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 Elena ~ Black and red flower

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2 participants
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Elena E. Van de Castele

Elena E. Van de Castele


† Date d'inscription : 16/02/2009
† NBR MSG : 17

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MessageSujet: Elena ~ Black and red flower   Elena ~ Black and red flower Icon_minitimeMer 8 Juil - 20:24



    QUAND PALISSENT LES ETOILES ET BLEMISSENT LES NUAGES

    Je chanterai les noms et jetterai les nombres
    De mon futile moi et mes multiples ombres

    • Nom : Van de Castele
      •} Un nom complexe aux origines diverses, anglaises par sa typographie, anglo-normandes et françaises par son origine « Castel », dérivé de « Castle ». Un nom qu'elle aime prononcer avec l’accent mélodieux des Italiens. Bien évidemment, ce nom appartenait à son père et à son grand-père avant lui, mais elle a tendance à l'oublier. Ce nom, c'est le sien, beau et musical.

    • Prénoms : Elena, Eleanor
      •} Deux noms très proches l'un de l'autre jusqu'à la beauté. Le premier est évidemment un dérivé d'Helena, porté par une des filles de la Reine. Dès sa naissance et jusqu'à la fin, malgré tous les obstacles qui se présentèrent entre elles, la mère de la jeune fille la considéra comme une princesse, sa princesse. Le second nom quant à lui est celui de la grand-mère maternelle dont l'adolescente entendait souvent parler comme une femme sage et bénie dans sa mort.

    • Titre/Rang : Immortelle
      •} Quel titre bien étrange pour une jeune fille presque banale et plutôt fragile. Un titre qu'elle ne connait d'ailleurs pas encore et dont elle ne connait donc pas l'importance. Un titre qui lui fera connaître des regrets éternels.

    • Âge : Treize ans
      •} De ce chiffre maudit elle en tire une amertume. Durant un an, il lui suivra jour après jour, heure après heure. Elle est bien jeune, cette jeune fille, mais elle a pourtant bien plus vécu que beaucoup d'adultes de dix ans ses aînés. Et elle vivra encore beaucoup plus qu'eux...

      • Date de naissance : Le 31 janvier 1874
        •} Mais que n'a-t-elle donc pas fait qui pourrait la pardonner ? Quelles sont ses fautes pour être ainsi condamnée à paraître maudite et touchée par le démon aux yeux de son entourage ? La demoiselle sait très bien qu'en inversant les chiffes, le nombre treize apparaît encore, et cela la perturbe quelquefois jusqu'à l'obsession...



    QUAND LES OMBRES SONT PEUT A PEU ORNEES DU HALO DORE DES RAYONS DU SOLEIL

    Chantera l'immortelle
    Pleurera l'éternelle
    Rêvera l'irréelle
    Volera l'hirondelle

    • Nationalité : Anglaise
      •} Et oui, la jeune fille est anglaise comme l'est sa famille sur de nombreuses générations, et ce malgré son nom qui a visiblement bien voyagé en Europe.

    • Famille :
      • Van de Castele, Père
        •} Mais quel est donc son nom ? Impossible de s’en souvenir ! Et personne ne veut en parler dans la ville… Qu’a-t-il donc fait pour être oublié à ce point ? On se le demande… De part ses souvenirs liés à sa vie d’avant, Elena sait que c’était le chef d’une famille bourgeoise aisée, mais quant à savoir son activité, sa mentalité ou son nom… C’est le vide total.

      • Van de Castele, Mère

        Elena ~ Black and red flower 090708065547579561

        •} Elena a tellement plus de choses à dire sur elle. C’est sans doute d’elle qu’elle a hérité ses longs cheveux noirs comme l’encre, bien qu'ils eussent des reflets plus clairs à la lumière. Ses yeux ? Nullement rouges, et heureusement. Ils étaient d’un doux brun et abordaient un regard toujours doux et affectueux, quoique parfois un peu tourmentés quand la petite fille avait un petit quelque chose qui n’allait pas… Elle sortait quelquefois rendre visite à une amie, mais jamais bien souvent. Douce et pleine d'amour, elle s'occupait de sa fille avec une rare attention durant ses premières années mais elle n'était nullement trop présente et prenante. Elle avait aussi une particularité qui aurait pu en surprendre quelques uns : elle tutoyait son enfant, preuve d'une relation intime entre les deux, même si la fillette la vouvoyait comme tout autre, avec cependant l'amour qu'elle portait à sa mère. Elena pense que sa mère avait un rapport avec la venue de sa dernière gouvernante. Car, depuis cette nouvelle venue, elle s'est un peu écartée de son enfant pour laisser la gouvernante s'occuper d'elle. Elle s'est mise à aller voir des amies un peu plus souvent, mais gardait toutefois l'habitude de lui souhaiter que chaque nuit fût bonne et écoutait non sans enthousiasme ce que sa fille avait fait de sa journée. Son nom ? Alys.

      • Van de Castele, autres ?
        •} Non, pas d’autres membres de famille. Etrangement, les Van de Castele n’ont pas voulu faire d’autre enfant après Elena, et celle-ci est persuadée que son existence en est la cause. Son père aurait-il refusé la venue d’un autre enfant de peur qu’il soit aussi maudit que sa première fille ? En tout, Elena est fille unique (une des raisons de sa solitude) et n’a jamais connu d’oncles, de tantes, de grands-parents… Visiblement, sa famille était bien fermée.

      • Gouvernantes
        •} Elena en a connu deux. La première était banale et distante, se comportant comme une simple domestique de bas rang. Peu bavarde, elle remplissait seulement le strict minimum de son travail. C’était la mère qui occupait l’enfant les quelques fois où celle-ci ne s’isolait pas. Sinon, elle préférait la laisser tranquille et continuer son ménage comme toute bonne qui se respecte… ou pas. Elle a fini morte après une mauvaise chute dans l’étroit escalier lors des cinq ans de la demoiselle qui ne fut pas le moins du monde choquée par ce bruit de chute qu’elle a entendu à travers la porte de sa chambre. Elle n’a pas eu la curiosité d’aller voir, et cela lui a sans doute été bénéfique. Elle a par ailleurs oublié le nom ou le visage de cette gouvernante dont elle n’accorde pas beaucoup d'importance.

        Elena ~ Black and red flower 09070806561192863

        La première domestique morte, il a bien fallu en choisir une autre… Qui est venue d’elle-même demander son emploi. Elena ne se souvient guère de la première fois où elle l’a vue, à part cette impression que cette personne ne serait pas comme son ancienne domestique. Evidemment, jamais ne lui était venue à l’idée que la gouvernante qui s’occuperait dès lors d’elle serait… un vampire. Et pourtant, par un heureux hasard, ce fut bien un vampire qui s’occupa d’elle. Mieux, elle lui offrit l’instruction après lui avoir fait jurer de n’en parler à personne excepté sa mère. Et, chance des chances, l’amour. C’était Niiza Nostras, qu’elle surnomme encore aujourd’hui Niizie, un vampire d’influence qui cachait bien son jeu…

        •} Aujourd’hui, plus aucune personne qui comptait un tant soi peu pour Elena n’est en vie. La Reine les lui a arrachées, souvent dans son dos, une fois tout près d’elle. Seule une personne a échappé à la Reine, et c’est Elena elle-même qui s’est occupée de la faire supprimer. C’était une vampire d’origine russe qui était prête à l’aimer comme l’avait aimée Niiza. Non, ce n’est pas la chance qui a permis à Elena de faire la connaissance de quelques vampires sans se faire mordre, c’était seulement l’influence de sa Niizie qui était bien plus qu’une simple gouvernante. A présent, plus d’influence, plus de lien avec les vampires, à part peut-être la petite maison qu’avait la chance d’habiter Niiza juste à l’entrée du ghetto de Londres.


