Mad Tea Party
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 [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head.

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Adélice Byron Rosebury

Adélice Byron Rosebury


† Date d'inscription : 10/03/2009
† NBR MSG : 26
† Sexe : Masculin

† Citation : I'd kill myself to make everybody pay.
† Amant(e) / Âme-Soeur : Don't touch me please, or touch me baby, just a tainted love.
† Titre : Baron. [Mais ça n'a plus guère d'importance]


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MessageSujet: [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head.   [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head. Icon_minitimeSam 4 Avr - 16:56

Mad Tea Party
On an air of Musical Saw
Perform by the White Rabbit
The March Hare & the Mad Hatter
Hush, the play begins …




Découvrez Soft Cell!




    [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head. F_trurjhygm_4ebf41b [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head. F_fgdgm_5680f44

    INFORMATION STROKES THE LIPS SOFTLY.

    Nom__ BYRON ROSEBURY.
    Prénoms__ Adélice Charlie Ambrose. C’est charmant, oui ? Sept lettres à chaque fois, et c’est un nombre impair. Vous comprenez ? Tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-. Le temps est détraqué dans leur tête, et tout est confondu aussi. Vous aimeriez savoir peut-être, pour quelles raisons ces prénoms féminins. Nous pourrions vous dire que c’est un bel hommage à des personnes aimées ou que c’est facile à deviner, nous pourrions vous dire qu’il porte le prénom de ses ancêtres, ou que c’est pure fantaisie. Mais en réalité, nous ne pouvons pas vous le dire, ni même l’écrire.
    Surnom__ Ada. Sorte d’abréviation de son prénom, c’est également celui de sa grand-mère Augusta Ada ROSEBURY. Qu’importe, personne ne l’a plus appelé ainsi depuis ... Hum, à bien y réfléchir, personne ne l’a jamais appelé ainsi. Et vous, vous ne vous le permettriez pas, n’est-ce-pas ?
    Titre/Rang__ 8ème Baron BYRON. Disons que cela a perdu une grande part de son importance à présent, ils ont tous oublié. Ils ne veulent pas savoir. Mais coule encore le sang de son ténébreux et impétueux ancêtre hors de la tombe et dans ses veines. Ils ne devraient pas oublier.
    Âge__ 14 ans. 15 ans à la fin de l’année.
      Date de naissance__ 16 décembre 1872. Vous croyez que ce fut un beau jour ensoleillé, que l’horizon était paisible, que les oiseaux chantaient ? Ou encore un jour gris et pluvieux. Et les nuages s’amoncelaient dans le Ciel. Ou peut-être qu’il neigeait. Happy Birthday.




    [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head. 72935230 [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head. F_ad2m_247869c

    QUEEN OF THE SUPERFICIAL [& ARTIFICIAL] ?

    Like a MONSTER__
    _____________________________________DRAFT-SO/112
    REWRITE THE RECORD___________________13, May 1886
    SUBJECT : Imprint the memory
    Into the consciousness
    .

    1- Une partie de la recherche, et principalement des expériences, la portion jugée la plus complexe, a été consacrée à la psychologie du sujet. Le développement de l’expérience a été effectué conformément au protocole DRAFT-SO, basé sur l’année de référence 1886, selon le suivi de la procédure /112. Les résultats des expériences ont été rédigés dans le rapport supervisé par le Professeur __.
    2- Axe de recherche : Passé du sujet, suivi permanent.
    3- Objectif : Etudier la psychologie du sujet, afin d’appréhender ses réactions aux pilules testées.


    First Test : Cela avait commencé par être petit, et avait pris de l’ampleur, peu à peu, une graine qui avait germé. Et l’on voyait le comportement paradoxal, l’esprit torturé par l’incessant combat du conscient contre l’inconscient, et cela semblait sortir par ses yeux et sa bouche. Alors il mettait la main devant sa bouche lorsqu’il baillait, et il savait faire des révérences, et baisser la tête face aux personnes de qualité, parce qu’il était bien élevé. Mais avait été éduqué d’une étrange manière. Il y avait la haine pour le monde adulte, pour les enfants aussi, il y avait sa volonté qui le poussait à ne pas se laisser manipuler. Il se révoltait. Mais c’était comme l’eau, comme l’absinthe, la force de l’habitude était puissante, elle l’incitait à se couler avec délice dans la volupté et la soumission. Dans leurs caprices. Asservissement, avilissement, il sait devenir esclave de leurs vices. Il y a le foulard noir et le collier de cuir qui le maintiennent dans ce qui lui a été imposé. Ou c’était une sorte de désir occulté partiellement. Et son âme, elle oscille, elle oscille comme un pendule, parce qu’il ne peut pas choisir. Ils ont testé [ ?]. Les facteurs qui influencent l’instabilité spirituelle, ils ne sont pas extérieurs, ce n’est pas à cause du jour, pas à cause de la nuit, pas à cause des gens. Ca n’a pas de nom encore.
    Sur les cotés, il y a le sang noble, il ruisselle de ses yeux et de son nez parfois, alors il les déteste tous ces hommes, toutes ces femmes, ils sont horribles et pervertis. Parce qu’ils papillonnent la nuit autour des réverbères. Il n’y a pas de différence, il y a la haine du milieu bourgeois, sales parvenus. Il y a la haine des nobles, sales privilégiés. Il y a la haine de ces rats pullulant que sont les Londoniens, sales chiens. Toute la race humaine est méprisable, sauf lui-même bien sûr. Ou … ? Et qu’il parle seul parfois, avec des êtres invisibles sur la toile.


    Second Test : C’est joli, c’est superficiel, c’est artificiel. C’est incohérent, ça n’a pas de sens, c’est dépourvu de signification. Il parle, il murmure, il s’incline, il pleure, il rit. Attitude plastique. La tête est tombée, il l’a perdue, il divague. Il y a des sangsues parfois, ou il ne s’attache à rien. Il peut être fidèle à ce qui a de l’importance. Des objets ? Une anémone séchée dans un médaillon, un foulard noir, des livres poétiques, un collier en cuir. Ce n’est pas important. Inutile. C’est faux, c’est faux. Il aime les sucreries, comme beaucoup d’enfants, il a des rêves et des cauchemars d’enfant. Il en a l’innocence. Il a les petites pilules qui l’aident à rester enfant. Ce sont des petites pilules roses, comme des bonbons. C’est vert aussi, l’absinthe qui lui monte à la tête ; éclatent les couleurs, anéantie la tristesse. Il y a les collections derrière lui, tout au fond de lui. Il exorcise sur les jolis lapins en peluche les contradictions de son esprit, et il les aime, beaucoup. Elles sont précieuses les peluches, il peut leur parler. Il peut les fabriquer aussi. Il doit acheter les montres à gousset, il pourrait les voler souvent, il faudra de l’argent et la manière, que cela résonne dans sa tête … tic-tac. C’est maniaque. Just trick by which small object may be obtained.

    Third Test : Evolution/Révolution ? Sa matière spirituelle est changeante, au grès de rien de spécial. Il peut se transformer, il a le don. Métamorphose engendrée par les perversions de tous ces gens, de la société. La race humaine à son égard, et lui contre eux. Avec eux. La frontière entre le bien et le mal, elle aurait dû être lumineuse. Son esprit, il aurait dû être limpide [ ?]. Elle s’efface, elle s’efface … Comme la frontière qui sépare les sexes. Différenciation féminin/masculin, ce n’est pas très net. Inclination amoureuse, peu importe. Et lui même ? Garçon ou fille ? Il peut être l’un et l’autre, mais il est asexué. Son esprit est asexué. Il peut en tirer avantage, il obtiendrait ce qui lui tiendrait à cœur ; il est mêlé de la ruse du renard. De son intelligence sans-doute ? Même si elle est développée dans la mesure de ce qu’il a appris. Un peu au-dessus d’un quotient intellectuel normal, il lui reste encore à apprendre s’il veut briller. Il a le temps encore [ ?]. Il n’a pas assez de temps, il ne voudra jamais vieillir à l’extérieur, même si son esprit mûrit. Il y a un moyen d’arrêter le processus. Vous le connaissez peut-être ?

