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 Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit

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Mac Guinness Gabrielle

Mac Guinness Gabrielle


† Date d'inscription : 24/05/2009
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MessageSujet: Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit   Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit Icon_minitimeDim 27 Sep - 20:38


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Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit GabyyMac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit Gaby1Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit Gaby2


"Tout est musique. Un tableau, un paysage, un livre, un voyage ne valent que si l'on entend leur musique. "

Jacques de Bourbon Busset



BELOVED IDENTITY ; DOESN’T EXIST ANYMORE.
  • Nom : Mac Guinness
  • Prénoms : Gabrielle Elizabeth Moyra
  • Titre/Rang : Belle-de-nuit de l’ordre du Camélia
  • Âge : 21 ans
    • Date de naissance : 27 Janvier


TELL ME A STORY, PLEASE
  • Nationalité : Écossaise par son père, Anglaise par sa mère
  • Famille :
      Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit Archibald

    • Sir Mac Guinness Archibald - l'ancêtre ou le grand-père - (vivant)
      Ce septuagénaire écossais règne en main de maître sur ses propriétés de petit noble au sein de son pays. Il a une réputation d'homme strict, sévère et très autoritaire (et aussi avare). Malgré ce caractère capricieux, il n'en est pas moins relativement en bonne santé pour son âge, survivant à sa propre femme ainsi que ses trois fils, Kester (aîné, mort de la dysenterie à l'âge de 9 ans), Graham (mort de la tuberculose à l'âge de 45 ans) et Stuart (cadet, mort à l'âge de 18 ans dans un accident de cheval lors d'une partie de chasse). La mort de ce dernier qui fut son fils préféré l'affecta plus que les autres, et le rendit bien plus amer qu'il ne l'était déjà au départ. Sa relation avec ses petits-enfants est très rigide et guère porté sur l'affection, néanmoins, il subvint de manière minimale à leurs besoins.

      Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit Grahamu

    • Sir Mac Guinness Graham - l'idéaliste ou le père - (décédé)
      Graham est le deuxième fils d'Archibald et peut-être le moins aimé des trois, car il fut longtemps couvé par sa mère après la perte de Kester. Archibald en homme très dur voulut faire de lui un grand homme écossais mais les moeurs de son fils le désespérèrent. En effet, Graham était un jeune homme passionnée, timide sur certains point, rêveur et idéaliste, peut-être sans doute un peu trop avant-gardiste sur son époque. Il ne vivait que pour la musique, et déçut d'autant plus son père lorsque celui-ci épousa une simple cantatrice, et quitta l'Écosse de part cette occasion. Bien qu'étant un homme sage et calme, l'autorité excessive de son père fit de lui un homme peu confiant. Malgré cela, il réussit assez bien sa vie bien qu'il ne vivait pas dans l'opulence. Malheureusement, la perte de sa femme, l'internement de sa plus jeune fille, le mariage annulé de Gabrielle et la disparition mystérieuse de son fils détruisit toute joie de son existence. La fin de sa vie fut pathétique, et malgré la présence de Gabrielle, il se laissait dépérir. Ce sera la tuberculose qui l'emportera néanmoins à l'âge de 45 ans.

      Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit Coleen

    • Lady Coleen Bingley - la cantatrice ou la mère - (décédée)
      Lady Bingley était une bourgeoise modeste mais réputée pour être un enchantement mais aussi une dame qui ne manquait pas de caractère. Son talent était sa voix, faisant d'elle une cantatrice qui montait petit à petit les échelons et faisant naître une réputation dès plus appréciable. Ce fut lors d'un concert qu'elle rencontra Graham, lorsque le jeune homme qu'il était lui proposa une musique sur laquelle chanter. Leurs premiers rapports furent assez tendus (car Coleen était assez capricieuse à cette période) mais l'amour finit par naître pour terminer sur un mariage contesté par les familles, surtout Sir Archibald qui renia son fils (en effet, elle n'était pas écossaise, ni riche). Ce fut à travers elle et Graham que Gabrielle découvrit l'amour de la musique. Cependant, Coleen fut la première sur qui le destin s'acharna : accompagnée de sa petite fille Fiona et sous ses yeux, la jeune femme se fit assassiner à la sortie d'un de ses concerts par coup de poignard par un admirateur un peu trop zélé.

      Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit Grant

    • Mac Guinness Grant - le libertin ou le frère aîné - (disparu)
      Il est le fils aîné, vieux de trois ans de plus que Gabrielle. Il eut toujours été très proche de sa jeune soeur, bien plus que la petite Fiona. Il était réputé pour être un garçon plein d'esprit et de harangue, et ne manquait pas de faire preuve de désobéissance. De part ce défaut, naquit des conflits avec son grand-père qui le déshérita tout simplement. Électron libre et d'un fort tempérament, il menait une vie relativement dissolue, tout en jouant les grand frère protecteur. Moins séducteur que son ami William, il n'en était pas moins un charmeur mais il se refusait au mariage, préférant une vie plus libertine et moins contraignante. Lorsque ce dernier se mit en tête d'épouser Gabrielle, celui-ci vit la chose d'un très mauvais oeil et créa quelques conflits auprès de son ami sans entacher leur amitié profonde pour autant. Néanmoins, une semaine après la disparition de William, Grant, furieux (pensant qu'il se défilait peut-être face au mariage à venir), partit à la recherche de celui-ci en voyant le travail infructueux de la Police Londonienne. Malheureusement pour lui, Grant disparut à son tour sans laisser de trace, tout comme William. Il avait 21 ans à l'époque des faits.

      Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit Fionaj

    • Mac Guinness Fiona - l'aliénée ou la cadette - (vivante)
      Voici la dernière née de la famille et l'une dont le destin n'est pas enviable. Fiona eut toujours été une jeune fille pleine de vie, souriante et gracile. Très proche de sa mère, celle-ci la couvait beaucoup et lui donnait des cours de chant. Fiona avait 12 ans lorsque Coleen se fit tuer sous ses yeux (soit elle a 4 ans de moins que Gabrielle). Cet évènement la traumatisa profondément, de telle façon qu'elle cessa de parler et son comportement changea. Les médecins qui l'examinèrent déclarèrent qu'elle avait perdu la raison, et sous les conseils d'Archibald (qui malgré le peu d'estime qu'il portait à son fils répondit à son appel dans cet affaire) l'emmenèrent dans une hospice. De nombreux médicaments lui furent prescrit sans aucun résultat. Finalement, les médecins conseillèrent l'internement pour la petite Fiona mais aussi de pratiquer une lobotomisation. Graham regretta jusqu'à son dernier souffle d'avoir écouté son père. Depuis lors, Fiona est toujours enfermée du haut de ses 17 ans mais elle n'est plus qu'un légume et porte les stigmates de son traitement, deux trous sur les temps. Gabrielle est la seule personne qui allait lui rendre visite, encore aujourd'hui.

      Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit William

    • Montgomery William - le beau parleur ou le fiancé - (disparu)
      William fut le meilleur ami depuis sa tendre enfance à Londres de Grant, connu pour être un homme à femmes, ainsi qu'un joueur invétéré. Fils cadet d'un bourgeois anglais, ce garçon ne manquait de rien, ni d'argent, ni de femme. Il était connu pour être assez fripon et calculateur, sûr de lui et culotté. Cependant, il finit par s'éprendre de Gabrielle après l'avoir eu vu et entendu jouer du violon, ce qui le transforma du tout au tout - il se détourna totalement des autres femmes - lorsqu'il se décida à se mettre en tête de la courtiser et de l'épouser (à savoir qu'il était un homme formidablement têtu sous ses airs de beau garçon). Il parvint à conquérir le coeur de la jeune femme pour qui son amour était sincère, malgré les quelques réticences de Grant qui pensait que son ami se jouerait de sa soeur comme des autres demoiselles. Malheureusement, une mois avant les épousailles, William disparut mystérieusement sans laisser de traces, ni aucune lettre d'aucune sorte... Certains pensent qu'il a quitté Londres pour des raisons liés aux jeux, d'autres qu'il est tout simplement mort, mais rien ne confirmera aucune de ces hypothèses. Il avait 22 ans à l'époque des faits.

      Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit Clyde

    • Clyde Mac Mahon - le nouveau prétendant ou le docteur - (vivant)
      Clyde est un jeune homme plein d'avenir, imbus de lui même prétentieux et ayant une grosse fortune. Il est écossais d'origine et à mener de brillantes études de médecine avant d'avoir son propre cabinet. Brillant et manipulateur, ce dernier a réussi à se faire une place au sein de la famille Mac Guinness en devenant le médecin personnel d'Archibald lui même. Son charisme lui a permis de subjuguer l'avare patriarche de telle façon que ce dernier l'aime presque comme un fils. D'ailleurs, après plusieurs allusions de Clyde, celui-ci se dit intéressé par sa petite fille Gabrielle, et Archibald, après la disparition du fiancé officiel de sa petite fille, aurait projet de donner la main de Gabrielle à Clyde lui-même. Cela permettrait notamment à Clyde de prendre une meilleure position dans la noblesse mais aussi de satisfaire ses propres envies malsaines car ce qu'il veut, il réussit toujours à l'obtenir d'une manière ou d'une autre, et pour des raisons curieuses, Gabrielle est sa nouvelle proie.
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MessageSujet: Re: Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit   Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit Icon_minitimeDim 27 Sep - 21:03

" La musique donne une âme à nos coeurs et des ailes à la pensée.. "

Platon


  • Histoire :



Le temps des beaux jours...

« Tiens, c'est pour toi Gabrielle. Tu as cinq ans maintenant, tu es une grande fille, donc tu mérites un grand cadeau. »

La petite fille au long cheveux bruns regardait avec des yeux grands et ébahis le paquet que lui tendait son père Graham Mac Guinness. Cet homme de frêle stature et au doux regard se tenait accroupi devant sa candide fille en ce 27 Janvier, dans leur maison Londonienne. Il souriait tendrement et attendait avec impatience de voir le visage de sa petite perle rayonner devant l'offrande qu'il venait de lui faire. Seulement, la jeune enfant se montrait étonnamment timide, n'osant à peine toucher au papier qui recouvrait le paquet. Mutine, elle porta ses yeux sur la silhouette de sa mère, Coleen, qui tenait dans ses bras sa jeune sœur Fiona, et bien trop absorbée par cette dernière pour apercevoir le regard de son autre fille implorant une décision qu'elle n'osait pas prendre. Mais tout aussi soudainement, Grant, son jeune frère aîné, turbulent et ne manquant pas de harangue, s'approchant de cette dernière et posa une main rassurante sur l'épaule de celle-ci.

«  Tu attends quoi Gaby? C'est à toi! C'est ton cadeau!! Ouvre pour qu'on voit ce que c'est! Après je pourrais t'offrir le miens!!! »

Étrangement rassurée et avec celle nouvelle permission, un grand sourire se dessina sur son visage et il ne lui fallut que quelques secondes pour arracher littéralement le ruban de soie et les monceaux de tissus qui recouvraient son présent. Là, un drôle de coffret en cuir l'attendait et deux petits loquets à défaire. Une fois ouvert, sur un vieux tissu de velours rouge, il y avait le violon de son père. Gabrielle était un véritable livre ouvert à cette époque, et autant dire que sa surprise était relativement lisible sur ses traits. Ses yeux brillaient d'extase quand brusquement, elle leva la tête vers son père qui se mit à rire.

«  Ne prend donc pas cet air. Je te le donne et tu le mérites. Je sais que tu l'aimes beaucoup et je suis persuadé que tu en prendras soin. »
«  Mais... papa... tu ne joueras plus de violon ??? »
«  Si, si, ne t'inquiète pas. Je m'en offrirais un autre et puis... je pourrais toujours joué pour toi, et je t'apprendrais également à en faire. »
«  Vraiment? »
« Oui, oui. Vraiment. Mais il te faudra beaucoup d'exercer. Jouer du violon n'est pas donné à tout le monde. »
«  Hahahaha! C'est vrai Gaby! Regarde! Moi j'ai jamais réussi. »
«  Rooorrr... si Grant, tu sais bien en jouer mais tu n'aimes pas ça. C'est différent. »
«  Mmmm... peut-être petite sœur... bref... attend, j'ai mon cadeau à te donner. Héhéhéhé! J'espère que tu aimeras. »


Reposant délicatement son nouveau violon dans son étui, Gabrielle n'oublia pas d'embrasser bien évidemment son père qui la serra dans ses bras. Derrière ses airs blafards et fragile, Graham était un véritable papa poule. Il n'y avait nul homme qui pouvait aimer autant ses enfants et son épouse que lui, lui qui cherchait tant à ne jamais devenir comme son propre père...
La petite fille se tourna alors bien rapidement vers son grand frère. Du haut de ses huit ans, Grant était déjà un jeune garçon remarquable et plein d'énergie. A l'image de son père, il était particulièrement protecteur avec Gabrielle, mais mystérieusement bien moins avec Fiona qui n'avait qu'un an. Comme sa mère l'empêchait de toute façon de s'approcher du bébé, il avait fini par totalement de désintéresser de cette petite sœur pour qui, même dans l'avenir, il n'accordera que peu d'attention. Quoiqu'il en soit, il sortit de la poche de son petit veston un petit cadeau, empaqueté de manière très grossière dans du papier froissé. Il n'avait pas eu le temps de lui confectionné un meilleur emballage. Toute heureuse, elle se montra plus délicate dans l'ouverture de ce dernier et fini par trouver un fin collier argenté. Là, au bout de celui-ci, il y avait un pendentif en forme de clef de sol.

