extrème, sculpté avec autant de délicatesse que le reste de son corps. Et ses hanches… je les voyais légèrement arrondies, dures, aux os saillants. Un pantalon noir, de coupe simple, recouvrait ses jambes, qu’il gardait croisées, dévoilant cependant la douce courbe d’un mollet, et sa cheville où pendaient d’autres de ses étranges fils, recouverte elle aussi d’un réseau de fines veines. Il y avait quelque chose de fascinant dans cette posture, une sorte de noblesse peut être, non, plutôt une froideur hautaine, comme s’il était différent, différent du reste du monde, je ne saurai pas vraiment l’expliquer.
    Soudain, un éclat passa dans son regard, et, sans que je ne sache pourquoi, il porta violemment sa main à sa bouche, et sous mes yeux horrifiés, mordit soudain dedans, violemment, en un geste saccadé, presque comme si, comme si…il avait perdu tout contrôle de ses mouvements. Terrifiée par, ses yeux exorbités, son regard dément, je me reculai quand…dans un mouvement brusque il arracha sa main de ses lèvres. La respiration haletante, tremblant, les yeux vides, il contempla un instant la goutte de sang perlant sur sa paume, puis se mit la tête entre ses mains, en un geste désespéré. Et soudain, alors que je m’apprêtais à reculer, il releva la tête. Et croisa mon regard terrifié. Et son visage, ce visage qui d’une seconde était passé de l’impassibilité à la démence, se tordit en un rictus, alors que ses yeux, auparavant si inexpressifs, se mirent à brûler, et il me fixa de son regard glacé, empli de colère, de haine. De peur… Entièrement paralysée, je le vis s’approcher de moi, quand sa voix, froide et grave, retentit.
    « Oubliez ce que vous venez de voir. »
    Un étrange signe apparut dans son œil, alors qu’un immense choc se fit ressentir en moi.
    Vide.
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Pearl N. Uriel

Pearl N. Uriel


† Date d'inscription : 10/08/2009
† NBR MSG : 13

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MessageSujet: Re: Pearl_Lost in your eyes.   Pearl_Lost in your eyes. Icon_minitimeDim 23 Aoû - 17:37