    - Il joue sur les extrêmes.


Dernière édition par Adélice Byron Rosebury le Sam 17 Oct - 16:10, édité 1 fois
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Adélice Byron Rosebury

Adélice Byron Rosebury


† Date d'inscription : 10/03/2009
† NBR MSG : 26
† Sexe : Masculin

† Citation : I'd kill myself to make everybody pay.
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† Titre : Baron. [Mais ça n'a plus guère d'importance]


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MessageSujet: Re: [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head.   [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head. Icon_minitimeSam 4 Avr - 17:13

    Touch the DIVINE__

    ___________________________________DRAFT-SO/111
    MEMORY FOR THE RECORD______________11 May 1886
    SUBJECT : Visit the project.
    Study the experimental subject.



    1- Le développement de ce type d’expérience a été effectué conformément au protocole DRAFT-SO, comme indiqué dans le dernier rapport du professeur ___, le ___. L’image du profil étudié fait suite à la série d’expériences mineures basée sur l’année de référence 1886 , et constitue la dernière série de test /111. L’on aura constaté l’évolution plutôt favorable, malgré la prise en compte dans le rapport, sous forme de mémoire quelque peu modifié, des réflexions du sujet quant à sa propre personne.
    2- Le principe est pratiquement le même que celui utilisé pour le premier nu.
    3- Le principe peut aussi être celui utilisé pour le clair-obscur. Selon la théorie : « Un trait brillant de moins, une ligne obscure de plus. »


    Ses yeux brillent, deux saphirs polis posés dans leur écrin. Ses cils, ils ne sont pas très longs, plus ou moins clairs selon la luminosité, très blonds au soleil. Et ses fins petits doigts qui viennent les frotter les deux joyaux, lorsque ses traits sont tirés par la fatigue et que des poches bleuâtres apparaissent sous ses yeux. La cadence est difficile à tenir pour un enfant. Mais le regard bleu, il est trop grand encore, il dévore son visage et avale le votre, il engloutit en attendant de mûrir, il suffit juste que le regard innocent du faon devienne celui de la biche majestueuse, les yeux d’une femme. De sa mère. Et puis ses sourcils blonds et arqués, ils lui donnent un air sérieux, un air grave, soucieux, hautain ? Et la gaieté alors … Ses jambes sont suffisamment épaisses pour le soutenir, mais elle sont trop maigres, ou trop fines, ses genoux un peu cagneux, trop pour courir dans la durée et prendre son envol. Sa chevelure blonde, elle est trop longue, elle est trop lourde, elle brille, elle resplendit dans les rayons dorés des réverbères. Elle est ondulée, si longue comme une cape ou un voile qui le protègerait du froid. Mais elle est trop pesante et légère à la fois. Le nimbe rassurant est factice. C’est juste doré comme les blés, et beau sans-doute. Combien y a t-il de cheveux sur la tête du sujet ? Combien de mèches ensuite ? Depuis combien de temps poussent-ils ainsi et n’ont-ils pas été coupés ? Il faudra couper.
    < Taille du sujet : 1m57 >
    < Poids du sujet : 40 kg >

    Le rapport taille/poids du sujet est correct, sauf lorsque l’on prend en compte les données ‘sexe masculin’ et ‘âge’. Un enfant potelé c’est mignon, un enfant trop mince c’est effrayant ; un enfant dont le rapport taille/poids s’équilibre, ce n’est déjà plus un enfant. Quelle est la norme ? Il suffit que tout s’ajuste en conséquence, et il tiendra debout sans grand problème, il se déplacera sans inspirer ni la pitié, ni les moqueries. Il suffit que sa chute de rein et son petit derrière attire votre regard vicieux, jusqu’à ce que le désir d’y glisser une main s’éveille en vous. Le sujet a probablement été créé dans cet unique dessein. Les proportions sont finalement assez harmonieuses, le rendu est presque celui recherché.
    Sa bouche. Il doit prendre soin de ses lèvres, cela ne se fait pas naturellement. Elles sont roses, elles sont fraîches comme les anémones justes écloses dans le vent. Par la suite, elles sont dévorées et impures, ils la rougissent de baisers dégoûtants et de sang. C’est affreux alors, il lui semble faire face à d’horribles vampires qu’il ne peut pas voir.
    C’est superficiel tout-de-même. Il y a le sourire sarcastique, il y a le sourire aimable et l’aguicheur, il y a l’illuminé, l’allumé, quelque fois il y a l’aliéné. Ou il n’y a pas de sourire du tout. Il y a le regard glacé, l’arc-en-ciel d’émotions, de sentiments. Les gestes, regardez-les.


    4- The trick with the pills
    L’astuce des jolis bonbons à avaler avec un peu d’eau, accessoirement avec de la salive. La petite pilule -son nom, sa provenance et autres informations ne seront pas dévoilées dans l’immédiat-, elle est conçue pour retarder le passage à l’âge adulte, et effacer l’adolescence dans les aspects physiques. Le sujet étant volontaire, si les conséquences à long terme se révèlent négatives, la responsabilité lui en sera seule incombée. Ses épaules demeurent étroites, son corps ne se couvrira pas d’une disgracieuse pilosité et de boutons acnéiques qu’apporte Miss La Puberté. Sa voix aussi ? Elle est encore un peu fluette, évidemment. L’astuce des pilules, cela peut vous coûter cher, mais c’est efficace. Le sujet a payé. A sa façon.

    5- Details, Accuracy.
    Le nez, il est propre Dieu merci, il est pointu, à croquer. Cela lui permet de respirer … n’est-ce-pas ? Enfin, il n’échappe pas aux dures lois de la nature humaine, lorsqu’il est enrhumé, il est rouge et il peut y avoir des dégâts. Tout en entier, de la tête aux pieds, il fonctionne avec des muscles qui lui permettent de bouger, ils ne sont pas vraiment développés. Il y a de la peau par-dessus, très fine et blanche, douce comme le velours. C’est agréable, même s’ils la rougissent parfois de sang, ou la bleuisse avec brutalité. Pourvu que le petit corps tienne debout, il y a une carcasse, une ossature prévue à cet effet, mais bien fragile encore. Inconvénient de l’astuce des pilules. Elles ne lui garantissent aucunement la force, même s’il n’en est pas tout-à-fait dénué. C’est un peu se sentir décharné, à deux doigts de la rupture physique, à quelques pas de Madame La Faucheuse.

    6- H_18. Le sujet ne semble pas se sentir influencé dans la plupart de ses choix. Hypothèse et faits à vérifier ultérieurement.
    Les étranges tendances ? Des shorts en matière souple, en laine, s’arrêtant au-dessus des genoux, des grandes chaussettes, une chemise blanche. Un uniforme ? Plus souvent, il porte des chemises ou des pulls à col marin, parfois un béret, à la mode parisienne. Des gants lorsqu’il fait froid, une petite veste noire. En aucun manière il ne se vêt en fille, estimant qu’il ressemble déjà suffisamment à la gente féminine. Sauf s’il désire s’amuser. Recherche-t-il l’élégance ? Nous devons bien l’avouer, nous n’avons pas encore relevé tout ce que désire et cherche le sujet. Autour de son cou gracile, il y a un collier de cuir, ras-du-cou, c’est un chiot. Il est mignon, un peu, certes, c’est un enfant. Il n’a que la grâce et l’habileté, la délicatesse que lui a conféré Mère Nature et qui ne lui a point été dérobé.

    7- La plus récente et avant-dernière recherche devra être incluse dans le dossier d’origine, et il sera absolument indispensable et nécessaire de vérifier la procédure suivie, ainsi que les documents financiers et administratifs associés.



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    THROUGH THE VEINS OF HISTORY.

    Nationalité__ Enfant légitime, Adélice est le dernier descendant purement Anglais de la famille BYRON. Ses ancêtres n’auront jamais connu de mariage déshonorant, qui aurait pu souiller la pureté de la lignée. Poussant le caprice jusqu’à la consanguinité.