«  Hoooooooo! Comme c'est joli! Merci Grant! C'est vraiment très beau! Mais cela a dû te coûter beaucoup? Tu as du dépenser tout tes sous??? »
«  Hahaha! Ne t'inquiète pas pour ça! J'avais économisé pour te faire un joli cadeau. Je voulais te l'offrir pour noël mais je n'avais pas encore assez... donc...ça te plait? »
«  Oui oui oui!!!!! »
«  Haaa... je suis content alors. »


Gabrielle s'empressa alors de le porter bien rapidement, Grant en rougit devant l'empressement de cette dernière. Il n'avait pas pensé que cela lui ferait autant plaisir mais à vrai dire, il ne sentit très fier de lui ce jour là. Graham lui ne pouvait quitter du regard sa petite fille qui grandissait déjà bien vite, rayonnante et si gracieuse dans sa petite robe blanche. Coleen, son épouse, était bien moins émue que son mari, et n'avait à présent que seule obsession sa cadette Fiona et aussi reprendre la scène le plus vie possible. Pour Gabrielle, tout allait bien dans le meilleure des mondes, même si sa famille n'était qu'une petite bourgeoisie, elle estimait avoir énormément de chance. Elle avait un frère qui veillait sur elle et un père aimant. Quoi demander de plus?
Quoiqu'il en soit, ce jour là, sa vocation était née : la musique. Munie encore aujourd'hui du présent de son frère en forme de clef de sol, et le violon de son père, elle choisirait cette voie difficile qui lui demanderait beaucoup de rigueur, désirant alors devenir une grande violoniste...


¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤


Il y avait quelques heures à peine, Gabrielle avait donné sa première prestation publique. De haut de ses douze ans, la jeune demoiselle avait été présentée comme une véritable virtuose de la musique, jouant du violon mais également du piano. Ses prestations furent applaudies et plébiscitées pour cette première, et autant dire que son anxiété avait été à son comble. Non pas parce qu'elle avait dû faire face à une foule qu'elle devait conquérir par la musique, mais parce qu'elle voulait éblouir sa famille, faire honneur à son père qui la guettait dans les coulisses de la scène, tout aussi stressée que sa jeune fille. Son frère Grant était là également, mais dans la salle, accompagnant l'un de ses amis, un jeune noble de son âge qui se prénommait William Montgomery. Sa mère, elle, était sous les projecteurs également, chantant comme la grande cantatrice qu'elle était, un duo étrange de deux femmes qui ne se comprenaient pas vraiment, mais qui pourtant brillèrent de milles feux sous la lumière des projecteurs. Cela avait été véritablement une expérience exaltante pour Gabrielle, elle qui avait si peu confiance en elle, se rendait compte qu'elle avait à son tour une chance de vivre de sa musique, une chance de pouvoir atteindre le cœur des gens. Elle ne pouvait pas être plus heureuse que lorsqu'elle jouait sur les planches, accompagnés par des musiciens d'exception... Elle n'avait plus qu'un rêve : recommencer et se produire sur les scènes du monde, pouvoir entendre les applaudissements vibrer dans chacune des salles où elle pourrait s'exercer.

C'était une jeune fille élégante qui se précipita dans les coulisses peu de temps après, se jetant dans les bras de son père qui salua la performance de la demoiselle. Il était presque plus heureux qu'elle mais... une étrange appréhension se lisait dans son regard, une appréhension qu'il cacha à sa fille, jusqu'à ce que cette dernière s'en aperçoive d'elle-même lors du buffet, après la représentation. Là bas, elle fut accueillie par de nombreux visages qu'elle ne connaissait pas, tous souriant et la félicitait, lui posant des milliers de questions. Depuis combien de temps jouait-elle? Qui fut son professeur? Avait-elle déjà composé sa propre musique? Avait-elle choisi elle-même la musique? Sa joie était grande mais à vrai dire, elle ne s'était pas préparée à autant attirer l'attention. Alors qu'elle tentait de se montrer la plus courtoise possible, elle fut délivrée indirectement par l'arrivée de sa mère. Lady Coleen était une cantatrice reconnue, autant pour sa belle voix et que sa propre beauté. Il ne fallut que quelques secondes pour que tous les invités se ruent dans sa direction et que la jeune femme gloussa faussement devant chaque compliments qui lui furent fait. A ses côtés, dans ses jupes, il y avait Fiona. Elle avait à présent huit ans et ne quittait jamais sa mère. Elle était une petite fille assez capricieuse et exaltée. Elle avait la chance de ressembler beaucoup à Coleen et elle s'entrainait déjà au chant avec cette dernière. Néanmoins, cet étouffement maternel avait empêché Fiona de se lier avec sa sœur aînée, une sœur qu'elle admirait en secret. Il n'y avait que la nuit, alors que toutes deux partageaient leur chambre, qu'elles avaient le loisir d'apprendre à mieux se connaître. Néanmoins, la petite fille souriait comme lui avait appris sa mère devant les gens qui leur permettrait de faire fortune. Car après tout, que serait une chanteuse sans public? Et parlant d'admirateurs, curieusement, Coleen riait jaune tout en le dissimulant car la moitié des compliments qu'on lui fit se tournait principalement vers Gabrielle. On la félicitait d'avoir une fille aussi douée et que son charme se devait être de famille. Cela la vexait un peu car évidemment, Gabrielle ressemblait beaucoup plus à son père.

Respirant enfin, Gabrielle pouvait un peu profiter de la fête, toujours fascinée par ce milieu qu'elle ne connaissait pas encore très bien. Étrangement, elle avait l'intuition qu'elle aurait du mal à s'y faire mais elle s'y en accommoderait. Alors, avec naturel, elle se dirigea vers le buffet de nourriture mais cherchait du regard son cher père parmi la foule. Quand enfin ses yeux retrouvèrent la silhouette svelte de celui-ci, elle fut surprise de voir quelle compagnie était à ses côtés : Sir Archibald Mac Guinness, son grand-père. La jeune fille n'avait pas le loisir de beaucoup le connaître car ses visites étaient tellement rares à Londres, que sa présence ici eut l'effet d'un choc. La dernière fois qu'elle avait croisé ce terrible patriarche, c'était pendant l'été dernier, mais la famille avait dû partir prématurément après une vive dispute avec Grant et Archibald. Autant dire que cela avait également entaché les quelques liens restant entre Graham et son père. Cependant, voir ce vieil écossais dans les environs étaient plus que mystérieux. Toutefois, Gabrielle n'eut pas le temps de se poser la moindre question que Grant lui-même apparut. Pour ce grand jour, le jeune homme s'était élégamment vêtu et à vrai dire, il ne se cachait pas qu'il ne supportait pas le moins du monde ce costume mondain.

« Alors Gaby? Qu'est-ce que tu fais ici? Tu n'es pas entourée de tes nouveaux admirateurs? »
« Mmm? Ne dis pas de bêtise Grant. Dès que maman est arrivée, elle les a attiré comme des mouches. »
« Peuuh! Ça doit être à cause de son parfum! Personnellement, il me ferait fuir! »
[color=violet]« Grant! Tu parles de maman!! »

« Et alors? Elle m'agace à en faire des tonnes! Je ne sais pas comme papa fait pour la supporter! Enfin, de toute façon, c'est toi notre vedette! Tu as été géniale ce soir! »
« J'ai été bien? Vraiment? Je suis étonnée que tu ne te sois pas endormie. »
« Héhéhé, je me suis endormi! Mais je suis resté éveillé pour t'écouter. Je me devais de donner mon avis de grand-frère après tout. »
« Tu es incorrigible. Mais dis-moi, tu n'étais pas avec ton ami? »
« Qui? William? Si si...il... »


Grant eut à peine le temps de parler de lui, que le jeune arriva. William avait déjà seize ans et était un jeune homme très séduisant. Il plaisait d'ailleurs beaucoup aux dames et quelques part, bien qu'elle ne se l'avouait pas encore, Gabrielle avait été également séduite par ce dernier. Toute fois, le jeune adolescent fougueux qu'il était, notre virtuose n'était que la petite sœur de son ami et elle n'avait que douze ans. C'était peut-être cette différence d'attention qui fit que à l'époque, Gabrielle ne s'était faite aucune illusion et ne s'était pas attachée à lui outre mesure. Quoiqu'il en soit, il arriva quelques secondes pour prendre quelques bouchées au buffet et saluer rapidement Gabrielle.