Dernière édition par Elena E. Van de Castele le Lun 13 Juil - 18:13, édité 7 fois
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Elena E. Van de Castele

Elena E. Van de Castele


† Date d'inscription : 16/02/2009
† NBR MSG : 17

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MessageSujet: Re: Elena ~ Black and red flower   Elena ~ Black and red flower Icon_minitimeMer 8 Juil - 20:32

    • Histoire :

      •} Une jeune fille frêle errait dans les rues de Londres, marchant d'une façon telle qu'on croyait qu'elle allait à l'instant qui suivait s'éteindre sur le sol comme la flamme d'une bougie sous le vent. Il était sombre et personne n'osait sortir dans les rues à cette heure-ci, à part pour raser les plus larges et les plus éclairées. Mais une jeune femme de vingt ans tout au plus, emmitouflée dans des tissus, qui traversait les rues d'un pas pressé et tendu, aperçut enfin ce corps fragile qui tenait à peine debout. Elle s'en approcha et la première chose qu'elle remarqua fut cette lueur rougeâtre dans les yeux de la petite quand celle-ci leva un regard brisé vers elle. La jeune femme se figea soudain, à deux mètres à peine de la demoiselle. Elle remarqua alors que sa chemise dévoilait une épaule maigre et que sa jupe froissée laissait filtrer quelques gouttes qui éclatait sur les pavés de façon inquiétante.
      « Oh mon Dieu ! »
      Elle déposa une main affolée sur l'épaule de la jeune inconnue et, n'osant pas formuler une seule phrase qui détruirait un peu plus cette âme tourmentée, la tourna d'un pi avant de la guider doucement dans les rues. La petite se laissa faire docilement, les yeux semi-absents et rougis par la fatigue et la douleur. Elle fut amenée devant le cabinet d'un médecin qui, après de violent coups frappés sur sa porte, ouvrit une fenêtre au premier étage pour crier d'une voix furieuse :
      « Non mais avez-vous une idée de l'heure qu'il est ? Allez-vous-en, misérables pauvresses !
      -Monsieur, répondit la jeune femme, je suis ici pour une urgence. La jeune fille ici-bas a besoin de soins urgents. Je vous en supplie pour elle, descendez. »
      Le silence n'eut le temps de s'installer, la fenêtre se fermait déjà en claquant, une lumière vacillante émergeait alors de la vitre puis s'estompait lentement. Plus tard, la porte s'ouvrait et présentait un homme en robe de chambre tenant une bougie dans sa main droite. Lorsqu'il entendit un clapotis isolé et aperçut l'état épouvantable de la fillette, il comprit. Alors il tendit la main et poussa doucement la petite vers l'intérieur.

      Deux heures plus tard, on avait nettoyé la petite inconnue, lui avait enfilé une chemise de nuit et allongée dans un lit. Le médecin l'avait étudiée sans pour autant violer l'intimité de son corps, mais suffisamment quant même pour supposer qu'elle devait avoir autour de douze ans et qu’elle était peut-être apte à tomber enceinte… Il faudrait le lui demander pour en être sûr, mais la petite fixait la fenêtre de yeux absents et malheureux et ignorait tout le reste. Elle était sans doute en état de choc… Une demi-heure s’était écoulé, et la jeune demoiselle ne fermait toujours pas les yeux. Le médecin tenta en vain d’attirer son attention, alors il s’imposa entre elle et la fenêtre.
      « Mademoiselle ? » l’appela-t-il pour la énième fois.
      Son yeux bougèrent enfin. Ils se fixèrent timidement sur l’homme qui l’observait avec inquiétude.
      « Mademoiselle ? Comment allez-vous à présent ? »
      Elle était si détruite dans son regard, si profondément encrée dans les ténèbres de son silencieux tourment. Si elle ne disait pas mot avant le lendemain matin, le médecin serait obligé de l’amener dans un orphelinat avant que l’on réclame une disparition d’enfant. Mais cette initiative ne lui plaisait guère, et il espérait que la petite le renseignerait sur son identité avant le lever du soleil. Par conséquent, cette attention était un bon signe… Mais ce n’était pas assez. Car elle ne répondait pas. Elle le fixait sans ciller de ses yeux étrangement rouge sang comme ces dégénérés de vampires. Elle le fixait sans un mot, sans le moindre message sur son visage à part cette même et profonde tristesse. Il allait refaire un essai quand elle serra soudain les paupières et, d’un geste dément, monta ses mains au niveau de sa tête en se tournant sur le côté. Alors elle hurla sans ménagement.

      Il n’avait pas eu le choix… Elle était en pleine crise de démence, il avait fallu l’endormir… Il s’était assis sur une chaise sans quitter la chambre et se tenait lui aussi la tête dans les mains mais de façon pensive et inquiète. Yeux écarlates, affreuses cicatrices blanchâtres sur les poignets, démence… Elle devait être possédée par un démon. Elle allait mieux physiquement, ses petites blessures autres que celle de son intimité sans doute encore vive guériraient vite et la plupart ne laisseraient pas de cicatrices.

      Le soleil se levait lorsqu'elle émergea de son sommeil artificiel. Le médecin avait quelque peu somnolé sur sa chaise n'en avait pas bougé afin de veiller sur cette fillette. Il ne pouvait se permettre de la perdre de vue. Elle était fragile, en état de choc, avait besoin de soins... et allait peut-être encore dans une crise de démence. En la voyant ouvrir les yeux, il se leva de sa chaise et, à nouveau, l'interpella. Elle le fixa d'un regard nouveau. Un regard qui semblait avoir retrouvé sa lucidité. Dans un espoir, le médecin lui adressa de nouveau la parole :
      « Dites-moi comment vous vous sentez à présent. »
      La jeune fille dévia les yeux vers la fenêtre et, d'une voix encore affaiblie :
      « J'ai mal. »