    Famille__
    L’on commencera avec Lord George Gordon BYRON, arrière-grand-père d’Adélice. C’est avec le 6ème baron du nom que la famille Byron acquit son prestige. Né le 22 janvier 1788, il se marie avec la femme qu’il croit aimer. L’enfant que cette femme élève n’est pourtant pas d’elle. Elle le sait mais l’aime comme sa propre fille. Il est le fruit de l’amour interdit entre Lord Byron et sa sœur Augusta. Cela, sa femme ne le savait pas. Byron consacre sa vie à des œuvres passant d’abord inaperçu, jusqu’à ce qu’il écrive « The Corsair », gros succès littéraire. Homme tourmenté, il meurt en Grèce en 1824, laissant au public autant de poèmes et pièces de théâtre qu’il eut de déboires. Il laissa à sa femme le soin d’élever sa fille : Augusta Ada, qui prendra le nom de Rosebury en épousant un noble.
    ____
    [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head. Mread [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head. 100x100302 [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head. G168___And … ?
    Annabella.______Chrysante.______Ralph.

    Nous ne nous attarderons pas d’avantage sur les ancêtres Byron et passerons directement à Mr Ralph BYRON ROSEBURY, 7ème baron donc, et Annabella, du même nom, sa sœur. Etait-ce une malédiction, une volonté inconsciente ou une coïncidence, quoi qu’il en soit, l’histoire se répéta. Fou amoureux de sa ravissante sœur, Ralph lui donna un enfant. Chrysante. Il l’épousa en toute discrétion, et personne ne s’offusqua vraiment du mariage consanguin. Ils eurent deux ans plus tard un second enfant. Adélice. La grande Annabella, connue pour sa beauté, fut de toutes les fêtes, de toutes les réceptions importantes. Elle se forgea une réputation sans faille, de femme juste et droite. Si fière de son deuxième enfant qu’elle emmena presque partout avec elle, le premier demeura dans l’ombre pour un temps. Le reste … vous intéresse ?
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Adélice Byron Rosebury

Adélice Byron Rosebury


† Date d'inscription : 10/03/2009
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† Sexe : Masculin

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MessageSujet: Re: [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head.   [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head. Icon_minitimeSam 4 Avr - 17:23

    The REal StoRy__


    I WANT TO BREAK THE SKULL AND TAKE THE PAIN OUT
    PAY THE SCAB WITH A NAIL AND SCOOP THE FLESH OUT
    THE THING YOU DON’T REMEMBER IS THE THING THAT DIDN’T EXIST.



    __January 1885, Cleveland.
    Gossip about sex scandal __ Close __ Ils choisissent la sentence.
    Des têtes vont tomber.
    « Il paraitrait qu’ils ont arrêté Chrysante Byron … ! »
    « Non ? Vraiment ? »
    « Seigneur, leur réputation est ruinée ! »

    Le garçon âgé d’une quatorzaine d’année vendait son corps à des personnes sans morale, sans foi, sans loi. La police l’avait arrêté la main dans le sac, comme on dit. Sauf que ses mains se trouvaient à un tout autre endroit à ce moment-là. Il fallait le rendre à sa mère le garnement ; c’était l’honneur de la famille Byron qui en prenait un coup. Qu’est-ce-qui avait bien pu le pousser à cet extrême ? Il y avait de la drogue dans ses veines, il n’y avait plus de pleurs dans ses yeux. Il avait déjà trop versé, parce qu’il avait compris tout le mal qu’on leur faisait, qu’ils n’avaient pourtant pas été fabriqués ainsi, l’un comme l’autre. On les avait juste trahis, et pervertis, et enlaidis, et maintenant, tout était fini. Il courait à sa chute. Tout ce dont il aurait eu besoin s’était trouvé à sa portée, il n’avait pas su sauver ce qu’il avait aimé. Il avait fuit dans la drogue. Et eux, ils avaient tout fait pour que l’anémone s’empoisonne et se fane, en reniant et salissant le vent qui l’aurait fait éclore. En se salissant elle-même. Ils se retrouveraient tous les deux dans une vie meilleure, l’au-delà, ailleurs. Le vent et l’anémone.
    A moins qu’un miracle ne se produise, la réputation entachée ne serait pas blanchie de sitôt, les potins iraient bon train. Quelle sorte de miracle … ? Il avait été dénoncé, parait-il, l’ainé Byron.




    // PARIS, October 1884.
    Tic-tac. Tic-tac. Tic-tac. Vous êtes en retard.
    Il n’avait pas l’impression d’avoir changé de ville. C’était une modification de son état et du temps. Précision. Paris était le reflet de Londres. Il y a des couleurs chatoyantes qui n’en sont pas, des formes identiques se répétant à l’infini, écho obscène de sa vision. Il y a des odeurs qui ne sentent rien et des parfums qui ne rappellent rien. C’était une ville minuscule, comment avaient-ils pu en faire la capitale de la France ? Pas plus qu’une autre, pas plus que Londres elle n’est spéciale, alors qu’il peut en faire tenir un morceau dans ses yeux. Oui, si petite que ses yeux étaient grands. Paris, c’est Londres. Paris, c’est Annabella qui l’a emmené là, dans la ville qu’elle admire. Il y avait l’homme qui accédait à tous les désirs de son épouse. Il y avait Chrysante qui obsédait son cœur haineux. Ce serait l’homme qui serait son professeur, il n’irait plus à l’école, il apprendrait avec des livres. Les poésies de Lord Byron. La magnifique vie faite de bijoux, d’abondance, de luxe et de faste ! Il saurait tourner les lettres dans le bon ordre, trouver les chiffres parfaits. Vous n’avez pas le droit de ne pas poser les yeux sur sa beauté.
    Absintia Téatra, c’est son Thé qu’il donne, vous y êtes convié. Le liquide vert sirupeux qui saignait de ses yeux. C’était de son nez que coulait le sang à flot.



    ____

    Pourquoi ne voulait-il pas regarder dans quel état de nerf le mettait cet après-midi passé à étudier ? La voix traînante de l’homme l’avait exaspéré. A l’extérieur, la nuit tombait, écrasante et glaciale déjà ; dans le petit bureau sombre, les flammes des bougies vacillaient tandis que les secondes s’égrenaient, interminables. Il lui semblait que le temps avait cette faculté à se distordre. Plic, plic, plic. Dans le sablier, les tout petits cailloux tombaient, et à dix-huit heures, l’homme le retournerait. On lui mettrait l’esprit à l’endroit, à l’envers, les cailloux sans dessus-dessous. Ce n’est qu’une question de temps. Annabella l’emmènerait bientôt dans un endroit qu’elle lui avait promis être magnifique. Aucun doute, la seule présence de la femme suffisait à illuminer les visages. Elle n’emmenait plus Chrysante, depuis un certain temps, mais il lui arrivait d’hésiter. Pourquoi partageait-elle, hésitait-elle encore pour ce misérable trompe-l’œil, ce brouillon raté ? Adélice ne devait pas y penser, car alors son cœur battait trop vite, ses mains tremblaient. Ce soir, ce serait sa première réception parisienne, si seulement l’homme voulait bien le laisser se préparer pour le bal masqué !
    « Père … »
    L’homme en question sursauta et releva la tête, une brève lueur paniquée dans le regard. -Ne faites pas cette tête là, nous n’allons pas vous manger- La voix fluette du blondinet s’accorda d’intonations innocentes tandis qu’un petit sourire rassuré paraissait sur les lèvres craquelées de l’homme.
    « Nous savons qu’il ne faut pas écouter les conversations des adultes, mais nous avons entendu mère lorsqu’elle discutait avec ses amies … »
    Intérêt soudain, il a mordu.
    « … et elle a dit en riant que vous aviez des cornes depuis longtemps. Qu’est-ce-que cela signifie ? »
    La nouvelle, l’information tant redoutée avait été énoncée à voix haute. Trop tard. Pourtant, il devait bien le savoir, non ? Puisque l’oiseau de mauvaise augure lui-même le savait. Adélice se leva de la chaise, abandonnant le livre de biologie inintéressant dans lequel il s’était plongé tout l’après-midi, et s’approcha de son père. Il le voyait bien le visage encore un peu jeune, aux traits lâches. Il était blême, peut-être le désarrois, il y avait une lueur incertaine dans ses yeux noirs, comme s’ils s’embuaient. L’enfant constatait seulement. La main-papillon se posa délicatement sur celle paternelle. Petite voix soucieuse.
    « Nous avons dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? »
    « Non, ne t’inquiètes pas. Va donc te préparer, elle va arriver… »
    L’enfant adressa un éclatant sourire à son père, puis se dirigea vers la porte en sautillant. Fin du calvaire, enterrez donc les cadavres, l’heure n’est plus à la fête pour vous. Plic. Le sablier n’avait pas été retourné. 18H00. Annabella viendrait le chercher, il serait prêt.