« Gaby, tu as été splendide ce soir. J'espère que j'aurais l'occasion de t'entendre une autre fois. Je me dois déjà de partir. Grant, tu me rejoindras plus tard. »

Notre musicienne ne lui fit qu'un large sourire, et rougit légèrement devant son compliment. Grant, quant à lui, poussa un soupir lourd de sens.

« Qu'un faucheton! Genre, il t'a écouté! »
« Mmm?? Que veux-tu dire? »
« Il a passé la soirée à essayer de courtiser une fille de la noblesse. Il a trouvé le moyen d'avoir une place à côté de cette dernière. Je suis sûr qu'il a même pas tendu l'oreille.Il devait être trop occupé à s'écouter lui-même. »
« Ho. C'est dommage. Il m'a menti pour me faire plaisir. »
« Lorsqu'il s'agit de filles, il ment toujours pour attirer leur faveur. C'est un Don Juan comme on dit. Le pire, c'est que toutes les filles tombent dans le panneau. »
« Hahaha! C'est un grand séducteur à ce que je vois. »
« Ouais, et j'avoue que je m'amuse bien avec lui. Hahahaha! Et au moins, mère n'a rien à me redire puisqu'il est riche. »
« Avec toi, mère passe pour une femme vénale. »
« On peut pas dire que j'ai tord non plus. Elle était devenue verte quand elle a appris que le vieux m'avait déshérité. Comme si j'avais envie de l'argent sale de ce schnock. »
« Grant! Tu ne dois pas parler comme ça... c'est... c'est déplacé. »
« Raaaaaa... Tu es toujours aussi polie, petite sœur. Mais je n'aime pas ce milieu guindé. Même si William appartient à ce monde et que l'argent l'attire, il se prend moins la tête. Il ne joue pas et ne fait pas de faux semblants. En tout cas, je t'abandonnerais pas dans ce banc de requins puants. »
« Grant... »
« Ne t'inquiète pas pour moi. Et... décoince-toi un peu aussi sœurette. Tu es une étoile aujourd'hui. C'est toi la reine ce soir. »
« Mais je ne suis pas coincée!! »
« Hahahaha! Pourquoi tu rougis? Hahahaha! Il y a que quand tu joues que tu parais toi-même... je trouve ça dommage. »
« Qu'est-ce que tu racontes! »
« Laisse tomber.... Tu comprendras quand tu seras plus grande. »


Grant fit alors un grand sourire amusé. Il aimait taquiner la jeune fille en contant des méchancetés sur leur mère, principalement parce que cela l'agaçait. Il n'hésitait pas non plus à faire quelques remarques sur le comportement de la jeune fille. Gabrielle s'efforçait à être une demoiselle parfaite sous tout point de vue mais... elle avouait que parfois, ses opinions se rejoignaient au sujet de sa génitrice avec son aîné....tout comme en ce qui la concernait. Mais elle, elle omettait de le dire, ce qui ne la conduisait pas dans des situations difficiles.

Le reste de la soirée se passa relativement bien, et la petite famille rentra chez elle, exaltée par cette réussite. Beaucoup d'individus étaient prêt à revenir et payer pour voir une nouvelle fois la prometteuse Gabrielle sur scène, chose qui ravit la jeune fille au même titre que son père. Seulement, Graham paraissait préoccupé de la visite de ce père qui ne l'aimait pas. Plus tard, notre musicienne apprit que Archibald était désireux d'entretenir du mieux possible des liens avec ces deux petites filles – il avait totalement renié Grant depuis leur dispute et tous deux s'ignoraient. Coleen pensait que c'était sans doute une bonne chose, même si elle n'appréciait pas le moins du monde les manières de son beau-père, mais Graham... Ce fut à partir de ce jour que Gabrielle prit sur elle pour passer un peu de temps avec ce mal aimé de patriarche, allant dans son Écosse natale pendant ces vacances afin de côtoyer de grands musiciens que Sir Mac Guinness pouvait faire venir grâce à ses relations, relations que n'avaient pas malheureusement pas Graham, car malheureusement, autant il était un talentueux compositeur, il n'avait jamais réussi véritablement à percer. Acceptant alors cette intrusion dans sa famille pour l'avenir de sa fille, il pouvait faire en sorte que l'éducation de cette dernière soit gérer financièrement par son père. Lorsque Fiona serait en âge, il en serait également de même... si tout s'était bien passé....
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MessageSujet: Re: Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit   Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit Icon_minitimeDim 27 Sep - 21:25

Un malheur n'arrive jamais seul...

C'était l'été de ses seize ans. Gabrielle était devenue une superbe jeune fille, une beauté timide qui se cachait sous de longs cheveux bruns et deux grands yeux pétillants de vie. Elle se battait chaque jour pour faire apparaître un immense sourire sur ses lèvres fines, une esquisse qu'elle se voulait la plus naturelle possible. Malheureusement, le cœur n'y était pas totalement... Cela faisait déjà un mois qu'elle était chez son grand-père, un homme sévère qui ne lui accordait même pas l'honneur de l'appelé autrement que Sir. Mainte fois, la jeune fille s'était efforcée d'aimer cet homme qui était de sa famille, sans jamais y arriver. Ces yeux perçants, ce visage anguleux, la brutalité de ses gestes et la puissante tonalité résonnante de sa voix effrayaient Gabrielle qui avait bien du mal à supporter son regard. Pourtant, dans sa bonté naturelle, elle lui restait reconnaissante. Ces dernières années, Archibald avait fait en sorte qu'elle puisse rencontrer de grands pianistes et violonistes, afin de la rendre meilleure. Ho, le vieillard avouerait sans détour qu'il n'aimait pas cela, la musique. Pour lui, ce n'était que du bruit qui assourdissait le monde. Il n'appréciait pas non plus que sa petite-fille n'est pas choisi une voie plus commune pour une dame bourgeoise : trouver un époux riche et écossais, en ce qui le concernait. Pourtant, derrière cette autorité, il avait concédé que cette dernière avait du talent et c'était pour cela qu'il avait accepté de s'occuper de sa « carrière », profitant du fait que son dernier fils n'avait pas vraiment le sous. Archibald se devait de tout contrôler... et comme il n'avait nul autres descendants que deux filles... (Grant avait été totalement renié par ce dernier). Gabrielle s'était donc pliée aux règles de la maison, se rendant presque malade de tous les exercices qu'on lui quémandait. Si une fausse note venait à se faire entendre, elle se devait de subir les remontrances sévères de son ancêtre, bien plus que son professeur qui la prenait souvent en pitié, un comble sachant que c'était un homme qui ne connaissait rien à la musique. Il allait jusqu'à la priver de nourriture quand il se jugeait insatisfait de ses performances (en temps normal, il lui aurait frappé les doigts mais comme elle était musicienne...). Gabrielle se réconfortait en se disant que ce n'était que pour un temps... qu'elle reviendrait vers son père et sa famille à Londres d'ici quelques semaines. Seulement, un évènement des plus malheureux survint...