      « Comment vous appelez-vous ?
      -Je n'ai plus de nom. »
      L'homme jeta un coup d’œil interrogateur au médecin qui se contenta de hausser les épaules, lui montrant ainsi qu'il n'en savait pas plus que lui. L'homme redirigea son regard vers la fillette et reprit la parole.
      « Parlez-moi de vous. Quel âge avez-vous ? Qui sont vos parents ?
      -Cela n'a pas d'importance. »
      L'homme eut un bref mouvement de sourcils, passant de l'étonnement à l'agacement. Il tenta toutefois :
      « Vivez-vous au moins avez vos parents ? »
      Une façon dérivée de lui demander si elle était orpheline ou pas.
      « Nous sommes en enfer. Mais point le même. »
      Nouvelle surprise. Quelles étaient donc ces paroles en désaccord avec celle attendue ? Si elle ne parlait pas de ses parents, cela n'aurait plus le moindre lien. Il n'était d'ailleurs pas sûr qu'elle parlât réellement d'eux, son langage était trop évasif. De plus, le fait qu'elle nommât l'enfer coïncidait avec la couleur de ses iris. Cette couleur n'effrayait guère l'homme mais le rendait méfiant. Et si cette petite était possédée ? Peut-être le médecin aurait-il dû l'amener l'exorciser ? Il existait sans doute des gens pour cela... Après un silence, l'homme reprit la parole, s'adressant cette fois au docteur :
      « C'est bon, nous allons la garder. »

      L’adolescente aux yeux rouges n’avait pratiquement pas ouvert la bouche depuis son arrivée une semaine plus tôt. On ne connaissait toujours pas son nom et elle refusait qu’on lui en donne un. Les autres orphelins avait donc commencé par la nommer « La nouvelle aux yeux rouges ». Mais, se voyant superbement ignorés, ils la surnommèrent « La Diablesse aveugle », vexés, et certains faisaient même semblant d’avoir affaire à une aveugle tant l’absence d’attention que leur portait la jeune fille était profonde. Mais ce surnom était surtout dû à la nouvelle crise de démence qui avait pris cette fillette dans sa propre chambre. Elle s’y était enfermée et on l’avait entendue hurler à plein poumons. Lorsqu’on avait défoncé la porte, elle était allongée par terre dans la position fœtus, les yeux crispés, les jambes serrées. Elle s’était montrée étonnement rigide lorsque les adultes avaient voulu la soulever. Une fois installée tant bien que mal sur son lit, elle ne s’était pas détendue. Près de la porte s’agglutinaient une masse d’orphelins qui la regardaient. Une rumeur la secouait déjà à propos de cette fille qui pouvait peut-être bien être possédée…
      Elle ne mangeait que le strict minimum, si bien qu’elle avait perdu beaucoup de poids. Lorsqu’on lui répétait les questions quant à son identité, elle répondait de façon évasive. Et lorsqu’on lui disait qu’il fallait quand même qu’on mette un nom sur son nouveau dossier, elle refusait.
      « Non, disait-elle, c’est fini, je n’ai plus de nom. »

      Le huitième jour, on ne la trouva plus. Sa fenêtre ouverte et les draps accrochés dehors descendant jusqu’au pied du bâtiment montraient bien clairement qu’elle s’était enfuie. On la chercha d’abord dans tout l’orphelinat. Les grilles étaient hautes et terminées de pointes, et l’adolescente maigre et frêle. Elle n’avait pas pu passer, pensait-on. Mais on ne la trouva pas. Car elle avait bel et bien réussi à s’enfuir.

      ***

      Elle s’installait au sommet de sa colline. Celle au sommet de laquelle elle avait vu un merveilleux champ de fleurs qui n’était que souvenir maintenant que sa Niizie était partie. Elle se souvenait parfaitement de ce jour où elle avait gravi la colline avec difficulté sur ses petites jambes sous le regard affectueux de Niiza. Une ascension difficile mais qui n’avait pas été vaine, car ce qui avait attendu l’enfant avait dépassé de loin toutes ses espérances. Des fleurs, des fleurs, des fleurs. Des couleurs, des parfums qui l’avaient attendue de l’autre côté, juste au pied de la colline. Qu’il était loin ce temps où le moindre papillon soulevait dans son cœur un vif intérêt mêlé de fascination. A présent, l’adolescente noire qu’elle était les attrapait d’un geste vif qu’on ne lui devinait pas et les écrasait sans ménagement dans son poing, l’ouvrant ensuite pour observer les débris s’envoler dans le vent, quelques uns restant collés à sa paume qu’elle essuyait alors avec un brin d’herbe. Les papillons revenaient toujours autour de la colline, inconscients du danger pourtant séducteur qui y rôdait. Ils voletaient près des jambes de la demoiselle immobile qui les fixait d’un regard sombre. Ses lèvres ensuite s’étiraient en un sourire inquiétant. Et elle murmurait des mots aussitôt cueillis par la brise.
      « Bonjour, Niizie. »

      Depuis qu’elle avait enfin quitté cet austère endroit où l’enfer riait sans jamais cesser, elle avait arrêté de hurler. Ses crises durant lesquelles elle se tenait la tête tant ce qui lui traversait était affreux avaient perdu de leur vif éclat, ne gardant qu’une acide amertume à laquelle elle allait s’accoutumer peu à peu. Ce n’était pas pour autant qu’elle n’était plus démente, mais elle avait simplement posé une main sur sa démence afin de limiter ses effets trop vifs. Elle savait que Niiza était là, tout près d’elle, qu’elle la contemplait avec les yeux peints sur les ailes des papillons. Elle le savait, et cela lui faisait un grand bien… tout en l’encourageant à tuer un à un tous ces merveilleux petits insectes qui marquaient sa route d’un battement d’ailes.
      Alors quand elle souhaitait voir ce qu’allait faire la Reine dans un proche avenir, elle appelait d’abord sa Niizie. Ensuite seulement elle réfléchissait ce qu’elle voulait voir de la Reine. Les premières fois, elle était restée vague, très vague… Puis, plus elle en avait appris sur les habitudes de la Reine, plus elle était précise dans ses souhaits. La Reine semblait avoir un petit emploi du temps… du moins, c’était souvent à la même période de la journée qu’elle ouvrait un grimoire de magie noire pour en apprendre toujours plus sur la magie noire de la sorcellerie que l’adolescente avait découvert tout récemment grâce à ce qu’elle voyait. Qu’il était bon de s’instruire avec une telle facilité… Qu’il était bon de savoir ce que la Reine ferait quelques heures ou quelques jours plus tard, quelle nouvelle formule elle apprendrait. Certes, l’adolescente n’y comprenait pas grand chose. Mais une chose la confortait : la Reine était bien plus déchue qu’elle. Toujours ce regard mélancolique, même envers ses filles. L’adolescente avait observé un peu la famille en général. Et elle avait méprisé la princesse Helena dès la première fois où elle avait aperçu son visage. Elle aussi connaissait la magie noire, tout comme ses sœurs… Toutes les princesses de cette familles étaient aussi déchues que leur mère, mais c’était Helena que la demoiselle haïssait le plus. Si elle en était capable, elle ferait subir mille tortures à cette princesse sous les yeux de la Reine. Si elle en était capable, elle briserait cette famille déjà étouffée par la noirceur.