    1-2-3-4-5- ? -7-8-9-10-11- ? -13-14-15-16-17- ? -19-…
    Un couché de soleil déteint, personne n’y prêtait attention. L’on avait tiré les rideaux afin que règne une atmosphère intime et mystérieuse dans l’immense salle. Les lumières tamisées miroitaient sur les lourdes tentures pourpres et ocres. Tout n’était que parures coûteuses et luxueuses, or, argent, diamants, les visages étaient masqués, les corps travestis. Tous ces gens s’exhibaient chez une dame, une comtesse, dont il avait oublié le nom. Lui aussi évoluait parmi eux. Il le savait, oui, il entendait l’irrégulier martèlement de toutes les montres décalées. Douce, envoutante mélodie pour ses tympans sensibles. Aucune à l’heure, problème de temps ? « Nous rayonnons et personne n’entend ce que nous pouvons entendre. » Ce n’était pas tellement qu’il marmonnait, mais plutôt qu’il se faisait la conversation puisqu’aucun de ces adultes enfarinés ne daignait lui adresser un mot. Les lapins eux, ils étaient bienheureux de pouvoir l’écouter. Il n’était jamais seul pour sûr. Mais pas trop longtemps. Où était-elle ? Adélice poussa un petit glapissement surpris et indigné lorsqu’il sentit une main masculine se poser sur son arrière-train. Il se précipita vers sa mère qu’il avait bien heureusement repéré. Elle discutait avec une autre femme, rousse et plutôt gracieuse. Annabella était très belle dans sa robe rouge, sa longue chevelure châtaine foncée, relevée en chignon. Elle n’accusait pas son âge. La pièce était bondée, l’on ne pourrait plus respirer, sans tarder. Le petit garçon agrippa la main douce car gantée de satin rouge, sécurisante. Ce soir, c’était un monde ; cette nuit, ce serait un autre, encore, encore. Et-
    « Oh ma petite ! »
    Oh oui. Elle en était plutôt fière de sa princesse adorée, bien plus sortable que la première. Au moins celle-ci était aussi docile qu’une poupée, jeux auquel elles se prêtaient toutes deux, dans une relation qui était pour elles anormalement … normale ? La Reine et sa fille. Elles se ressemblaient. Elle lui avait offert à la petite Adélice, une robe de bal entièrement noire, en soie qui glissait sur sa peau de bébé, ornée de jolies perles brillantes. Il y avait multiples façons de se faire remercier de sa fille. Plus tard. Et la robe était bien plus belle que celui qui la portait. Il ne devait pas avoir de gants car cela était réservé aux personnes de qualité, mais Annabella l’avait gracieusement autorisé à porter sur sa blondeur un drôle d’haut-de-forme décoré de plumes noires. Tout-à-fait charmant[e]. Il y avait sa mère, cette ombre obscure au rayonnement puissant, qui éclipsait et happait tous les autres éventuels soleils. -Où donc est-il passé ?- Seule dans la galaxie, elle l’avait choisi pour satellite. Il ne voulait pas partager cependant ; était-il sa petite princesse ? Elle le présentait et elle disait « fille », et eux à quoi croyaient-ils, et lui, se sentait-il fille ou garçon ? -Je surveillerais lorsqu’il sera dans les parages-
    Annabella reprit le cours de sa conversation avec la dame et Adélice s’abandonna à la contemplation des lieux. Tic-tac. Tic-tac. Tic- Cela attirait son oreille. Sur la cheminée, très loin du buffet, très loin de l’espace, cela faisait deux fois tic-tac, une fois tic, deux fois tic-tac, une fois tic. Une petite pendule transparente, un balancier à l’intérieur du globe, un miroir. Cela attirait son regard. Eden eye ? Finalement, ils avaient déréglé le temps. Pourquoi personne ne se donnait vraiment la peine de signer le tac manquant ? Un bref mouvement agacé de la tête blonde vous aidera à vous rendre compte que personne vraiment ne comprend, et ne cherche ce qui cloche. Vous êtes témoin. -Qui donc ?- Il y avait un garçon, miniature, aux mèches folles et charbonneuses, dans les entrailles de la pendule. Il avait un fusil dans son dos, une fleur dans le canon. Le creux de ses bras était percé en pointillés.
    « Et personne ne voit ce que nous voyons ». Il était triste l’enfant miniature, il connaissait le futur sans-doute. Il y avait même quelques larmes qui coulaient sur le visage de porcelaine, pour tomber en flaques à ses pieds d’enfant soldat. Et plus que ça. Etrange comme cette image lui semblait familière. Pensif, Adélice s’en retourna près de sa mère, qui effaçait tous les soucis. -Le Lapin Blanc-


    Ils ont enlevé l’ange. C’est cassé et ça saigne.

    « … une bonne petite fille, elle obéit au moindre de mes claquements de doigt, comme … un petit chien ! »
    Il l’entendit éclater de rire, et il sourit aussi. Il avait entendu ; ses grimaces étaient des sourires. Il attrapa la main une seconde fois, le regard trouble. Cette chevelure noire … ? La petite assemblée riait aussi. Enfin, ils le voyaient, peu importait la manière, le résultat seul comptait. Eux, ils se disaient que le moment allait être divertissant. Mais eux, ils ne savent pas que maman t’as attaché autour du cou un lien de toi à elle, qui t’assouvis, te ramène plus bas que terre sans que ton esprit ne s’en trouve écorché. C’est un collier de chien qui t’entrave, un collier de cuir noir et des chaînettes. N’est-ce pas Adélice, tu aimes maman ? Tu sais lui obéir. Tu vas leur montrer comme maman t’élèves bien, tu vas leur montrer comme tu ne peux pas faire autrement. Tu vas leur montrer ce qu’ils veulent voir. Le vice. Un grand sourire illumine le visage androgyne, et maintenant, ils le dévorent tous, il peut faire une révérence. « Nous sommes là pour vous, à votre service ». Maman ordonne, tu exécutes. Détruits l’orgueil, chasses la fierté, justifies les raisons de la Reine avec l’envahissante ivresse. Elle ordonne de s’agenouiller devant l’homme, d’embrasser ses chaussures. Tu le fais. Ils rient. Elle ordonne d’embrasser le bas de la robe de la grosse dame. Tu exécutes encore. Ils rient. Tu le fais car il existe des chaînes dont l’on ne désire pas se défaire. Ensuite, il n’y a pas de finalité et tu plongeras. Ils rient, ça ne fait rien. Tu pourrais leur faire plus encore. Tu pourrais … S’ils demandaient ? Si maman veut, tu veux également. Vraiment. -Car lorsqu’il vient, il ne fait pas un seul bruit-


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Adélice Byron Rosebury

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† Date d'inscription : 10/03/2009
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† Amant(e) / Âme-Soeur : Don't touch me please, or touch me baby, just a tainted love.
† Titre : Baron. [Mais ça n'a plus guère d'importance]


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MessageSujet: Re: [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head.   [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head. Icon_minitimeSam 4 Avr - 17:31