En plein milieu de la nuit, un messager de Londres arriva avec précipitation au château des Mac Guinness. Un terrible événement était survenu il y avait des heures : Lady Coleen avait été assassinée. Les domestiques s'étaient agités dans tous les sens, et ce brouhaha ne manqua bien évidemment pas de réveiller la délicate Gabrielle. Enfilant une modeste robe de chambre, elle traversa les couloirs agités pour se diriger vers le bureau de son grand-père qui vociférait comme un beau diable. La porte était entrouverte, mais Gabrielle n'osait pas entrer... elle ne fit que tendre son oreille, elle qui l'avait si fine.

« Par tous les diables! Comment cela s'est produit! N'y a-t-il donc aucune surveillance dans ces établissements? »
« Sir... On dit que Lady Coleen se serait faite agressée en quittant le récital, à la sortie de... »
« Mais que fait la police! On a attrapé ce damné? »
« Je ne saurais vous dire Sir... J'ai été envoyé dès que cet incident a eu lieu.... »
« Incident? Incident dites-vous? Imbécile! Nous parlons de meurtre!!! »


Gabrielle sentit soudainement ses jambes se dérober sous elle, fébriles, fragiles... Sa poitrine lui paraissait douloureuse et une vague de tristesse l'envahissait comme un raz de marrée. Il ne fallut que quelques secondes pour qu'un flot de larme perla sur son visage mais elle dut poser une main sur la bouche pour taire ses sanglots. Sa mère avait été assassinée. Malgré les différents qui l'avaient opposée à cette femme qui avait toujours été déçue du fait qu'elle ne possédait pas une belle voix, jalouse de l'attention que lui accordait son époux, la mère et la fille s'étaient tout de même vouer une certaine admiration au delà du sang qu'elles partageaient. Gabrielle aimait sa mère... elle l'aimait la formidable cantatrice qu'elle était... et ne plus pouvoir jouir de son chant... était une perte incommensurable.

« Sir...il y a... il y a également... »
« Comment a-t-elle été tuée ? »
« Euh... un fou l'aurait poignardé...avant de prendre la fuite...enfin... on m'a dit qu'elle avait été presque éventrée... »
« Répugnant! »
« Sir... votre petite fille était présente... »
« Mmm? Fiona? Elle a été touchée également? »
« Choquée Sir... elle n'a pas été blessée directement mais, on raconte qu'elle hurlait comme... comme... »
« Comme quoi bougre d'imbécile! Parle! »
« Comme une folle Sir. La petite criait et pleurait! Elle s'agitait dans tous les sens. On dit qu'elle s'est jetée sur le corps de Lady Coleen sa mère... que la vue du sang lui aurait fait perdre la raison. »
« Voilà qui est problématique... Et mon fils? Où était mon incompétent de fils? »
« Je ne sais pas Sir. »
« ... »
« Devons-nous vous préparez votre voiture? »
« Non! Nous verrons cela demain. Il est tard. Je ne vois pas l'utilité pour moi de me rendre à Londres maintenant. Elle ne reviendra pas à la vie et ce n'est pas mon travail de courir après les fous. »
« B... Bien Sir. »


Archibald ne mentirait pas à racontant qu'il n'avait jamais aimé cette femme, sa mort, même brutale, ne l'émouvait pas vraiment. Néanmoins, il était contrarié par rapport à sa petite fille Fiona : si c'était dernière sombrait dans la folie, cela entachait la réputation de sa famille. Mais il y avait une chose qu'il n'avait pas prévu à cet instant, c'était la soudaine intrusion de Gabrielle qui était totalement bouleversée.

« Sir!!!! Sir!!!! Est-ce donc vrai? Mère... mère... a été assassinée? »
« Haaaaaaaa! Mais que fais-tu ici!!! Pauvre sotte! Retourne dans ta chambre! Ne te mêle pas de ses histoires! »
« Grand-père!!! Nous parlons de ma mère!! Je vous en prie!!! »
« Quelle outrecuidance! Comment oses-tu me parler sur ce ton, petite ingrate! »
« Gr...Sir... Je dois me rendre auprès de mon père et de ma sœur au plus vite... »
« Hors de question! Tu ne bougeras pas d'ici!!! »
« Ma mère est morte!!! C'est mon devoir de... »
« Que diable connais-tu de ton devoir!!! Regarde toi!!! En robe de chambre, en pleine nuit dans mon bureau en train d'écouter au porte!!! Ton devoir est de connaître ta place! Qu'on l'emmène dans ses quartiers! Nous partirons demain.. mais toi, tu resteras ici! Je ne laisserai pas passer une telle désobéissance ! »


Totalement ébranlée, une domestique soutint la jeune fille afin de la ramener dans sa chambre. Cette dernière, compatissante, chercha tant bien que mal à cajoler sa jeune maîtresse... Mais rien n'y fut, elle pleura toute la nuit. Insensible à ses implorations, le lendemain matin, Archibald refusa toujours d'emmener la jeune fille avec lui, la dénigrant totalement et ne lui porta aucune attention. Il ne donna qu'un ordre : que l'on vérifie qu'elle suive ses cours, malgré le deuil qu'elle vivait. Mais il y avait une chose sur laquelle Archibald n'avait pas compté : Grant. Cela faisait quelques temps que le jeune homme avait quitté le foyer familial mais il conservait toujours de très bonne relation avec son père et Gabrielle. Lorsqu'il partait, il entretenait des liens par courrier avec celle-ci mais ce jour là, en apprenant la tragédie, il ne pouvait que venir lui-même. De toute la famille, il possédait un moral d'acier mais il ne savait que trop qu'il en était rien pour le reste des membres de sa parenté. Lorsqu'il trouva son père, il ne vit qu'un homme désemparé et perdu, pleurant cette femme qu'il aimait tant, quand à sa sœur cadette, elle avait été enfermée dans sa chambre avec une nourrice et un médecin. La petite fille refusait de parler et avait des yeux de démentes. Seulement, Grant avait été inquiétée lorsqu'il avait appris que son grand-mère allait venir lui même s'occuper de tout, reconnaissant là un acte infortuné de son père, un appel à l'aide désespéré. Il était évidemment que Grant ne voyait absolument pas cela d'un bon œil, mais surtout pour Gabrielle. Il ne tarda pas à comprendre que son réactionnaire d'ancêtre avait laissé la jeune femme en Écosse, ne lui permettant pas par cette occasion d'être présente pour l'enterrement de sa propre mère. S'excusant auprès de son père pour l'absence qui serait la sienne, ne contant à personne sauf son ami William ses intentions, il quitta Londres pour aller rechercher Gabrielle. Lorsqu'il arriva au château de son ancêtre, il fut étonné devoir qu'aucun gardes et domestiques ne lui fit barrage lorsqu'il se montra. Archibald avait ordonné depuis longtemps de chasser son petit-fils comme un mal propre si il venait à se présenter. Toute fois, tous n'acceptaient pas le sort de la jeune Gabrielle qui était aimée de chacun. Ne connaissant que trop le sort qui risquait de leur être fait de par cette désobéissance, ils assumèrent leur acte. Leur fierté d'écossais leur dictait de ne pas laisser une jeune demoiselle dans une telle détresse émotionnelle.