      Mais la demoiselle perdait peu à peu la notion du temps. Elle passait ses jours à jouer du piano, se jucher sur sa colline hors de la ville, escalader la cathédrale pour observer la capitale, son fleuve, son Big Ben, ou la famille royale. Elle perdait la notion du temps… et du passé. Sans s’en rendre compte au début, son passé devint doucement plus vague, strié de vides et de noirs. Elle ne le réalisa que lorsqu’elle se rendit compte que tout souvenir lié à son père avait disparu. Avait-elle au moins eu un père ? Sans doute, puisqu’elle avait vécu dans un quartier aisé, dans une belle maison quoiqu’un peu petite. Elle avait prié pour oublier ses tourments, elle suppliait maintenant Niiza de rester auprès d’elle et de protéger ses souvenirs. Il était hors de question d’oublier sa mère, sa Niizie et tous les bonheurs qu’elle avait vécus. Malgré sa nature affreuse et son crime de l’existence, elle ne voulait pas oublier qui elle était.
      Elena. Avec une lettre en moins. Avec du passé en moins. Avec une vie en plus.


      Pour connaître l’évolution de la jeune fille, de l’aube à l’oubli, suivre le cheminement du soleil.
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Elena E. Van de Castele

Elena E. Van de Castele


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MessageSujet: Re: Elena ~ Black and red flower   Elena ~ Black and red flower Icon_minitimeMer 8 Juil - 20:35

    QUAND LES LUMIERES DOUCEMENT S'ESTOMPENT

    Pourquoi devoir sourire pourquoi devoir mourir
    Pour toujours je sourirai mais jamais je ne mourrai
    Malgré les larmes des rumeurs et les armes de leurs mœurs

    • Apparence Physique :

      •} Mais qu'est donc cette personne là-haut, perchée au sommet d'une maison de Londres ? Personne ne la remarque, chacun regardant les autres d'un regard hautain, des cannes claquant sur les pavés de Londres, des femmes aux souliers vernis leur tenant parfois le bras sans plus d'affection que cela. Vous êtes bien le seul à voir une intruse à l'écart, plus haut, beaucoup plus haut que ces personnes supérieures. Une silhouette moins grande que celle des citadins de Londres, mais pas bien petite non plus... Des cheveux longs, une petite robe... Vous fixez sans une adolescente. De loin, vous ne voyez pas grand chose d'elle. Vous devinez de part sa position qu'elle est agile de son corps, pourtant il ne vous semble pas si élancé que ça. Mais il faut se méfier des apparences, surtout ici à Londres, en ces temps où le danger guette.
      Cette jeune fille, vous ne l'avez pas vue si vite que ça malgré sa position. En effet, le temps est sombres, les nuages sont bas et un orage gronde au loin... Il fait aussi sombre qu'au crépuscule, comme si la nuit allait écraser la ville de son immensité dans un furieux grondement. Cette sensation se fait ressentir chez les nobles qui parcourent les rues d'un pas pressé, peu désireux de se laisser surprendre par une averse de grêle. C'est aussi votre cas, c'est pourquoi vous avez mis un peu de temps avant de remarquer cette adolescente, d'autant qu'elle est vêtue d'une robe noire mais aussi d'une longue chevelure d'ébène qui encadre son visage, recouvre ses épaules et descend encore très bas jusque son genou gauche replié. Alors que les gens en bas sont tendus par l'orage qui s'annonce, cette adolescente semble bien aise installée là-haut... Enfin, ce n'est qu'une idée qui vous traverse, car vous ne voyez pas de sourire ou de larme, pas de lueur joyeuse ou furieuse dans son regard. Vous êtres trop loin pour voir la couleur de ses yeux, mais il vous semble pourtant qu'ils sont quelque peu écarlates... Non, sans doute est-ce une vision erronée à cause de la pénombre. Un éclair fend alors le ciel en deux, illuminant pour un court instant deux iris rougeâtres, comme pour s'opposer à vous et vous dire que vos yeux ne vous mentent pas. Mais la lumière est tellement subite, tellement éphémère que vous ne changez pas d'avis et préférez plutôt reprendre votre chemin lorsque le tonnerre vous averti que l'orage s'approche.

      Oh ! La voici à nouveau ! Cela faisait bien une semaine que vous ne l'aviez pas aperçue. Elle est dans un quartier beaucoup moins chic cette fois-ci, où les miséreux s'installent souvent un gobelet à la main pour demander un peu de générosité. Tiens, un homme qui a tout bien l'air d'être aveugle se trouve un peu plus loin dans a rue. La demoiselle lui passe devant sans le voir. Vous regardez son profil. Elle tient un petit sac particulièrement plein contre son étroite hanche droite. En effet, elle n'a pas le corps des jeunes femmes bien formées, pas de poitrine bien formée non plus, seulement une petite forme au niveau du torse, forme qui deviendra plus tard une paire de seins mais n'étant pour le moment pas grand chose, cachée sous une robe noire très simple pour appartenir à une riche bourgeoise mais en trop bon état pour être celle d'une pauvresse. Cette adolescente est sans doute une londonienne, mais sa tenue casse un peu cette idée : elle se tient si droite qu'elle semble avoir reçu une éducation sans faille comme celle que l'on donne aux jeunes privilégiés. Un peu mitigé sur sa classe sociale, vous glissez un regard sur ses jambes. Ce que vous voyez des cuisses est fin, les genoux sont un peu étroits mais les mollets sont assez fournis pour donner à ses jambes une image que beaucoup de femmes souhaiteraient avoir des leurs. Le seul problème pour elles est que ces jambes sont trop dénudées. En général, les femmes préfèrent cacher complètement leurs cuisses et leurs genoux. Souvent, les robes des nobles descendent même jusqu'au-dessus des chevilles. Les moins riches font avec ce qu'elles ont. La jeune fille porte des souliers noirs qui n'ont rien à se reprocher. Immaculés, ils semblent faits d'une matière assez résistante et confortable à la fois. Vous remontez le long de ces jambes pâles, passez la jupe noire et légère qui entoure les fesses sans les serrer le moins du monde, ne leur laissant donc pas le loisir de se montrer. Vous passez les hanches étroites que vous ne voyez pas dans ce profil, jetez à peine un regard au ventre plat puis à la petite courbe de sa poitrine pas encore formée. La demoiselle vous tourne alors le dos et s'en va, vous présentant un dos masqué par sa chevelure d'ombre aux reflets argents d'une raideur sans défaut. Vous discernez toutefois la forme de ses épaules auxquelles vous ne voyez aucune particularité. Ce corps, c'est celui d'une jeune adolescente en bonne santé qui n'a rien à se reprocher. Tiens, vous remarquez qu'elle marche un peu différemment des londoniennes. Sa démarche est plus adroite, plus délicate aussi. Elle semble vraiment faire partie de plusieurs classes.