    ____

    Sur la pointe des pieds, le tapis beige de l’entrée était doux sous ses orteils, ils entrèrent. Cette soirée parisienne avait finalement été assez banale, semblable aux soirées londoniennes si un détail n’eut pas attiré son attention. Il ne parvenait à mettre le doigt sur cette impression. Juste une mauvaise impression. Sans plus pourtant. Tandis qu’Annabella prenait la direction de sa salle-de-bain sans lui adresser un mot, Adélice grimpa les marches de l’escalier qui menait à l’étage, aux chambres.
    Il ne frappa pas. Il avait doucement poussé la porte de la première chambre, était entré et avait refermé derrière lui, plongeant à nouveau la chambre dans l’obscurité, dans un silence ouateux. Il n’avait pas besoin de la vue pour savoir exactement où se trouvaient chaque meubles ; la chambre de Chrysante, il la connaissait dans ses moindres recoins. Le souffle irrégulier du garçon parvenait jusqu’à son oreille, alors qu’il retenait sa propre respiration. La chaleur de la pièce tendait à endormir ses sens, le berçait d’une réconfortante torpeur. Une voix douce s’éleva dans un murmure envoutant, qui chantonnait
    « And I don’t want it if you don’t » et qui l’attirait près du lit. Un soupir, un murmure « Adélice ». Le blondinet sentit sa main happée par une autre main plus grande, et il se retrouva dans les bras fraternels, dans les draps tièdes. Contre la peau nue un peu collante. Le souffle à son oreille, il y avait des frissons partout dans son corps.
    « Tu viens toujours Ada … Dors avec moi s’il te plaît … »
    C’était tellement tentant, céder à cette supplication serait peut-être doux et agréable … Pourquoi chaque soir, lorsqu’il revenait d’une fête, il ressentait le besoin de … de quoi ? De vérifier … le sommeil paisible de Chrysante ? Ou tenter le diable, ou tenter et jouer avec sa propre volonté …? C’était comme un aimant. Chrysante n’allait que sur ses quatorze ans, mais il était déjà si grand qu’un jeune homme de seize ans. Il était élancé et ses muscles étaient fins, il était cette beauté ténébreuse qui rendait vert de jalousie les autres hommes. Et Annabella. Et Adélice. Qu’il serrait très fort dans ses bras, et il aurait aimé goûter les lèvres roses de sa petite créature orgueilleuse et capricieuse. Ce ne fut pas même un baiser, car leurs lèvres ne s’effleurèrent pas. Adélice détourna la tête violemment et poussa de ses deux mains le torse délié, allongeant le jeune homme et se retrouvant à califourchon sur ce dernier. Les yeux verts luisaient dans le noir, le fixaient l’air surpris. C’était comme si Adélice criait à voix basse, pour que personne n’entende. Ni son père, ni sa mère.
    « Tais-toi ! On peut pas on peut pas ! On te déteste Chrysante ! »
    Parce que tu veux lui voler maman, il le sait. Parce qu’en fait, tu es jaloux, n’est-ce-pas ? C’est ça, avec un voile sur le visage, qui cache la silencieuse supplique. Sauvez notre âme. Chrysante ne se défendait pas des poings qui frappait son torse et son visage. Tout est vain. Adélice finit par descendre du lit, se précipita sur la porte, la rage au ventre, le diable au corps. Il retournerait à sa propre chambre. Annabella n’était qu’à lui, car elle seule ne lui mentait pas et s’occupait de lui … D’une certaine façon.

    Un peu plus tard, ce fut au tour de Chrysante de sortir à pas de loup de sa chambre, tout de noir vêtu. Il y avait une autre ombre dans le couloir, un peu plus grande, un peu étrange, qui semblait attirée par un rayon de lune, à l’embrasure d’une porte. Il ne supportait plus. Il en avait besoin, cela le faisait transpirer. Ca, c’était juste un délire de son imagination, le fantôme obscur, c’était provoqué par le manque. Il descendit l’escalier, ouvrit la porte d’entrée et disparu dans la nuit.



    Quand le temps s’enfuit et s’écrase. Le moment fini toujours par arriver, déroutant. With the picture of the Queen.
    La porte est entrouverte cette nuit. Et s’il n’entendait pas seulement, et s’il voyait aussi cette fois ? S’il a la bassesse de regarder, il se dégoûte de lui-même. S’il avait eu le courage de l’affronter, s’il avait été plus fort. Il aurait pu l’emmener loin d’elle. Cela ne s’étiolerait que lorsque l’esprit dominant déciderait que le moment est arrivé. Mais maintenant, il le détestait. Vous ne croyez pas que tout va bien par ici … ? Il ne devrait pas, non, il ferait mieux de fermer les yeux sur ce qu’il se passait dans la chambre d’à coté. Même s’il savait. Trop tard à présent, il n’y avait pas mis terme. C’était comme si cela ne le regardait plus déjà. C’était juste une curiosité vicieuse et sinistre qui le poussait pas à pas vers le gouffre de la chambre ouverte. ‘C’est pas grave, il a l’habitude’
    Ces bruits, ces gémissements qui le révulsait, lui retournait l’estomac. Il les entendait encore ce soir, dans la chambre du deuxième garçon. Elle, elle s’accordait une récompense, l’ultime douceur avant de dormir. Oh oui, il le savait bien, elle était certaine de la trouver la douceur, sur le corps de son enfant. Après tous les vices de l’humanité.
    Il regardait. Seul les rayons lugubres lunaires éclairaient la scène. C’était affreux. Un grand lit dans une petite chambre, de jolies mains sur le petit corps, maman sur son enfant. Il apercevait les mains fines et longues de son épouse qui parcouraient la peau découverte, son fils nu. Mais elle, elle avait encore sa robe rouge. En fait, c’était le Diable. L’enfant gémissait d’une étrange façon, la tête rejetée en arrière, le dos cambré. La pâleur de sa peau attirait toute la luminosité, si bien que l’on ne voyait presque plus que ce fantôme obscène au milieu des draps froissés, dans la chevelure dorée. Il ne voyait pas les yeux de son fils, dissimulés par un foulard noir. La femme était au-dessus, dominatrice, elle tenait dans sa main griffue l’une des chaînette du collier. Il la voyait de profil, effrayante, elle souriait. Ce n’était pas de la douceur qu’il lisait sur le visage, seulement de la complaisance emprunte de cruauté. De la lubricité, comme un homme. Le désir entre les deux créatures ? Elle allait, elle y allait, toujours plus loin. Ses doigts, ils pénétrèrent dans son enfant. Elle était le maître du jeu, avec un jouet détraqué.
    Sans que l’homme ne s’en aperçoive immédiatement, son bas-ventre s’était durci. Il décrocha son regard de la vision envoutante et sortit à pas précipités, trébuchant dans les marches et les tapis, dans le jardin. Le contenu de son estomac se répandit au sol, sous le regard sarcastique et malveillant de la Lune. Elle ne l’aidera pas.



    ____

    Toc. Toc. Il frappa à la porte. Cela ne faisait pas tic, ni tac. Ce n’était qu’un changement d’espace. Il entra. Ralph était assis à son bureau, comme souvent, mais semblait perdu dans ses pensées plutôt que concentré sur son travail. Il sursauta à la vue de l’ange blond. Cela aussi était devenu une habitude. Le petit bout aussi haut que trois pommes était capable par sa seule présence d’effaroucher son père. Amusant. Son visage juvénile ne pouvait que transpirer l’innocence de l’enfance. Tic-tac, tic-tac, tic-. Ses yeux trop grands brillaient trop aussi, sans-doute étaient-ils prêts à verser torrents de larmes. Oui mais … Pourquoi l’étrange pendule était-elle posée sur le bureau de son père ? Il fallait qu’il eut encore tout son tact et sa présence d’esprit, il ne pouvait pas se laisser distraire par le temps irrégulier. Adélice, devant le bureau de chêne, sans regarder l’étrange petite horloge, tortillait ses mains d’un air gêné.