« Gaby!!! Mon dieu Gaby! Qu'est-ce que ce dégénré t'a fait! »
« Grant.... tu es là... grand frère... »
« Oui soeurette... je suis revenue... Grrrr... je n'aurais jamais dû te laisser avec ce monstre. Et je ne te laisserais plus. Mais regarde toi... tu es si pâle, si maigre... »
« Maman... maman est morte. »
« Oui je sais... je sais... Mais sois forte soeurette.... sois courageuse. »
« Je... je sais pas...On dit que cela était si horrible que Fiona... »
« Fiona est entourée de médecins pour l'aider. Ne t'inquiète pas. Préoccupe-toi un peu de toi. »
«  Papa...est-ce qu'il va bien? »
« Je ne saurais pas dire...il est déboussolée. Il a besoin de toi... et je compte bien te ramener à la maison Gaby. Tu resteras pas une minute de plus dans cette prison. »
« Mais grand-père... »
« On s'en moque de lui. Qu'il vienne te toucher et je le tuerais de mes propres mains. Viens... je t'emmène maintenant. William m'a prêté une de ses voitures, je vais te ramener à la maison, à Londres. »
« Grant.... merci grand frère... »


Sur ces mots, le jeune homme s'exécuta rapidement. Embarquant le nécessaire de sa soeur, il emmena avec lui la jeune fille à Londres. Cela fit bien évidemment un véritable tollé lorsque Archibald se vit tromper par Grant, mais n'étant en rien le tuteur de sa petite-fille, il ne pouvait avoir aucun contrôle sur elle... ni sur Grant. Il ne put d'ailleurs rien obtenir non plus de son propre fils qui n'arriva pas à ce remettre de cette perte maritale. Néanmoins, la présence de sa fille à ses côtés lui apporta un certain réconfort, mais après l'enterrement de son épouse, le problème allait concerner Fiona.

Gabrielle avait mis de côté la musique pour s'occuper de sa famille, Grant lui-même avait pris l'initiative de rester avec eux, mais désapprouvait le fait que sa sœur abandonne sa passion, même si court devait être le temps. Toute fois, soudée, la famille Mac Guinness tentait de se remettre de cette tragédie. Seulement les difficultés n'allaient faire que commencer. Après quelques mois, il n'y eut strictement aucun changement pour Fiona. Telle une poupée de chiffon, Gabrielle s'adonnait à lui donner la becquet pour la faire manger. La demoiselle avait maigri et dépérissait. Elle ne parlait jamais mais hurlait à la mort à cause de nombreux cauchemars. Elle pleurait souvent, se violentait elle-même, perdant tout simplement la raison. Gabrielle avait néanmoins trouvé une astuce pour calmer sa petite sœur : la musique. De temps à autre, cela était efficace mais lorsque les sérénades cessaient, tout reprenait. De nombreux médecins tentèrent de nombreuses médications différentes, sans aucun succès. Graham y passa beaucoup de ses économies, déjà que ses propres finances étaient au point mort. C'était principalement grâce au concert de Lady Coleen que la famille vivait. Présentement, c'était Grant qui faisait vivre la maisonnée du mieux qu'il pouvait... et dans cet optique, Gabrielle avait concédé à reprendre la musique, en mémoire de sa mère et pour sa sœur cadette. Vivre de sa passion pourrait peut-être sauvé sa famille. Mais au bout d'une année, le désespoir gagnait Graham et une nouvelle fois, il demanda de l'aide à ce père qu'il ne portait pas dans son cœur. Pour Archibald, le diagnostic était simple : Fiona était devenue folle et l'on devait employer des méthodes radicales pour la sauver de cette démence. Grâce à ses relations, il fit appel à des psychiatres reconnus qui employaient des moyens qu'ils contaient tous comme conventionnels dans leur milieu : la lobotomisation. La pauvre enfant subit ce mal qui la transforma du tout au tout : elle n'était plus violente, elle n'était plus agitée, elle n'était plus que l'ombre d'elle-même. Fiona n'était plus qu'un légume qui devrait être dépendant de quelqu'un jusqu'à la fin de ses jours, portant les stigmates de cette « opération » sur son front. Graham regretta toute sa vie d'avoir dans sa faiblesse accepté une telle demande... que maudit soit son père...
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MessageSujet: Re: Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit   Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit Icon_minitimeDim 27 Sep - 21:36

L'espoir d'un nouveau départ...et sa fin

La famille Mac Guinness reprenait un semblant de vie normale. Graham commençait à se remettre à la composition, Gabrielle s'exerçait avec plus de conviction qu'auparavant à la musique. Comme on aurait pu s'y attendre de sa part, elle excellait toujours dans le domaine mais les malheurs de la maison avaient ternis leur image. Ils avaient tout à prouver à nouveau. Notre musicienne eut l'occasion de donner quelques concerts et la réussite fut au bout du chemin. Elle fut accueillie chaleureusement et les demandes de nouvelles prestations se faisaient connaître. Fiona, demeurait toujours dans un centre d'internement et Gabrielle venait régulièrement la voir. On tenta de faire comprendre à notre pianiste violoniste qu'il serait sans doute mauvais pour son image d'être perçue dans un tel établissement, mais elle répondait toujours qu'elle ne pourrait pas abandonnée sa sœur. Grant, lui, s'était plus ou moins fixé sur Londres. La tragédie qui avait frappé la famille l'avait résolu de rester proche de son père et de sa benjamine de sœur. De plus, son ami William ne souhaitait pas quitter sa ville natale et comme ces deux lurons passaient le plus clair de leur temps ensemble... On ne sut jamais vraiment qu'elle était la profession exact de Grant, mais il ramenait toujours de l'argent à la maison. Il se plaisait à dire qu'il était un homme d'affaire et qu'il n'y avait rien à craindre. Il se disait être prudent... Gabrielle ne savait que trop que ce n'était pas le cas du tout. Avec ses expériences, cette dernière avait muri et elle devenait enfin femme. Elle prenait les choses avec plus de sagesse mais toujours avec passion.

Un jour, William passa chez les Mac Guinness. Ce dernier venait chercher son camarade pour on ne savait quelle drôle d'affaire. Les servants le laissèrent amicalement entrer, lui demandant d'attendre l'arrivée du maître Grant qui n'était pas prêt comme à son habitude. William ne venait quasiment jamais dans cette maison et Grant était le seul membre de la famille qu'il voyait régulièrement. Ce jour là, dans le salon, il entendit une envoûtante mélodie au violon, une musique qui curieusement l'attira et le rendait nerveux. Il ne saurait dire pourquoi, mais la mélopée lui parlait intimement. Constatant que son attente s'allongeait, il préféra satisfaire sa curiosité en allant observer qui jouait. Il s'attendait à voir Graham, le père de Grant, mais il se surprit à voir une mystérieuse demoiselle s'adonnait à l'art de la musique. Là, au cœur de la pièce, Gabrielle jouait, le visage concentré sur son jeu, son attention grande sur chacune des notes qu'elle faisait vibrer. Lorsque le rythme accéléra, plus enjoué, elle se laissa totalement aller, souriante et dansante sur sa propre mélodie. William en tomba dénue. Il n'avait jamais vu plus belle créature, si vivante, si radieuse, si épanouie. Était-ce la musique qui le bouleversait ou bien la vision que lui offrait Gabrielle? De toutes les façons, il fut très rapidement conquis... quand Grant le prit sur le fait.