      Le temps passe encore sans que vous la voyiez. Jusqu'à ce que vous reconnaissiez sa chevelure dans une chic boutique. Vous vous figez, les yeux écarquillés un instant, avant de reprendre contenance et de regarder son dos derrière la vitrine. Est-ce bien elle au moins ? Car, si c'est sa chevelure, ce n'est point ses vêtements. Elle est vêtue d'une robe magnifique dont vous ne voyez pas trop les détails, à part les dentelles et les ornements multiples. Sa chevelure noire est coiffée d'un grand chapeau penché un peu en avant d'où sortent quelques dentelles. Vous ne voyez pas ses pieds mais vous êtes persuadé qu'elle a aussi changé de chaussures. Elle se détourne du vendeur et marche vers la porte. Vous reprenez alors précipitamment votre marche, indiscret que vous êtes. Pourtant, vous en êtes certain, elle vous a vu. Elle ouvre la porte de la boutique dans un discret grincement, son pied droit claque sur le pavé. D'un regard furtif, vous apercevez ses ballerines noires et vernies, ses jambes pâles découvertes jusqu'à mi-mollet seulement. Vous voyez aussi que de son grand chapeau sort un voile noir en dentelles qui cache ses yeux. Elle tient un sac richement orné contre elle. Elle s'en va dans le sens opposé au votre. Vous vous en allez à votre tour, vous demandant alors qui est vraiment cette adolescente. Tantôt elle porte des vêtements simplets, tantôt elle se vêt comme une noble. Pourquoi donc s'amuse-t-elle ainsi à changer son apparence à ce point ? Vous vous arrêtez pour jeter juste un coup d'œil à l'insigne de la boutique où vous l'avez aperçue. Une boutique de porcelaine.

      Le jour du marché arrive, et vous avez de la nourriture à acheter pour votre famille. Elle aussi, sans doute, a quelque chose à acheter, car vous l'apercevez qui fixe des fraises dans un étal de fruits. Vous vous dirigez vers les tomates, fruit peu couteux par rapport à d'autres. Vous glissez un regard vers elle parmi la foule qui se presse dans la rue. Vous apercevez une petite main délicate, les doigts fins tendus vers les fraises. Elle s'abaisse. Un vendeur vous interpelle alors que vous attendiez votre tour pour acheter vos tomates. Un regard vers les fraises vous indique qu'il en manque quelques unes. Et la demoiselle a déjà disparu. Vous achetez alors vos tomates puis vous éloignez de quelques pas en jouant les coudes jusqu'à la voir plus loin, parlant au vendeur des cerises cette fois. Ce dernier semble avoir peur mais lui échange tout de même un peu de ses fruits contre de la monnaie avant de dévier précipitamment les yeux. La demoiselle se détourne de lui. Et là, vous savez que vous ne vous trompez pas.
      Cette fille a vraiment les iris rouges.
      Vous sursautez en voyant ces deux lueurs écarlates telles deux rubis de sang. Ils jurent avec le noir de la veste qu'elle porte aujourd'hui, avec le noir de ses cheveux d'ébènes dont deux fines mèches sur le côté sont retenues chacune par une ficelle. Ils jurent aussi avec le blanc de sa chemise dont le col dépasse de sa veste et vient s'étendre sur le haut de son torse pour venir contourner son cou et ses omoplates ; avec le blanc de sa peau qui ne rosie nulle part, pas même sur ses joues conservant encore la rondeur de l'enfance. Seul un foulard rouge caché sous le col de sa chemise et qui n'en sort que par un nœud épais permet de rendre à ce visage un peu d'harmonie qu'il a perdu. Vous comprenez alors la frayeur du vendeur de cerises, vous comprenez aussi le voile dans la boutique de porcelaine. Ce que vous ne comprenez pas, en revanche, c'est comment de tels yeux peuvent exister. Cette adolescente est-elle le fruit d'une malédiction ? Il est vrai que des rumeurs courent à propos d'une mystérieuse magie noire, mais sont-elles fondées au point qu'une personne puisse être... pervertie ?

      Alors que l'inquiétude monte en vous, l'étrangère a déjà disparu, ses fraises et ses cerises en main. Vous êtes d'abord bouleversés, vous vous demandez si vous avez vraiment bien vu du rouge dans ces yeux. Mais non, vous êtes sûr d'avoir vraiment vu cette couleur, même si elle se trouvait au mauvais endroit. Vous refusez pourtant de croire que cette petite a été corrompue par une quelconque magie noire. Non, ce doit être une erreur, une simple erreur. Oui, voilà. Cette fille n'est qu'une erreur de la nature, ni plus ni moins. Il ne sert à rien de s'angoisser pour une personne comme elle. Des erreurs, la nature en a déjà fait.

      Depuis, vous n'avez plus peur. En effet, cette demoiselle sait se fondre dans la foule sans se faire remarquer ou se cacher derrière des tenues extravagantes pour se mêler parmi les plus nobles de la ville. En l'oubliant un peu, vous vous apercevez que vous ne la voyez plus. Quelquefois vous levez les yeux, mais elle n'est pas souvent dans les hauteurs. Vous la revoyez parfois dans un marché ? Elle vous regarde comme elle regarde chacun de vous, avec un léger sourire poli sur les lèvres mais une certaine froideur sur ce visage à l'expression pourtant si douce. Il vous arrive quand même de la fixer un peu trop longtemps. Alors la demoiselle, d'un léger mouvement poli, vous salue d'un sourire discret et remue ses lèvres fines et pâles dans un « Bonjour » plein de respect.


    • Caractère :

      •} Une jeune demoiselle aux lèvres prêtes à sourire et au regard toujours porteur d'un peu de douceur mais conservant une froideur permanente mise en évidence par leur couleur particulière. Une jeune demoiselle très courtoise envers tout et n'importe qui, qui jamais ne vous tutoiera. Voici donc la seconde impression de ceux qui s'approchent d'elle quand ses yeux ne les ont pas tenu à l'écart. Finalement, cette demoiselle n'a pas de défauts dans le comportement. Douceur et politesse sont ses maîtres mots, si bien que certains vendeurs se sont mis à l'apprécier malgré ses yeux sans savoir que, dans leur dos, elle leur a sans doute volé un ou plusieurs articles...

      Voilà donc en quoi on pourrait résumer le caractère d'Elena. Elle sait parfaitement ce que les gens, inconnus ou moins, attendent d'elle et elle répond à leur besoin d'hypocrisie sans la moindre difficulté. Petite déjà, elle ressemblait à une princesse tant elle était douce et souriante, c'en était presque irréel. Et bien c'est encore le cas. Habillée d'une robe commune, elle ira même jusqu'à aider des commerçants juste par envie. Et lorsqu'elle choisit d'imiter les nobles dans la mode vestimentaire, elle refuse d'imiter leurs attitudes. Lorsqu'elle croise un misérable dans une rue, elle ne le regarde pas de haut mais lui adresse un doux regard et peut-être, pourquoi pas ? lui donne-t-elle une pièce sans se soucier de ce à quoi elle aurait pu servir. Lorsque quelqu'un la fixe, que ce soit un des quelques vendeurs qui ont appris à l'apprécier ou un inconnu curieux et effrayé, elle lui répond par un sourire et le salue en inclinant légèrement la tête. S'il est trop loin, elle remuera seulement les lèvres, sinon on l'entendra dire un « Bonjour. » empli de respect.
      Elle n'a que treize ans mais elle dégage une maturité et un calme exceptionnels qui plaisent à plus d'un. Elle n'a jamais posé problème à ses parents par son comportement, toujours prompte à se poser et à plonger dans ses pensées durant des heures en se balançant sur un rocking-chair. Elle dessinait parfois aussi ce qu'elle observait, puisque son désir le plus profond étant jeune était d'aller dehors. Hélas, elle est restée des années enfermée, développant une solitude contre son gré. Peut-être était-ce pour cela que la petite ne riait jamais. Cet enfermement lui pesait malgré le plein d'amour qu'elle recevait de sa mère, mais elle ne pleurait pas non plus ni montrait un air trop triste ou sauvageon. Cette attitude lui est restée malgré la joie de découvrir enfin Londres puis l'Europe dans toute sa splendeur, malgré la souffrance de toutes les épreuves qu'elle a traversées par la suite. Elle est courtoise, douce, souriante. Elle est d'une compagnie fort agréable pour qui sait faire abstraction de la couleur de ses iris.