    « Père, pourriez-vous nous expliquer quelque chose ? »
    -Quand donc arrivera l’heure de votre mort, nous nous languissons- L’homme se raidit et pinça légèrement les lèvres. Il finit par céder à la silencieuse supplique de trop grands yeux bleus. Un hochement de tête, et un geste vague et hésitant de la main l’incitèrent à poursuivre.
    « Hum … Nous avons encore entendu mère parler hier à la fête. Avec des dames. Elle disait qu’elle voulait un bébé … Après, vers le soir, maman nous a dit que nous pourrions peut-être lui donner un bébé bientôt. Mais je n’ai pas très bien compris de quoi il s’agissait … »
    Blanc, puis rouge. Cramoisi, c’est la couleur qu’adopta le visage de Ralph, dernière tendance de cet automne sans-doute. Ses traits durcissaient et se consumaient alors que les affreuses images défilaient dans son pauvre esprit, les sons se percutaient, sa tête exploserait sûrement dans de grandes gerbes de sang. Il fallait faire disparaître cet enfant du diable. Oh oui, réellement, ce serait l’homme ou l’enfant. Lequel serait le plus fort ? L’homme se leva si brusquement qu’il manqua de peu faire basculer l’imposant bureau sur la pauvre créature aux yeux encore agrandis de surprise. La pendule roula sur le sol, dans un fracas de tic et de tac désordonnés, audibles à l’oreille seule d’Adélice. Il recula face au changement radical d’état de son père. Et le regard du garçon au fusil et aux cheveux de jais était braqué sur lui. Il le foudroyait de son regard vitreux, brillant d’eau verte, de la[r]mes contenues.
    Et voilà que maintenant, son père lui ordonnait de disparaître de sa vue. Il pouvait sentir son propre visage s’étirer horriblement sur un sourire effronté. Qu’est-ce-qui avait déclenché cette violence ? Habituellement, son père aurait poussé un soupir de désespoir, lui aurait gentiment demandé de le laisser seul, se serait pris la tête dans les mains, puis aurait pleuré probablement. Finalement, ça y était presque. Le nombre de tic, le nombre de tac, la main tremblante sur l’horloge, cela commençait à s’accorder, la mélodie devenait plus belle chaque jour. Un sourire dégrisant, s’il n’y eut point cette pendule à l’enfant soldat. S’il n’y eut un raté, le tac manquant.
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Adélice Byron Rosebury

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MessageSujet: Re: [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head.   [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head. Icon_minitimeSam 4 Avr - 17:45

____

    Il faisait de plus en plus froid, l’hiver approchait. C’était dommage, il aurait aimé porter une chemise orange et jaune, avec du rouge. Pour son anniversaire. Mais ils étaient dans le jardin tout-de-même, sous un arbre, ils regardaient la terre plutôt que le ciel. Le soleil ne pointait pas le bout de son nez, les yeux de Chrysante étaient vraiment rouges. De plus en plus souvent ces derniers temps. Il somnolait à ses cotés, il ne devait pas le toucher, il ne savait plus ce qui l’avait amené là. Ce n’était qu’automatismes, tout le temps.
    Il vit sa mère, et ensuite son père, sortir par la porte de derrière, celle de la cuisine qui menait au jardin. Il voyait le visage rouge de colère de la femme, mais elle était froide et hautaine. Derrière elle, il y avait ce misérable chien qu’était son père. Elle le menait à la baguette lui aussi, mais la différence était là, évidente … Annabella n’aimait plus Ralph. Il n’avait qu’à crever, il ne faisait que les gêner.
    Chrysante, il ne s’apercevait de rien alors que leurs parents s’avançaient dans leur direction. Adélice retint un geste qui avait presque été un reflexe. Il aurait secoué son frère, et l’aurait réveillé de son été de semi-conscience. C’aurait été spontané. Il s’en abstint, à son grand soulagement. Le regard scrutateur d’Annabella se posa sur ses deux fils, elle les évaluait, les jugeait, tentait de déterminer lequel aurait le plus de valeur. Adélice était son petit jouet préféré, et Adélice adorait jouer avec Annabella.

    « Ma petite Adélice, ma beauté, mon amour … Ton père ne veut pas me croire. »
    Elle avait pris la peine de se rabaisser sa précieuse personne au niveau de son enfant, alors une douce ivresse envahissait l’esprit du jouet détraqué. Il aimait qu’elle posa sa main sur son genoux, et qu’elle plante son regard azur dans le sien.
    « Dis-lui que nous ne faisons rien de mal, qu’il s’imagine des faits qui n’existent pas. Peut-être te croira-t-il. Je t’aime mon enfant. Tu aimes ta maman toi aussi …? »
    Il ne fuyait pas le regard de son père, jamais. Il souriait intérieurement, un rictus qui déformait son âme, ses yeux se moquaient, et son visage sarcastique ne lui souriait pas. Il ne pouvait qu’être innocent, il n’était qu’un enfant.
    « Père ? Qu’allez vous donc chercher ? Mère nous aime, elle vient de le dire, et nous l’aimons, c’est juste notre maman. »
    Enfoncer le clou, la dernière pique. Une lueur de compréhension subite dans le regard d’Adélice, et la bouche en forme de O.
    « Oh père ! Ne vous inquiétez pas, on vous aime, ne soyez pas jaloux … »
    Un sourire satisfait apparut sur les lèvres d’Annabella, tandis que celles de Ralph tremblaient, de colère, de désespoir et tout ce genre de sentiments. Pauvre homme, comme il devait être vexé. Peut-être qu’il se disait que cette ruse-là, ils ne l’emporteraient pas au Paradis. Plus probable, il se lamentait sur son sort. Il poussa d’ailleurs une sorte de grognement de bête blessée et fit demi-tour, la tête basse, disparaissant par la porte de la cuisine.
    Le garçon agrippa la main de sa mère et la posa sur sa gorge, sur le collier. Le regard maternel se fit dédaigneux, elle retira sa main et cracha son venin :

    « Je suis le maître du jeu. Tu n’es qu’un jouet. »
    Son premier enfant était là aussi, elle n’en avait rien à faire, il n’existait de toute façon déjà plus. Depuis longtemps. Il somnolait toujours, amorphe.
    Elle s’en retourna d’où elle était venue.
    Il saisit la peluche et tordit, tordit, tordit, et la tête s’arracha, et il arracha une patte, et une autre, encore une autre. Il la laisserait pour morte. Annabella, elle pouvait lui faire tout ce qu’elle voulait, incontestablement, elle avait le pouvoir de jouer avec ses sentiments, elle le contrôlait tout en entier. Oui, elle avait le droit de le laisser espérer, puis désespérer, de lui faire du bien, de lui faire du mal, de le soumettre, de le briser. Parce qu’il aimait cela, sans-doute.
    Adélice se pencha vers Chrysante et releva la manche du bras gauche de ce dernier. Il s’en était douté. Répugnant. Il porta à ses lèvres le creux, la pliure du coude et embrassa délicatement, un baiser humide de sa langue sur la peau abimée.