« Qu'est-ce que tu fais William? Tu espionnes ma soeur? »
« Ta soeur? C'est la petite Gaby? »
« Petite? Je crois qu'elle apprécierait pas d'être appelée petite! Hahaha! »
« Je... suis impressionné. Elle a... changé. »
« Euh.. je trouve pas. Mais bon, c'est pas comme si tu la voyais tous les jours. »
« Oui.. oui... »
« Bon on y va? »
« Oui. Allons-y. »
« Qu'est-ce qu'il t'arrive? Tu m'as l'air... bizarre. »
« Mais pas du tout! Dépéchons-nous. Tes sottises nous font perdre du temps. »
« Mes sottises? »
« Je t'attend depuis un moment. »
« Désolé, je travaillais mon style. »

Sur ce, souhaitant changer de sujet de conversation, les deux amis quittèrent la maison pour partir à leur affaire. Malheureusement, cela ne fut guère infructueux, il avait semblé que William fut distrais toute la journée. Grant conta même que pour la première fois, il n'avait pas porté beaucoup d'attention aux jeunes femmes qui l'entouraient, ce qui avait arrangé Grant car il en profita un peu. Il fut ainsi toute la semaine...et pour la première fois, il rendait étrangement plus souvent visite à son ami, dinant à la maison et on en passait... Ce gentleman était très apprécié de la famille. Il était issu de la noblesse mais il savait très bien ce comporter et ne prenait pas les gens convenables avec condescendance. Quoiqu'il en soit, autant Grant adorait son ami, autant il trouvait sa présence suspecte. En tant que grand frère protecteur, il ne manqua pas de noter l'attention particulière qu'il portait à sa sœur Gabrielle, elle, l'innocence, qui jubilait à chacun des compliments qu'il lui faisait et s'impatientait toujours un peu plus à chacune de ses visites. Il ne tarda pas à d'ailleurs à mettre les points sur les i avec William.

« Je pourrais savoir ce qu'il te prend avec ma sœur William? »
« De quoi tu parles? »
« Arrête un peu. Je t'ai vu joué avec elle, je t'ai vu lui tourner autour. Je veux pas qu'elle devienne une de tes victimes sans cervelle. C'est ma sœur et même si tu es mon ami, je te permettrai pas de lui faire de la peine. »
« Mes victimes? Ne te méprend pas Grant. Cela n'a rien avoir. »
« Combien de fois je l'ai entendu celle-là? Cela n'avait rien avoir avec Cathrine, Ursula, Jeanne, Clotilde... pour toutes ces greluches, tu m'avais sorti la même chose et on sait très bien comment ça finissait à chaque fois. »
« Tu es dur Grant... mais... je saurais pas t'expliquer... c'est vraiment différent. »
« Ne touche pas à ma sœur. »
« Grant... je... je suis amoureux d'elle. »
« Tu es amoureux de toutes les femmes Willy. »
« Non, non. Je t'assure que cela n'a rien de comparable. C'est bizarre mais... c'est la première fois que ça me fait quelque chose comme ça. »
« Arrête tu vas me faire pleurer. »
« Grant, je ne plaisante vraiment pas. J'aime vraiment ta sœur. Je me rend compte combien j'étais odieux avec les autres filles, mais aussi combien elle ne m'intéressait pas. Pour Gabrielle, j'ai envie de la rendre heureuse, j'ai envie de pouvoir l'entendre jouer tous les jours, j'ai envie de voir son sourire... »
« Tu vas arrêter oui!!! »
« J'ai envie de l'aimer comme il se doit Grant. »
« Tu m'excuseras mais en ce qui concerne tes conquêtes, je serais difficile à convaincre. On parle... »
« De ta sœur oui...Mais je serais honnête. Je ne ferais rien qui pourrait lui nuire. Je me tiendrais à carreau. Je l'aime sincèrement... et je pense... que peut-être... je lui plais également bien que.. c'est un peu difficile de savoir avec elle... Elle est si... »
« Spéciale. »
« Euuuh... ce n'est peut-être pas le terme que je cherchais mais cela convient tout aussi bien. »
« Pfffff....Je te laisse une chance... mais si elle pleure à cause de toi, tu termineras avec mon poing dans la figure. »
« Je n'en attend pas moins de son grand frère. »

