Calyssandre Beattle, sang pur.

[list][*]BELOVED IDENTITY ; DOESN’T EXIST ANYMORE.

• Nom : Beattle
  
• Prénoms : Calyssandre Moanne Sergeï dit Calys
  
• Titre/Rang : C'est un vampire de sang-pur, mais hélas, il a du renoncer à son titre suite à la guerre.
  
• Âge : 47 ans.
  
  • Date de naissance : 17 aout

TELL ME A STORY, PLEASE

• Nationalité : Anglaise et russe.
  
• Famille : Toute sa lignée directe à été exterminée pendant la guerre.
  
• Histoire :
  
  Connaissez vous l'histoire du rossignol?
  
  De ce petit oiseau qui chante au crépuscule, jusqu'à ce que les ombres de la nuit n'étreignent sa voix et ne le contraignent au silence? Cet oiseau incroyable, qui, dans les contes les plus beaux, est capable de charmer un empereur ou de mourir pour une rose, le coeur transpercé par son épine, afin de la faire rougir de son sang?
  
  Kalissandre, c'est un rossignol. Un de ses oiseaux épris de liberté que les chaînes et les cages emprisonnent avant de le laisser s'envoler. Né pour gouverner, lui n'était épris que de liberté et d'espérance. Qu'importe! On les enferma avec lui dans une prison d'éthiques et de règles, et le rossignol du bien apprendre à chanter pour combler les empereurs.
  
  C'est que notre oiseau est un oiseau rare: né de l'union de la famille Beattle et de la famille Argonov, il était voué à un grand destin. Prendre le pouvoir, diriger, dans une cage, une cage dorée, certes, mais une prison tout de même. Enfant au caractère doux et libre, il devint un garçon aussi froid que la glace et aussi austère que le voulait son père. Un digne héritier. A l'époque, il n'avait pas le choix, il était le seul fils légitime du couple, le seul sang pur capable de succéder à son père. Alors, depuis ses premiers jours jusqu'à ses douze ans, il ne connut pas l'envol des rêves, des jeux d'enfants, ni les ailes de l'imagination. Sa vie fut son éducation; apprendre à diriger, à manipuler les autres, à se maintenir, à connaître la musique et l'art de la conversation, à devenir un futur dirigeant des plus dignes. Le rossignol est un oiseau docile: il s'acquitta fort bien de cette tâche... Car un jour, il savait qu'une fois ses preuves faites, il pourrait enfin connaître la liberté tant espérée. Mais elle ne vint jamais...
  
  La guerre la lui ravit bien avant. Cruelle mère aux yeux de braise, Londres lui déroba ses derniers espoirs lorsque les purists anéantirent les vampires à l'aide de l'ordre du Camélia, tout cela sous les ordres de la reine Victoria... Kalissandre tenta de fuir avec sa mère, après que son père ait disparu dans cette sanglante bataille où les vampires tentèrent de s'emparer de Buckingham Palace, mais en vain: ce rossignol là, enfermé trop longtemps, ne savait plus voler. Sous ses yeux, il vit sa mère affronter les purists. Sous ses yeux, il la vit mourir. Et des chaînes, encore, alors que pour la première fois, il découvrait le monde extérieur. Un monde de flamme et de sang, où les plus sages et les plus respectables des vampires posaient un genoux à terre devant des monstres et des humains. Pour le bien commun...
  
  et le petit rossignol, qui comptait parmi les derniers de son espèce, fut emmené avec les miettes des anciennes puissances vampiriques, oiseaux magnifiques déplumés de leur ramage et du sens même de leur existence. Paralysé par la peur et par la peine, le petit rossignol n'avait pas pu prononcé une seule parole... Pas un seul de ces mots capables de diriger les vampires, les hommes... pas un seul son de cette voix magique sur laquelle ses parents formèrent tant d'espoir...
  
  Alors, prisonnier de son château, le rossignol apprit le silence. Il ne parla presque plus, évitant le moindre son, se contentant d'écrire sur son petit morceau d'ardoise quelques lettres raffinées, quelques dessins merveilleux où les aigles côtoyaient un temps les colombes...
  
  Un rossignol en cage est un oiseau qui se meurt, un oiseau qui se tait et qui cesse d'exister...
  
  Pourtant, Kalissandre vivait. Et peu à peu, le rossignol se changea en vautour. Sa voix, sa si jolie voix, envoutante et mélodieuse, il la gardait, précieusement, dans l'écrin de sa gorge et les profondeurs de son âme... elle ne lui servirait plus qu'à une chose: LA détruire... Le jour où il pourrait l'approcher, le jour où il serait assez fort, un jour, pour le bien commun, sans doute, un jour, il pourrait s'en servir pour l'approcher, et planter ses crocs dans la chair de son cou... L'oiseau ne chanterait plus que pour l'empereur, mais cette fois-ci, il ne le sauverait pas... même s'il devait colorer une rose de son sang, le rossignol se battrait jusqu'au bout pour anéantir cette chose...
  