    ____

    « Tu sais Chrysante, nous connaissons un moyen qui te permettrait de gagner beaucoup d’argent. Seulement si tu le veux vraiment. »
    Aux cheveux noirs, aux yeux verts.
    Adélice était là pour l’aider. -de nos doigts vers toi- Le visage pâle de l’ainé, il n’était plus qu’un fantôme déjà, il n’avait jamais été qu’une chimère. Il pouvait lui nouer un foulard rouge plutôt que noir sur les yeux, à son frère. Puis il le ferait tourner, tourner, tourner ! Pour le déclin, la chute enfin ! Il paierait sa venue au monde, il fallait lui faire payer les crimes de son humanité. Chrysante, son ainé de deux ans, c’était une torture pour son orgueil. « Tu en as besoin, n’est-ce-pas ? » Lorsqu’Annabella reportait son attention sur le garçon au cheveux noirs, lui, il sentait son cœur battre la chamade, sur le point d’exploser, piqué par la jalousie. Il a un cœur, une mécanique qui marche à l’envers. Il ne peut pas partager. Les sentiments dévastateurs se bousculent à l’intérieur, irréfléchis et sauvages. Chrysante n’était qu’un sale drogué avec des problèmes d’argent. Bassement humain. Il était dépendant, il ne pouvait plus qu’accepter cette ultime solution. Cela frappe trop fort alors qu’il sert son frère dans ses bras, comme les petits lapins qu’il aimait tant, tant et tant qu’il n’y avait qu’une issue possible. L’on ne vous tordra point le cou. Douce ivresse d’un dessein mené à bien. C’était comme
    -dix heures un quart un samedi soir. Il regarde fixement, seul, à travers l’eau verte. Elle goutte le samedi soir, sous la lumière factice. La solitude croît selon sa volonté, et lentement emplit son corps gelé afin qu’ils meurent un à un, glissant vers le bas. Il y a des mondes qui n’ont jamais été là, et des horloges, des montres folles, et des peluches et des lapins. Vers le bas. Les oiseaux vifs les quittent, ils fuient. Les couleurs aussi. Et lui, et Cela, il lui sera ce son violent qu’il ne peut cesser d’haïr. Il faudrait qu’il se retourne, lui aussi fuirait loin du monde, qui sait ; mais finalement, sans bruit violent, il glisse et frappe sa douce tête blonde dans l’onde de choc. Ce n’est pas nous, nous ne sommes pas mécaniques. Nous ne voulons plus être vos animaux artificiels. Nous jouons seulement, un peu avec eux, un peu avec la mort. Un peu à la Reine, un peu aux animaux, un peu au Roi du suicide. L’eau se courbe et le laisse passer, le reçoit en son sein, plus aimante qu’une amante. Il jure qu’il laissera le monde à feu et à sang, car il faut des promesses, qu’un jour les oiseaux vifs reviendront, qu’ils n’auront pas oublié leur chant, que ce sera son monde nouveau. Mais tu n’en seras pas.
    si l’eau se courbe et le reçoit, et le noie à son aise-
    un amour désintéressé.
    Patience, encore un peu de temps est nécessaire. -Ne fais pas cette tête, nous n’allons pas te blesser- Il desserra l’infâme étreinte qui faisait palpiter le muscle affolé dans sa poitrine. Il avait accepté ; il ne répondait plus de rien. Probablement valait-il mieux comprendre que c’est ça, la fatalité ? A l’heure de ta mort viendra notre renaissance. Il regardait Chrysante et ses entrailles se tordaient, il vomirait. Et il ne savait jamais ce qu’il se passait à l’intérieur du garçon aux cheveux noirs, aux yeux émeraudes. Il ne voulait pas. Adélice referma la porte du salon derrière lui. Sa peau deviendra visqueuse, ce sera vert aussi, ce sera sa transformation pour une nuit sans sommeil jusqu’aux aurores. Ce sera la métamorphose lente et douloureuse de sa matière, en attendant l’ambroisie. Adélice noua le foulard noir sur son visage. Ses yeux ne pleureraient pas l’hémoglobine gluante, purulente. Son nez saignait, absinthe bafouée.




    ____

    Les Aubes sont navrantes.
    80 %. Encore deux battements.
    « Deep in my soul that tender secret dwells, Lonely and lost to light for evermore, Save when to thine my heart responsive swells, Then trembles into silence as before ... »
    Il mourrait, et on dirait « OD ». Avez-vous déjà exploré les voies du Thé ? Qui tire les ficelles ?


    ____

    //29, January 1885.
    « Nous vous souhaitons cent-quatorze fois vingt-deux fois bienvenue ! »
    Maintenant amusez-vous. Il suffit que vous l’obteniez rapidement, que vous l’obteniez immédiatement, pour que demain soit plus de boisson, plus de drogue, plus de têtes, plus d’ivresse, plus de fun, plus de chair, plus de souffrance, plus de rêve, plus de sourire, plus de luxure, plus de peur, plus de soumission, plus d’étoiles, plus de mensonge, plus d’amour, plus de haine. Les jouets réclament, encore, encore ! Y parviendrez-vous ?
    Les mensonges s’élèvent cette nuit.


    -Une image qui se consume lentement, l’homme l’a jetée au feu car il sait que le premier est mort à présent. Dans la cheminée rougeoie le brasier infernal, et il dévore un visage qui part en lambeaux noirs.-
    « Nous savons que l’alcool est inflammable, mais nous savons également qu’il périra par l’eau plutôt que le feu. » Ils étaient encore si sages, et ils écoutaient religieusement. Hush, it’s okay. Ils étaient pâles, ils étaient trop blancs et leurs yeux étaient trop rouges. Comme des vampires, des albinos ? Ils ne désiraient savoir qu’une chose cependant : L’heure était-elle venue ? Quel était l’objet de leur patience … Cela brilla une fois.
    - Le liquide vert, fée paresseuse, se reflète dans les éclats de verre répandus au sol. Est-il devenu fou ? Il jette une autre image, il hurle sa rage. Les flammes lèchent voluptueusement la longue chevelure claire. Cet enfant ne doit plus être.-
    Cela brilla deux fois, et embrumait ses sens.
    -Annabella. Annabella. Annabella qui est toute sa vie, qui a emprisonné son âme. Sa sœur, cette traîtresse, cette diablesse qu’il a épousé jusqu’à ce que la mort les sépare, qui lui a été dérobée par cet enfant maudit, cette affreuse créature blonde. Elle lui revient de droit, il faut juste se débarrasser de ce qui parasite, brûler les mauvaises images.-
    Pauvres petits lapins, en voici deux en moins. Pourquoi ne criaient-ils pas ? Pourquoi ne couinaient-ils pas ? Pourquoi ne pouvait-il pas en tirer ces mêmes gémissements, ceux que lui tirait Annabella lorsqu’elle posait ses mains délicates et brutales sur lui, à en saigner. Toutes les bonnes choses du jardin d’Eden. Nous leur donnerons à manger de la viande, ils deviendront énormes, ils en voudront encore plus, toujours plus. Ils buvaient du thé vert tous ensemble dans la petite chambre rose. Il ne voulait pas savoir que les fantômes s’éveillaient. Il y avait quelque chose de foncièrement mauvais dans le regard de ses amis. -burn in hell- Ils brûlaient dans leurs âmes, ils désiraient le tuer. Ils étaient tous des traîtres, ils savaient ce qu’il avait fait. Les yeux verts.
    -
    « Tu payeras ! » Il a le droit, il jette la dernière image du garçon blond dans le feu. L'homme pleure, il crie, il a le droit. « Tu payeras, et tu brûleras en Enfer pour tes crimes, BRULE ! »-
    De ses yeux coulait le sang, et son corps était secoué de spasmes, et le collier se resserrait et l’étranglait, il se consumait à l’intérieur. De haine et de folie. D’amour déchu, d’horreur. Alors le couteau s’abattait sur chacun de ses amis, les transperçait à chaque fois plus violemment. Il hurlait, il pleurait, et hurlait encore les abominations de sa condition misérable d’humain. Et s’il avait compris alors, que Chrysante était fait pour son amour, non-pas pour sa haine. S’il avait compris qu’il n’y aurait eu qu’un pas à faire et échapper à la folie, renaître meilleur dans le vent bienfaisant. Adélice frappait, et c’était horrible, et cela saignait de ses yeux, de son nez, de sa bouche, de ses mains, mais jamais de leurs corps. Alors pourquoi ressentait-il l’abominable douleur qui aurait du les perforer ? Pourquoi était-ce ses propres entrailles qui s’arrachaient alors que s’imposait la mort de Chrysante à lui, par lui ? L’épouvantable souffrance qui réduisait son cœur miettes. -BURN
    Il a jeté la dernière image d’Adélice, il n’y a plus rien, rien que des cendres
    .-
    L’enfant perdit conscience, baignant dans son propre sang. Et peut-être l’esprit aussi
    -You’ll burn in hell- [?]