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MessageSujet: Re: Elena ~ Black and red flower   Elena ~ Black and red flower Icon_minitimeMer 8 Juil - 20:37

      Ah, mais tout ne se résume pas au masque. Le monde est un grand bal où tout le monde est masqué, et celui d'Elena est particulièrement plaisant à regarder, mais que ce cache-t-il derrière ce si joli masque ? Il suffit de fixer ses yeux un peu trop longtemps pour y déceler une légère froideur que toute la douceur et la courtoisie du monde ne saurait effacer. Elena salue, Elena sourit, mais Elena reste encore distante et a développé une froideur au fil de ses épreuves. Comment cela aurait-il pu en être autrement ? Soit elle devenait froide, soit elle devenait violente comme les dégénérés qu'elle a risqué maintes fois de rejoindre. Elle a choisi la froideur, moins agressive que les grossièretés et les coups de couteaux. D'abord poussée à l'extrême, la jeune fille qu'elle était à l'époque ignorait tout bonnement les sourires et gardait sur le visage une expression triste et suspicieuse. Puis elle a appris à renouer peu à peu avec certaines autres personnes plus matures qu'elle et à sourire de nouveau, mais jamais elle ne rie. Et toujours elle garde cette distance entre elle et toute autre personne, distance manifesté par une politesse hypocrite extrêmement poussée et encore cette froideur dans son regard. Aujourd'hui encore, si on cherche à trop s'approcher d'elle, elle dévoilera quelque peu sa froideur pour faire comprendre à l'intéressé que leur relation ne dépassera pas l'étape « camarade ». Et encore, ayant vécu enfermée ces temps-ci, elle n'a plus de camarade, ayant mis de côté ceux des années précédentes. Et si elle croise une connaissance du passé, elle choisit presque toujours de disparaître. En effet, ayant appris l'art subtil du vol et de la discrétion, elle a développé une capacité à se fondre dans la foule et à disparaître notamment pour ceux qui la cherchent des yeux. Et elle y parvient même lorsqu'elle laisse ses yeux dévoilés, car elle a vite remarqué que les gens qui se pressent n'ont pas souvent l'habitude de croiser le regard de quiconque se trouve dans les parages. La demoiselle a donc toute une collection d'objets volés qu'elle entrepose dans la modeste maison aux limites du ghetto devenue sienne par le destin, et est suffisamment douée pour manger à sa faim.
      La jeune fille a donc pris plaisir à changer d'apparence, s'habillant un jour comme un Londonien moyen, l'autre comme une noble, allant donc de part et d'autre de son ancien statut, à savoir fille de bourgeois. Cela lui permet de côtoyer toute sorte de gens, sans pour autant tisser des liens. Pourquoi donc s'amuse-t-elle à cela ? Au départ, c'était uniquement parce qu'elle tenait à porter de temps à autre ses belles robes qui seraient sinon restées utiles à nourrir la poussière. Par la suite, elle a découvert que cela lui permettait de pénétrer dans de très chics boutiques afin de s'acheter un ou deux présents avec des économies volées. Elle n'a que très rarement réussi à voler quelque chose dans ce genre de boutique car les articles y sont bien mieux protégés et surveillés. Elle n'a dû dérober qu'un ou deux objets tout au plus.

      Elena n'a cependant pas développé de quelconque sentiment de supériorité ou autre avec sa froideur malgré un sentiment de différence, sentiment né quelques jours après la souffrance extrême où elle s'est aperçue qu'elle se mettait à parler de façon tellement imagée qu'on ne la comprenait pas. En effet, lorsqu'elle est plongée trop profondément dans ses pensées souvent nuancées d'une immense tristesse, elle peut se mettre à parler d'un langage nouveau empli d'images et de métaphores sans vraiment s'en rendre sur le moment. Cela accompagne-t-il son talent acquis pour le piano au fil de longues années d'exercice ? A force d'exercices, la jeune fille a appris à jouer du piano d'abord de façon simplement correcte puis en développant de plus en plus l'adresse de ses doigts, surtout au fil de ces derniers mois qu'elle a passés très seule et quelque peu enfermée dans la musique ou la contemplation de paysages que beaucoup dénigrent, comme un coucher de soleil par exemple, ou une pleine lune particulièrement belle à cause de nuages pâles qui encadrent la sphère nacrée. Elle se demande pourquoi les gens ne prennent pour la plupart pas le temps de se poser quelquefois et d'ouvrir leur sens à ce qui les entoure. Cela les aiderait pourtant à être moins nerveux donc moins fatiguée et mieux compétents dans leur travail. Enfin, elle a vite remarqué que beaucoup d'adultes vivent trop terre-à-terre à son goût et rejettent les rumeurs de la magie noire qui se répandrait tout doucement dans la ville. Bien d'autres choses encore l'ont peu à peu guidée vers cette idée de différence, même si elle se dit d'autre part que penser des gens comme un groupe et non pas comme des individus se révèlera tôt ou tard être une erreur.

      La jeune fille est aussi amoureuse de l’art. La musique mais aussi l’écriture, la peinture, la sculpture et même l’architecture, d’où son amour pour la cathédrale de Londres. Elle passe beaucoup de temps sur son petit tabouret à faire danser ses doigts qui inclinent les touches dans une pluie de cristal, mais elle aime aussi lire des livres, de la poésie notamment, aller voir des expositions de peinture et de sculpture, et contempler tous les plus beaux bâtiments qu’elle peut croiser, et ce depuis qu’elle est allée à Venise. La Basilique San Marco n’a pas été la seule à l’éblouir, de nombreuses cathédrales et églises de cette ville l’ont touchée, les petites statues et autres symboles cachés un peu partout dans la ville ont aussi attiré son regard émerveillé. L’art est si beau et si répandu qu’elle a parfois eu l’impression que tout le monde était artiste, mais elle sait que ce n’est malheureusement pas vrai. Beaucoup de gens ne sont pas artistes, bien souvent parce que cette facette de l’humain est restée cachée en eux, parfois parce qu’elles leur font malheureusement défaut, ce qui est bien dommage…

      Mais Elena ne se résume pas à de charmantes manières hypocrites ni à un bout d’âme artiste et un peu rêveur. De par sa vie difficile, elle est devenue une jolie mélancolique qui cache sa peine de la façon la plus agréable qui soit pour autrui. Ses images métaphoriques sont souvent empruntes de cette mélancolie et d’une dose d’obscurité assez marquée. Lorsqu’elle est seule, finies sont les mensonges et les sourires. Son visage se peint de tristesse, ses lèvres fredonnent parfois quelque mélodie et il lui arrive de verser une larme en murmurant d’une intense nostalgie : « Niizie… ». Elle regrette cruellement sa période passée dans l’amour et, si elle a deviné que même sa Niizie lui cachait d’importants secrets, elle ne cherche pas à les connaître, de peur de découvrir derrière elle un monstre manipulateur et sanguinaire qui ne faisait que simuler l’affection qui luisait dans ses yeux comme Elena simule la joie par ses sourires. Elle sait que Niiza a un rapport serré avec Lilith et se souvient parfaitement de son rêve qui a sorti de l’ombre ce soupçon qu’elle n’avait pas encore remarqué en elle. Mais elle ne veut pas y penser, elle préfère se leurrer dans l’ignorance et continuer de se raccrocher à sa Niizie car elle est tout ce qu’il lui reste. Elena se sent proche des fleurs et des papillons, elle a l’impression qu’ils viennent vers elle pour les réconforter. Elle s’est mise dans la tête que l’âme de Niiza va d’aile en aile de papillon, de pétale en pétale de fleur. Mais, paradoxe surprenant, elle préfère souvent réduire en poussière ces petits corps plutôt que les choyer en pleurant.