  Calyssandre passa le restant de sa vie enfermé, encore. Certes, sa prison était un lieu doré où beaucoup d'autres auraient eu plaisir à vivre. Mais le jeune vampire se plaisait à songer à la liberté, même dans la misère... après tout, il n'avait jamais pu exister vraiment. Être là, nourrit et logé par sa chère ennemie, au milieu d'une opulence outrageuse alors que son peuple se mourrait était un châtiment sans nul doute pire que la mort. Le jeune vampire aurait accepté cette dernière, on lui avait inculqué que le déshonneur était la pire des choses. Mais Calys avait fini malgré tout par se soumettre à sa condition. Le seul moyen qu'il avait de protéger son peuple, c'était de se soumettre et de se faire haïr par lui. Mais il avait un but dans sa vie, qui l'entrainait, comme un courant, vers un désir de destruction irrépréhensible envers cette reine qu'il déteste, et qui le fascine, malgré tout.
  
  Aujourd'hui, cela fait 35 ans que le rossignol est prisonnier des murs de l'empereur. 35 ans de silence, et de folie qui le plonge de plus en plus dans la haine et dans l'aliénation totale de son être pour l'accomplissement de sa mission.
  
  A l'heure où vous lisez ces quelques lignes, Kalissandre est installé dans sa "chambre", le dos appuyé dans le coin de la pièce, ses longues jambes longeant le mur nord, alors qu'il fixe le vide, un bout de craie à la main, son ardoise sur ses genoux légèrement repliées. Il pense à ses années de solitude, à ce mot étrange, presque vivant, qui résonne comme un appel: liberté... voilà l'amante dont il est réellement épris, la seul et unique, cette femme insaisissable qui se dérobe à ses caresses et à son regard mais qui ne cesse de le harceler par son parfum, un parfum composé de ce vent, là, qui caresse son visage, de ce chant d'oiseau dans le lointain, de ce silence et de cet enfermement qui lui crient son nom...
  
  Calyssandre est là, et dans ses yeux vides, perdus dans le vague, nagent ses souvenirs... ces instants volés, la haine de son propre peuple, le sang de sa mère, ses larmes, peut-être, à moins que ce ne soit la pluie... pleuvait-il seulement, ce jour là? et puis, ces humiliations quand le chien, fatigué, essayait de mordre, mais que les châtiments et la peur finissaient toujours par faire taire... Ces missions, pour lesquelles il était à présent dressé, avec cet ordre qu'il haïssait maintenant presque autant que la reine, les puristes... Ici, on ne pouvait pas faire de vague. Kallissandre n'avait plus de fierté... Il finit par se rendre docile... Plus personne ne le craint encore aujourd'hui... Calys ne fait jamais de vague, il obéit, il se soumet, il est devenu "sage"...
  
  la craie se brise dans ses mains.
  
  "sage", comme ce mot lui déplait et lui laisse un goût amer dans la bouche. Sage, docile, soumis.... rien d'autre qu'un chien...
  
  Les doigts de Calys s'activent, et l'attention du jeune homme se pose sur le bout de pierre noire. Ses mains sont agiles, comme animées d'une vie propre. Elles dansent, courrent, virevoltent, comme des hirondelles avant le départ de l'automne. Peu à peu, l'ardoise s'anime: un paysage apparait, un endroit rêvé, peut-être un peu trop pour être réel, mais Calys savait si peu de choses sur le monde... là, dans cette endroit, au milieu des graminées, un corps, étendu, petit, inerte, et une rose, rouge sans doute... oui, elle aurait été rouge, si les couleurs existaient encore, dans son monde...
  
  Calys sait qu'il va mourir...
  
  comme tout ce qui existe...
  
  Mais à la différence des autres hommes, Calys sait quand et où il va mourir... peut-être même comment... Mais surtout, ce qui fait sa grandeur, malgré sa soumission, son silence et son impuissance, malgré tout cela, c'est que lui, il sait pourquoi il va mourir...
  
  Pour les yeux de cet enfant qu'il fut et qui n'ont jamais pu contempler librement le monde, et pour tous les yeux de tous ces enfants qui sont aveugles de liberté...
  
  Pour ces cris, là en bas, qu'il n'entend pas mais qu'il devine, qui sont ceux de son peuple, qui sont les échos des siens...
  
  Pour ce silence, écrasant, éternel... son silence...
  
  Calys sait qu'il va mourir, et, même s'il veut croire qu'un jour, il aura la force de combattre, il connait la vérité. Il sait qu'il va s'éteindre le jour où il aura la force d'admettre qu'il doit partir.
  
  Il sait que ce ne sera pas une bataille, mais une exécution...
  
  Mais Calys est un rossignol, et les rossignols ne peuvent vivre éternellement en cage...
  
  Dehors, le monde bouge.
  
  Une rumeur inquiétante vient hanter les murs du chateau, léchant la vieille batisse comme un loup sa proie...
  
  Et si c'était bientôt l'heure?
  
  calys repose son tableau, ferme ses yeux, et rêve encore à ce nom étrange qui le hante...
  
  quelques gouttes de pluie se glissent par la fenêtre et mouille son ardoise, effaçant peu à peu son dessin, ce corps mort, là, dans les graminées, une épine dans le coeur... ce dessin d'un petit rossignol qui, sortit de sa cage, avait offert son sang au fleurisse ment de la plus belle des roses...