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MessageSujet: Re: [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head.   [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head. Icon_minitimeSam 4 Avr - 17:55

    ____

    //LONDON [Calling ?], soon after.
    “I spy something beginning with s…”
    La Tamise, c’était presque la Seine, mais Paris n’était plus que décombres de son âme et Londres était presque belle. L’eau ne s’était point départie de sa jolie couleur grisâtre, si sale que le ciel, miroitante des reflets impurs qui s’y baignaient, passants pressés. Adélice était perché, assit en tailleur sur une petite montagne -devenue conséquente- de caisses de bois qu’un commerçant peu respectueux abandonnait là. De son palais, de son trône, il surplombait les environs presque désertes. L’heure était trop matinale. Il le voyait bien d’ici, il apercevait l’expression indifférente de son visage déjà cadavérique, il voyait le regard amorphe cerné de bleu. Comme le sien. Il voyait l’ultime recours qu’il n’avait pas choisi vraiment, ils oublieraient qu’ils ont tout perdu. Ceux qui leurs sont chers. Mais n’y avait-il jamais eu une seule personne qu’il eut aimé seulement ? Celle qui les avait abandonné à leur triste sort. L’homme était juste au bord de l’eau, et il y avait une chaîne attachée à son pied, et au bout de la chaîne, une lourde pierre. Elle les avait tous entravé pour sûr. Peut-être que la mort était le seul moyen de s’en débarrasser … ? L’enfant n’était pas pressé encore. Saurait-il reconstruire vraiment ? Doucement, l’homme plongea. Il oublierait. Et lui, l’infâme enfant, il contemplait ce qu’il avait fait. Il contemplait la mort de Chrysante qui avait fait fuir Annabella avec son amant d’une nuit. C’était de sa faute à lui si Annabella avait tué le seul qui lui fit éprouvé sentiments si puissants. Il contemplait le suicide de son père. Il contemplait ses éternelles entraves. Il contemplait le vide, car il n’y avait plus rien à quoi se raccrocher. Il ne saurait pas reconstruire, you feel so lonely. Ils ne seront jugés qu’en Enfer.
    Les dernières bulles d’air remontèrent à la surface et la Tamise retrouva son aspect paisible, son cours tranquille. Il ne s’était rien passé. Tout était silencieux. Et c’était étrange comme la petite voix fluette de l’enfant aux trop grands yeux bleus sembla résonner dans tout Londres alors même qu’il murmurait.

    « Au-re-voir-pa-pa. »


    His heart's bloodstained egg
    We didn't handle with care
    It’s Broken and Bleeding
    And we can never repair~




    [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head. Magiccircus [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head. Clovenbunny

    WANNA SEE A MAGIC TRICK ?

    Make your DREAM become true__ C’était rose dans les nuages, ça a le gout du sucre. C’était vert comme les yeux, ça a le goût de l’absinthe. Il les aurait gardé rien que pour lui les deux émeraudes étincelantes. Il y avait du soleil dans ses cheveux et sur la terre brune. Il n’y avait pas d’ombre. Il ne saurait pas qu’il a toute sa tête. Que ce serait beau, coloré et acidulé. Qu’il mangerait des bonbons en lisant les poèmes de son ancêtre. Qu’il pourrait se débarrasser du foulard, du collier. Maman serait là, heureuse avec papa. Ils étaient tous au bord de l’eau, dans l’herbe fraîche avec le panier à pique-nique. La nuit finira bien par tomber pourtant, sur un passé hypothétique. Il faisait un peu froid, ce ne serait sans-doute pas un crime de poser ses vêtements et les entraves, puis entrer doucement dans l’eau glacée. Il y trouverait ce qui le réparera, celui qui le réchauffera ?

    A reccurent NIGHTMARE__ Mais il n’y avait jamais vraiment eu maman, qui avait fini par l’abandonner. Il n’y avait plus papa qui s’était suicidé, et ce n’était pas un mal. Il n’y avait jamais eu Chrysante, il l’avait poussé vers sa chute. Il n’y avait plus que le temps arrêté sur un moment troublé, et un dernier changement d’espace. Puis il y avait les lapins, les peluches qui mourraient, des vices qui lui collaient à la peau, gluants. Il y aurait cette perpétuité de l’habitude qui tordait son esprit dans d’atroces absurdités. Londres grise, les nuages bas et lourds. C’est juste un cauchemar réel et la peur qu’il enfouit tout au fond de lui, pour ne pas remarquer qu’on ne lui accorde aucune pitié, pour ne pas voir que les seuls regards qui lui sont adressés sont lubriques. Cette abominable accoutumance dont il ne peut se défaire. Le sexe à la peine.

    More lust, more FANTASY__ La soumission lui est brutale et perverse, dans le cuir, les liens et la douleur, comme un fardeau quotidien auquel il s’harnache en abandonnant l’orgueil et revêtant la luxure. Ils feront tout ce qu’ils désireront, ce ne sera que des vices car lui ne donnera rien.
    Ou s’il se débarrassait de tout, des vêtements inutiles, et s’il coupait ses cheveux ? Mais tout, vraiment, abandonner. Si on l’eut aidé à se débarrasser du lien de cuir qui l’entrave, et de ce foulard qui l’empêche de voir la vie telle qu’elle est. Ne porter plus que l’anémone et trouver la brise. De l’asservissement spirituel. Il suffirait juste d’un peu de douceur, la vraie. Il suffirait juste d’un peu de tact et de doigté. D’un peu de passion, de cœur et d’âme, de soie blanche et d’amour. D’Amour. Il suffirait que l’eau les noie, doucement, lentement et à jamais. Que l’eau devienne limpide, et leurs esprits aussi. Il ne suffit pas qu’il pose ses mains ici. Il faut juste un peu … de rêve.




    [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head. 111yfo [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head. 112m

    AND THAT’S ALL ?

    Signes particuliers__ Une longue chevelure blonde, mais tout le monde, ou presque, en possède, de cheveux. Ce n’est guère important. Alors l’on peut citer des dizaines de montres à gousset partout dans ses poches, en or, en argent, stylisées, ornées de pierres précieuses, il y en a sur ses nombreux lapins en peluche. Ces derniers, il les élimine au fur et à mesure. Pas de trace, pas de preuve. Et l’étrange collier qui le renvoie plus bas que terre, et un médaillon, une anémone séchée. Vous le verrez, tout cela ?
    Groupe__ Londonien.
    Travail__ Pour le dire avec élégance et raffinement, sans crainte de choquer, Adélice vend ses charmes aux plus offrants.



    [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head. Ththcrazy

    [IN REAL LIFE]
    • Pseudonyme : The Cheshire Cat [Ou Cheshire Caterpillar, c'comme vous l'sentez] Yeah, chui le Chat de Chester ! <3
    • Âge : 17 ans.
    • Comment avez vous connu le forum ? By Miru.
    • Comment trouvez vous l'intrigue du forum ? Y'a pas d'intrigue, si ? Enfin, j'aime le concept, c'est d'jà ça !
    • Personnage sur l’avatar : Claribel, Camelot Garden.
    • Notez votre présence sur 7 : 3 à 5 j'dirais, ça dépend.
    • Code du Règlement :
      Spoiler:
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Alexiel F. L. de Sancé

Alexiel F. L. de Sancé


† Date d'inscription : 03/01/2009
† NBR MSG : 16
† Sexe : Féminin

† Citation : Un long suicide acide, je t'aime Mélancolie.
† Amant(e) / Âme-Soeur : Mon souffle de vie est décédé, j'agonise lentement, privé d'air, privé d'elle.
† Titre : Puriste & Prince


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MessageSujet: Re: [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head.   [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head. Icon_minitimeVen 10 Avr - 16:52

Bienvenue sur Mad Tea Party \o/


Désolée du retard, très chère, la maladie m'a privée de toutes mes facultés mentales nécessaires à une lecture efficace... v_v Ce qui est le cas maintenant ! =D

Donc, comme tu me l'as demandé ultérieurement, voilà... Ta fiche est la pire qu'il m'a jamais été donnée de lire, la syntaxe me donne de l'urticaire, il y a trois fautes par mot ( même dans le mot "à" ), la grammaire est digne d'un gosse de petite section maternelle, ne parlons même pas de la conjugaison, j'ai faillis mourir douze fois en lisant ton torchon que tu oses appeler fiche, Adélice est détestable et puis d'abord, j'aime pas ! è_é

Et pour te punir, j'te valide sale racaille ! <3


>>> Londoners
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MessageSujet: Re: [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head.   [A-Délice] ~ Rabbits & Clocks in your head. Icon_minitime

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