      Ceci est donc une autre facette de sa personnalité, la moins équilibrée de toutes mais heureusement assez discrète. Par un raisonnement à la fois tordu et logique, la jeune fille est venue à détester ses manières tout en les prônant. Voyez-vous, sourire et se montrer courtois envers tout et n’importe qui charme une bonne quantité de monde malgré ses iris rouge sang et cela lui permet de se protéger car elle refuse de tisser des liens comme vous le savez déjà. Elle n’a pas de liens, donc elle n’est pas trahie. Mais ce n’est pas ainsi qu’elle a raisonné, non. Son raisonnement semble improbable, on se demande jusqu’où elle peut aller pour en arriver à ce stade. Si Elena ne veut pas se créer des relations un peu approfondies, c’est qu’elle n’a pas envie de tromper les gens. Elle a peur de trahir, mais de trahir contre son gré. Ses manières, elle les a depuis toute son enfance, bien avant de se décider à les exploiter pour se cacher. Depuis sa toute petite enfance elle est calme et agréable quoiqu’un peu distante toujours. Depuis toute son enfance, elle est charmante voire adorable. Et c’est bien ce qui ne lui plaît. Niiza la trouvait charmante, adorable au point où elle lui embrassa les lèvres comme la Dame plus tard, elle la choya, la protégea. Et mourut. Sa mère, qui l’aima plus qu’aucune mère de l’époque n’aima son enfant, mourut également. Son père… elle ne s’en souvient pas, mais peut-être l’aima-t-il aussi. Lilith, celle qui guida la demoiselle lorsque Niiza disparut, mourut aussi. Et la dernière qui commença à s’attacher à la jeune fille comme Niiza l’aima fut tuée. Mais ce fut Elena qui orchestra sa mort. Car elle a vu dans cet amour dans ses yeux, et a su qu’on ne l’aimait pas pour ce qu’elle était. On ne l’aimait que pour ses agréables qualités, on l’aimait même quand elle se montrait un peu plus froide que d’habitude en période de rechute, parce qu’elle restait douce et souriante. Et elle a dit stop à tout cela. Elle refuse qu’on l’aime uniquement pour une part d’elle mensongère, une part qu’elle n’a pas. Elena n’est pas gentille ni adorable. D’abord, elle est menteuse. Ensuite, elle est cruelle, elle n’a pas hésité à diriger quelqu’un vers la mort sans le moindre remord. Enfin et surtout, elle est folle. Elle est possédée par le diable qui lui a laissé dès la naissance une marque éternelle qui la suivra même en enfer. Cette marque, ce sont ses yeux évidemment. Elle les déteste, les exècre plutôt, et rêve de pouvoir se les arracher. Elle serait prête à devenir aveugle et donc vivre plus triste encore qu’aujourd’hui si on pouvait lui arracher ses globes oculaires. Hélas, c’est sans doute douloureux et elle pourrait en mourir… Or, il n’est pas question de mourir. Mourir signifierait laisser s’échapper Niiza, et il en est hors de question. Alors, contre son gré, elle garde ses yeux et les fixe dans le miroir, elle les fixe longuement avec tout le mépris dont elle est capable, et le diable par ces yeux lui répond d’un regard brûlant.
      Elle a aussi parfois un comportement parfois un peu singulier, un peu effrayant. Ayant vu suffisamment de sang, elle n’en est plus autant dégoûtée qu’elle devrait l’être, elle aime donc les images dites glauques. Notamment avec les fruits rouges qu’elle aime beaucoup, les fraises et les cerises en particulier, qu’elle aime croquer délicatement ou les déposer directement dans sa bouche au travers de ses lèvres. Elle aime sentir le jus se répandre sur son palet et parfois couler sur sa lèvre inférieure puis sur son menton qu’elle essuiera immédiatement avec une serviette prévue pour. Les cerises sont délicatement sucrées tandis que les fraises gardent une douce et agréable amertume qu’elle déguste parfois en fermant les yeux lorsqu’elle est seule et en paix. Non seulement ces fruits sont délicieux, mais elle adore leur couleur rougeâtre comme celle de ses yeux qu’elle ne peut pourtant pas supporter sans haine. Vous savez pourtant que la demoiselle pense de façon paradoxale, non ? Et elle aime également écraser une petite poignée de quelques uns de ces fruits qui laissent alors leur jus, leur sang, s’écouler entre les doigts de la jeune fille et tâcher l’herbe ou les pavés, car l’adolescente n’écrasera jamais ces fruits ailleurs que dehors afin de ne pas salir la maison.


      Si, elle est vraiment démente. Si ce n’étaient pas ses yeux ou certains comportements étranges qui le démontraient, ce serait son destin. Tous ses proches sont morts, beaucoup ont été emmenés par la reine d’ailleurs, reine qu’elle hait également, comme sa famille d’ailleurs, et dont elle s’amuse quand elle l’espionne à travers l’espace et le temps. Si ce n’était pas non plus son destin qui montrerait sa démence du doigt, ce seraient ses crises. Elle n’en a pas eu beaucoup finalement. Une seule dans sa toute petite enfance, alors qu’elle était pétrifiée car c’était la première fois qu’elle sortait de chez elle, première fois sans sa mère. Depuis, elle s’est promise de ne jamais se laisser aller. Si elle va mal, elle doit exprimer sa douleur autrement qu’en hurlant ; et le piano est une très bonne façon d’évacuer. Cependant, après ce qu’elle a récemment vécu, de nouvelles crises de démence s’en sont prises à elle. Ce sont des images qui la poursuivent où qu’elle aille, qui l’angoissent, qui la torturent. Elle ne veut pas revivre les pires moments de sa vie mais elle n’a pas le choix, les images sont trop prenantes et puissantes. Elles insistent, elles la frappent de toute part, et tout ce qu’elle peut faire c’est fermer les yeux et se boucher les oreilles. Tout ce qu’elle peut faire, c’est hurler, hurler, hurler, pour faire fuir ses images, tout en se fermant en clôturant ouïe et vue. C’est affreux, affreux ! Et, une fois que ça se termine, elle se redresse en tremblant, les yeux humides, les pommettes rougies. C’est d’ailleurs le seul moment où une couleur apparaît sur son visage joliment pâle et uni.