  • Caractère :
    Oh il semble froid, n’est ce pas ?
    A première vue, Pearl apparait d’abord comme une personne froide et réservée, d’allure peu accueillante. Silencieux, inexpressif, il refoule ses sentiments derrière un masque d’impassibilité, ou se retranche derrière une politesse froide, lorsqu’un courageux tente d’entamer une conversation. Ainsi, inutile de vous attendre à le voir sourire, ou même à voir une expression bienheureuse, ou détendue glisser sur son visage. Et puis, à quoi bon, tout cela ? Fatalité qui s’abat trop souvent sur ses épaules, qui l’écrase, l’oppresse, l’étouffe, tout comme ce monde où il n’a pas sa place. Non, il ne sera jamais véritablement heureux. Pour lui, toute son existence n’est qu’une immense mascarade, où tout est faux, bien trop faux, il la déteste tant cette société où seules les apparences comptent, et porte en permanence ce masque d’impassibilité, afin de cacher sa véritable nature, mais aussi pour tenir ses distances par rapport aux autres. De plus, cette apparence se trouve aussi être un moyen de se différencier de son frère, de tenter de réaffirmer sa propre identité, celle qu’il est persuadé que sa mère lui a volé, en refusant de le reconnaître, et qu’il tente aussi d’afficher à travers diverses originalités, notamment les fils qu’il accroche à ses poignets et cheville, et qu’il recompte sans cesse.
    Quoique…il lui arrive aussi de sourire. D’un léger rictus moqueur, glissant rapidement sur ses lèvres, une moue hautaine et cynique, souvent accompagnées de propos tranchants et durs, qu’il adressera aux personnes ayant suscité son agacement, mais à de rares occasions seulement, le garçon gardant habituellement une allure discrète, réservée, et se tenant toujours quelque peu à l’écart des autres. Le jeune homme n’apprécie guère les « idiots », les boute-en-train, qu’il considère comme des personnes trop tapageuses, déteste particulièrement les foules, bien trop vives à son goût, dont il se tient le plus possible à l’écart.
    Cependant, il lui arrive de s’intéresser aux autres, très observateur, il aime détailler les personnes suscitant son intérêt, relever leurs tics, analyser leurs gestes, s’imaginer leurs pensées, leur mode de vie, le plus souvent de loin, une manière de passer le temps en quelque sorte. Pearl éprouve aussi une véritable fascination pour la beauté esthétique, à travers l’art, mais surtout chez les personnes qu’il rencontre, et apprécie particulièrement les détails insolites, ainsi la vue d’un bel éphèbe, ou simplement un regard, une voix agréable à entendre…susciteront immédiatement son interêt. Cependant, loin d’être narcissique, le garçon déteste son propre corps, malgré sa grande beauté, son corps si souillé, si vide, ses mains si blanches pourtant teintées de sang, ses lèvres impures, ses yeux qui ont vu mourir sa mère, sa mère qui lui a donné ce corps, ce corps maudit qui n’est plus qu’une ombre, une coquille vide, un masque. Un mensonge.
    Mais, ne vous fiez pas tant aux apparences. Car sous son masque d’impassibilité, le jeune homme se cache un être sensible, capable de se préoccuper des autres, et même…d’aimer ? Peut être. Son refus de s’ouvrir est surtout une manière de se protéger, mais aussi de protéger les autres de ce qu’il est, car, il est un monstre, n’est ce pas ? Ayant déjà perdu la personne qui lui était la plus chère, son frère, il essaye de s’attacher le moins possible, peut être aussi inconsciemment, pour s’éviter la douleur d’une nouvelle perte. Oui, au fond il est seul ce jeune homme lunatique, rêveur et décalé, si seul parfois, oui il se sent si vide parfois, et il a beau tenter de colmater les vides qui l’habitent, avec différents amants, des liaisons charnelles d’une nuit, où la solitude se noie dans la chaleur du corps de l’autre, mais rien n’y fait, au final, tout revient au même, il est seul, toujours, car, non, ce n’est même pas la peine d’en rêver, de se voiler le cœur avec ses espérances miroitantes, ses rêves de papier dissolus par les larmes qu’il retient depuis tant d’années, il est seul, toujours seul. Et cela vaut sûrement mieux ainsi.
    Malgré sa froideur, le jeune homme cache aussi une nature colérique et impulsive, une remarque de trop, un regard déplacé, et il s’enflammera aussitôt, entrant dans une colère aussi vive que puissante. Car oui, au fond, il est bel et bien dément, ou du moins, il en est persuadé, s’enfermant ainsi dans un cercle vicieux. Paranoïaque, une de ses plus grandes craintes serait qu’on découvre sa véritable nature, et s’enflammera rapidement ou entrera dans une vive panique, s’il croit être observé. Il éprouve aussi une fascination malsaine pour la couleur rouge, aime particulièrement les objets de cette teinte, et garde toujours sur lui un morceau de velours carmin, qu’il aime ressortir et caresser, lorsqu’il se trouve à l’abri des regards, mais aussi pour le morbide, les légendes sanglantes, dont il peuple parfois ses écrits. Paradoxalement, il ne supporte pas la vue du sang, qui lui rappelle trop de mauvais souvenirs et en éprouve des vagues de dégoût, voire de haine. Et puis, il y a la culpabilité. La culpabilité qui le poursuit sans cesse, lui rappelant son crime, qu’il n’est qu’un monstre, oui un monstre, oh il aimerait tant fuir, oublier tout cela, mais c’est impossible, cela le poursuit toujours, jusqu’à dans son sommeil, et il parfois, il aimerait tant hurler, hurler à pleins poumons, et laisser enfin tout s’échapper, la solitude, la peur, le désespoir, l’espoir qui le taraude, mais de l’espoir il n’y en a plus, il a beau se mentir, tenter d’oublier, tout est là, enfouit dans son cœur, et il ne peut que chuter, chuter, jusqu’à ce que le vide, la démence et la culpabilité l’emportent.
    Cependant, il a aussi trouvé de quoi lui donner l’impression de combler quelque peu le vide de son existence, sa haine envers la Cour, et donc envers celle qui se trouve à leur tête, la source du fléau, la Reine. Oui, ils sont tous si misérables, si pervertis, exécrables et corrompus, qu’il voudrait simplement qu’ils disparaissent. Je hais, donc je suis.

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NOTHING ELSE TO HIDE ?


  • Rêve, Ambition : Ca se bouscule dans sa tête, dans son cœur, il aimerait tant les faire taire, mais il ne peut pas, malgré la douleur, malgré la fatalité, parce qu’il y a toujours une part d’humanité en lui, quelque chose qui continue à espérer, à lui mentir, comme s’il y avait un avenir, comme si…il pouvait oublier. Et tout recommencer.