      Mais elle a trouvé un moyen de ne plus subir les brûlures de son âme cendrée. Un moyen simple et efficace : la haine. Et l’a dirigée vers la reine. C’est à cause de la reine si elle est devenue la fille d’aujourd’hui, c’est à cause de la reine si elle a tué. Alors elle se consacre quelquefois quelques minutes afin de voir à quoi ressemble sa vie, et elle se délecte de lui voler secret sur secret, le principal étant que oui, elle vit dans la magie noire. Plus encore, elle a trouvé satisfaction dans cette nature plus pourrie encore que la sienne. Elle n’est pas la seule à être sous l’emprise du mal… Alors elle n’a plus besoin de se couper les veines, n’est-ce pas ?


      L’amour… D’abord le cœur s’enflamme sous la passion, puis il se rend compte qu’il devient cendres, alors il se met à hurler. Mais il peut hurler et pleurer tant qu’il le voudra, jamais ne s’éteindront les flammes. Alors le cœur se meurt dans l’océan de ses larmes, brûlé et noyé dans les abîmes de l’amour.


Dernière édition par Elena E. Van de Castele le Lun 13 Juil - 1:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Elena ~ Black and red flower   Elena ~ Black and red flower Icon_minitimeMer 8 Juil - 20:39

    QUAND S’ETENDENT LES OMBRES DU CREPUSCULE

    Petite fantaisie au creux de mon oreille
    Que murmurent les brises et chantent les rafales

    • Rêve, Ambition :
      •} Ce serait faire revenir Niiza si son désir le plus profond ne se dirigeait pas contre la reine sous l’apparence de la vengeance. Sinon, la jeune fille souhaiterait être reconnue comme pianiste, mais elle n’ose pas faire le premier pas… Enfin, le violon de Niiza l’intrigue et, si elle n’avait pas peur de le salir, elle l’essaierait et apprendrait peut-être à y jouer, pour se rapprocher toujours plus de l’esprit de sa Niizie. Car elle sait qu’une fois morte, tout s’envolera et elle chutera jusqu’en enfer.

    • Cauchemar, Phobies :
      •} Sa première peur serait paradoxalement d’être rejetée de tous malgré ses bonnes manières. Et oui, la demoiselle déteste être aimée, mais elle se raccroche toutefois au fait que des personnes parviennent à l’apprécier malgré ses yeux sans tomber amoureux d’elle pour autant. Sa deuxième, profonde mais discrète, est celle de l’enfer et du diable qui l’a élue son antre. La troisième et la plus prenante… celle de perdre la mémoire. Il serait temps de coucher sur papier ses souvenirs avant que son pouvoir ne les lui vole. Elle a également peur que la maison de sa Niizie brûle, et avec elle toute sa vie, le piano, sa boîte à musique, les souvenirs de son voyage en Europe… Elle a sans doute d’autres peurs mais elle ne les a pas toutes éveillées.

    • Fantasme :
      •} Elena s’imagine que l’esprit de sa Niizie se trouve présent dans chaque fleur et chaque papillon, d'où l'amour et la violence exprimée à leur égard. Tantôt elle cueillera la fleur pour humer son odeur et contempler sa beauté, tantôt elle l'écrasera du pied ou la déchirera en morceaux. Tantôt elle tendra le doigt vers un papillon qui s'y installera sans peur ni méfiance, tantôt elle attrapera l'insecte au vol pour l'écraser dans sa main et le réduire en poussière.
      •} Non, vous l'aurez compris, elle n'a point de fantasme sexuel ; sa jeunesse en est une cause mais pas la seule.

    • Pouvoir :
      •} Elle échange des lambeaux et des perles du passé contre les fragments d’un avenir proche de quelques minutes à quelques jours.

    • Utilisation de l'Avalon :
      •} Vingt-sept activations. Certes, ce nombre est précis, mais Elena ne le connaît pas car elle ne compte pas le nombre de fois où elle active l’Avalon. Mais elle a fini par comprendre que ce pouvoir lui volait son passé, et elle a déjà perdu tout souvenir lié à son père. Elle a peur de perdre son identité, aussi affreuse soit-elle, mais continue de temps à autre à activer l’Avalon afin de se détendre.



    QUAND S’INSTALLE LA NUIT DANS UN DERNIER ECLAT DE LUMIERE

    • Signes particuliers :
      •} Ses yeux semblables à deux rubis qu’on aurait trempés dans du sang assurément. Mais même s’ils n’avaient pas cette couleur, elle en a d’autres à découvrir qui font d’elle comme quiconque un être unique.
    • Groupe :
      •} Une jeune fille venant d’une famille aisée de bourgeois londoniens qui est devenue dans le savoir membre de l’ordre du camélia.
    • Travail :
      •} Petite voleuse pour son propre compte… Ne compte pas trouver de travail à son âge.
    • Petit détail :
      •} Vous vous demandez pourquoi elle n'a pas autant de vitalité que les autres habitants de Londres, n'est-ce pas ? Tout simplement parce qu'elle n'a que treize ans et demeure blessée au plus profond de son âme.



    QUAND SE LEVE LE VOILE

    Elena ~ Black and red flower 090708071005383241


    • Pseudonyme : Ireth entre autres
    • Âge : Dix-sept ans
    • Comment avez vous connu le forum ? Par Miru
    • Comment trouvez vous l'intrigue du forum ? Tellement attirante ! *o*
    • Personnage sur l’avatar : Enma Ai de Jigoku Shoujo (même s’il est possible que j’utilise d’autres personnages très ressemblants de temps à autre)
    • Notez votre présence sur 7 : Trop irrégulier. Peut-être une moyenne de 4/7 ? Par contre, pendant les vacances, comptez sur moi pour venir tous les jours ou presque.
    • Code du Règlement :
      Spoiler:


Dernière édition par Elena E. Van de Castele le Jeu 16 Juil - 22:24, édité 2 fois
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Elena E. Van de Castele

Elena E. Van de Castele


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MessageSujet: Re: Elena ~ Black and red flower   Elena ~ Black and red flower Icon_minitimeMer 8 Juil - 20:41

    RP (pour la forme) :
    Spoiler:
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Alexiel F. L. de Sancé

Alexiel F. L. de Sancé


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† Sexe : Féminin

† Citation : Un long suicide acide, je t'aime Mélancolie.
† Amant(e) / Âme-Soeur : Mon souffle de vie est décédé, j'agonise lentement, privé d'air, privé d'elle.
† Titre : Puriste & Prince


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MessageSujet: Re: Elena ~ Black and red flower   Elena ~ Black and red flower Icon_minitimeVen 17 Juil - 20:58

Bienvenue sur Mad Tea Party~


Sublime. Cette fiche est un délice pour les yeux, un régal du début à la fin ! J'ai pris beaucoup de plaisir à la lire : elle est formidablement bien écrite sous tous points de vue ( orthographe, syntaxe, style... ).
Il n'y a rien à redire sinon qu'elle est parfaite. Absolument.


Validée >> Ordre du Camélia.
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