  • Cauchemar, Phobies :Lui-même, le pouvoir qui sommeille en lui, l’impression de vide qui l’habite, et puis les Autres, cette société grouillante dans laquelle il se noie, les Autres et leurs regards, les Autres et leur jugements, leurs idées reçues, ah si seulement ils savaient, s’ils le découvraient, ce qu’il était réellement. Non, peu importe tout cela, car au final, il est seul. Si seul…

  • Fantasme :Trouver l’être esthétiquement parfait et le faire entièrement sien.

  • Pouvoir : Pearl est capable de prendre le contrôle d’une personne, en lui donnant un ordre auquel elle est obligée d’obéir. Ce pouvoir ne marche cependant qu’une fois par personne.

  • Utilisation de l'Avalon :11 fois. Avec le temps il s’est rendu compte que ce pouvoir s’accompagnait parfois de crises, où il perdait tout contrôle de lui-même, même si celles-ci ont été très rares jusqu’à présent (au nombre de trois). Il redoute particulièrement ses crises, mais craint aussi le fait qu’il ne peut s’empêcher de ressentir une certaine jouissance face à l’assouvissement total de ses « victimes », une sensation de toute-puissance infinie, et craignant de perdre réellement le contrôle de lui-même, il n’utilise l’Avalon que dans les cas extrêmes.


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AND WHAT ELSE?


  • Signes particuliers : Des fils, toutes sortes de fils, bouts de laine, rubans, bandage, ou même fils de couture qu’il arrache de ses vêtements, qu’il garde en permanence attachés autour de ses poignets et de ses chevilles, originalité qu’il a adopté afin de se différencier de son frère. Dans ses moments de colère ou de démence, il lui arrive d’imaginer que ceux-ci représentent les liens qui le retiennent à sa vie d’autrefois, et les arrache convulsivement.

  • Groupe : Ordre de Camelia.

  • Travail : Serveur dans un café au centre ville la journée. Ecrivain à ses heures perdues, il publie régulièrement des nouvelles de genres variés dans un journal local, ces deux activités lui assurant un train de vie modeste, mais convenable. Il souhaiterait devenir romancier à plein temps, mais n’a pas encore trouvé d’éditeur acceptant de le publier. Bien sûr, il lui serait très simple d’user de son pouvoir pour atteindre son but, mais il se l’est interdit, peut être pour se prouver à lui-même qu’il aurait un temps soit peu de valeur.



IN REAL LIFE


  • Pseudonyme :Sheina
  • Âge :17 ans
  • Comment avez vous connu le forum ?Par partenariat avec WH <3
  • Comment trouvez vous l'intrigue du forum ?Très recherchée et originale, j’aime beaucoup <3
  • Personnage sur l’avatar :Kamui de X/1999
  • Notez votre présence sur 7 : Hmm…6/7 je dirai.
  • Code du Règlement :
    Spoiler:


Dernière édition par Pearl N. Uriel le Mer 2 Sep - 22:38, édité 1 fois
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Haku A. Konoe

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† Date d'inscription : 04/01/2009
† NBR MSG : 34
† Sexe : Masculin

† Citation : Serais-tu aussi chaste que la glace et aussi pure que la neige, tu n'échapperais pas à la calomnie.
† Amant(e) / Âme-Soeur : Mon coeur n'appartient pas hélas à une seule personne, et je ne saurais dire qui est le premier.
† Titre : Sang-Pur.


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MessageSujet: Re: Pearl_Lost in your eyes.   Pearl_Lost in your eyes. Icon_minitimeMer 2 Sep - 4:42

Je suis désolée du temps mis pour la validation ... qui n'arrive pas encore, désolée.

J'aimerais avant que tu relises intégralement le réglement, s'il te plait =)

Bienvenue, sinon ! Quand ce petit problème sera réglé je m'occuperais de toi.
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Pearl N. Uriel

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MessageSujet: Re: Pearl_Lost in your eyes.   Pearl_Lost in your eyes. Icon_minitimeMer 2 Sep - 22:40

Voilà c'est réglé, désolé pour cette erreur de ma part =S. *va se pendre*
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Haku A. Konoe

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MessageSujet: Re: Pearl_Lost in your eyes.   Pearl_Lost in your eyes. Icon_minitimeDim 6 Sep - 2:55

Je suis un monstre.

Tu es bien évidement validé, j'ai aimé te lire

Encore désolée pour l'attente =)
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MessageSujet: Re: Pearl_Lost in your eyes.   Pearl_Lost in your eyes. Icon_minitime

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