Malgré son étrange approbation, Grant continuait toujours à voir cela d'un très mauvais oeil. Après avoir vu William traité les femmes comme des objets de décorations et de jouissance, il avait bien du mal à se faire de lui une nouvelle image. Pourtant, il constata bien des changements dans son comportement, il paraissait véritablement plus heureux qu'à l'habitude, plus enjoué mais aussi plus adulte. Il s'était vraiment désintéressée des autres femmes, il ne leur accordait plus aucun regard si ce n'était de la politesse. Les compliments qu'il pouvait faire à la gente féminine n'étaient plus aussi mielleux qu'auparavant. Non, il était vraiment amoureux de Gabrielle, et elle également. Grant pouvait constater le rayonnement de sa sœur chaque matin mais il ressentait aussi son allégresse dans sa musique. Elle était heureuse... vraiment heureuse et le devint bien plus lorsque William demanda sa main. Le jeune homme avait cela dans la règle de l'art, il avait demandé aimablement la permission auprès de Graham qui en fut ravi, mais également auprès de Grant. C'était ce dernier qui fut le plus difficile à convaincre, mais il céda. Que pouvait-il espérer de mieux? Son meilleur ami et sa tendre sœur, fiancés, et heureux. Pendant cette période lumineuse, on aurait tôt fait de penser que tout s'arrangeait... jusqu'où jour où un mois avant le mariage, William Montgomery fut porté disparu. Aucun Londonien ne semblait l'avoir perçu. Ni sa famille, ni ses collègues, ni ses amis. Il s'était volatilisé. Cela rendit fou de rage Grant, tout en l'inquiétant, au même titre que Gabrielle. Il n'y avait rien de normal dans la disparition soudaine de William. Le jeune homme avait fait tous les quartiers de la ville qu'il avait fréquenté avec son ami sans ne rien trouver. La police mena également une enquête infructueuse. On racontait qu'il était peut-être mort et que son corps avait été jeté dans la Tamise, d'autres racontaient qu'il avait pris la fuite et quitter le pays. Grant ne croyait en rien au suicide, le meurtre lui paraissait invraisemblable d'autant plus que William s'était rangé... des dettes de jeux? Si tel avait été le cas, Grant qui était son plus proche confidents auraient été au courant... Gabrielle vivait très mal la disparation de son aimé, très mal... des mauvaises langues avaient osé lui raconté que William s'était enfuie avec une autre femme. C'était... impossible. Même Grant qui avait toujours concédé que son ami était un homme à femme, avait affirmé que William ne s'intéressait plus à aucune autre femme que Gabrielle, et d'ailleurs, la dernière fois qu'il avait vu, il parlait encore avec enthousiasme de leur mariage, et peut-être même des enfants qu'ils pourraient avoir ensemble... Il avait dû se passer quelque chose de grave. Deux mois s'étaient écoulés sans qu'aucune nouvelle ne soit transmise, aucune lettre, rien. La police elle-même avait abandonné et la famille Montgomery désespérait. Elle avait accepté la possible mort de William. Mais pas Gabrielle, pas Grant. Ce dernier, d'un naturel aventureux mais aussi déterminé, s'était décidé à quitter Londres pour mettre la main sur son ami. Il ne le faisait pas simplement par amitié mais par amour pour sa soeur. Il lui avait promis : si il faisait de la peine à cette dernière, il lui mettrait son poing dans la figure, et il se conformerait à sa promesse. Il assura qui l'entretiendrait des liens postaux avec Gabrielle afin de la ternir informer de ses déplacements mais également de son avancée. Pendant deux mois, il était parti en France, pensant trouver une piste mais ce fut la déception à chaque fois, puis à son tour, Grant disparut. Du jour au lendemain, Gabrielle ne reçut plus aucun courrier de son frère et elle n'avait toujours aucune nouvelle de William. Pendant un temps, elle pensa que Grant était dans l'incapacité d'écrire quoique se soit mais lorsque ces lettres se firent anormalement attendre, elle comprit qu'il ne reviendrait pas non plus. Son fiancé, puis son frère... le destin paraissait s'acharner sur elle... mais Gabrielle s'évertuait à garder espoir, contrairement à son père qui sombra lentement dans la dépression. Le compositeur émérite qu'il était s'était envolé. Incapable d'écrire, il s'était un temps abandonné à la boisson avant de se reprendre pour sa fille. Mais il finit par ne plus sortir de chez lui, à ne manger que très peu.... parfois il sortait mais revenait dans un état pitoyable. Cette fois là, il refusa de demander de l'aide à son père qui de toutes façons se refuseraient à le voir ainsi. Cela n'aurait fait que renforcer l'idée du vieillard que son fils était un bon à rien. Gabrielle était désemparée mais cherchait à faire de son mieux. A la demande de son père, elle n'arrêta pas la musique. Il se refusa d'être un point mort pour le talent de sa tendre Gaby. Sa réussite continua tout de même, malgré ses malheurs, mais le ton de sa musique avait changé, plus sombre, plus triste...
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MessageSujet: Re: Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit   Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit Icon_minitimeDim 27 Sep - 21:46

Rencontre et conséquences

Cela faisait quelques semaines que Graham Mac Guinness était décédé. Il avait été enterré sans une belle cérémonie, mort des suites d'une tuberculose qu'il avait contracté par sa mauvaise santé. Gabrielle l'avait pleuré plus que tout, impuissante face à la terrible maladie qui avait ravagé son père, au delà de sa peine. Archibald ne s'était pas donné la peine de venir pour la mort de son dernier fils, ce qui avait d'autant plus chagriné la jeune femme. Et dans son fort intérieur, notre virtuose avait guetté peut-être le retour miraculeux de son frère, ce frère qui la cajolait dans les plus tristes moments, ce frère qui avait toujours été là pour elle. Mais il ne réapparut pas. Ni même William. A présent, elle était seule, seule dans une maison vide avec pour seuls compagnons son piano et son violon. Elle avait congédié la plupart des domestiques qui avaient travaillé pour leur famille, incapable de leur payer le moindre salaire, vivant plus modestement qu'auparavant. Elle gagnait tout de même assez d'argent pour subvenir à ces besoins grâce à la musique, car son public ne l'avait pas oublié malgré que sa lumière s'était ternie ces dernières années. Pourtant, ses admirateurs ne désespéraient pas de la voir de nouveau briller.

Une nuit, après un laborieux concert, manquant de prudence sans aucun doute, Gabrielle préféra rentrer négligemment à pied, empruntant des rues peu avenantes, un raccourci comme elle se disait. Ses pensées étaient lointaines, et la dernière chose qui lui traversa l'esprit était de rencontrer une élégante sur sa route. Là, une belle jeune femme à la chevelure rousse paraissait quelque peu embêtée et contrariée. Naturellement, bien que surprise, Gabrielle s'avança vers elle...

« Madame, auriez-vous quelques ennuis? »
« Ho! Jeune demoiselle... en effet... j'ai coincé mon talon dans le pavé, et je n'arrive pas à m'en dépêtrer. »
« Attendez donc quelques secondes... si vous me permettez... »


Gabrielle avait toujours été d'un naturel serviable, et là, posant l'étui de son violon sur le sol de la ruelle, elle souleva timidement la jupe de l'élégante pour en percevoir la chaussure bloquée dans un petit trou. Se moquant de se salir les mains, notre musicienne chercha à dégager le talon de la belle demoiselle avant de lui prier d'essayer de retirer son pied d'un coup sec. Heureusement, l'entreprise fut vite un succès et Gabrielle se releva maladroitement, tout en se félicitant elle et la demoiselle en détresse d'avoir réussi à se sortir de cette piteuse situation. Mais alors que notre musicienne redressa son visage pour sourire poliment à l'élégante, voilà que cette dernière l'embrassa tout aussi soudainement. Le regard écarquillé, l'innocente Gabrielle ne comprit pas le moins du monde ce qu'il se passa à cet instant, et sa surprise fut telle qu'elle ne se rendit pas compte que quelques secondes après, cette curieuse femme avait disparu avec empressement. Avait-elle donc rêvé? Qui était cette jeune femme et surtout pourquoi l'avoir embrassé si audacieusement? Éberluée, ses songes furent médusés. Tout le long du chemin du retour, elle s'interrogea, jusqu'au bout de son propre sommeil. Sa curiosité avait été tellement vivement piquée que cela devint l'obsession de ses rêves. Cette femme, cette inconnue... elle l'attendait susurré des mots qu'elle ne comprenait pas. Elle sentait en elle monter une sensation étrange, une force, un pouvoir qu'elle ne s'expliqua pas.... jusqu'à son réveil le lendemain matin.
Gabrielle se surprit à se lever plus tard que d'habitude, se rassurant en pensant que la nuit avait été plus longue que prévue, que cela en était la raison. Elle se demandait encore qui était l'inconnue qu'elle avait croisé... avant que ses pensées se tournèrent vers des idées plus moroses. Disparaître.... elle voulait disparaître... comme Grant, comme William, pour peut-être les rejoindre tous les deux... disparaître loin des regards, loin de la pression... disparaître. Lorsqu'elle se tint devant une bassine d'eau fraîche et devant sa glace, elle fut désireuse de se laver un peu mais elle sursauta brutalement en percevant un étrange signe sur son oeil. Il n'était pas comme l'autre, ni de sa couleur habituelle... avait-elle attrapé un mal quelconque? Mais lorsqu'elle voulut porté sa main sur sa vision, cela disparut comme par enchantement. A ce moment, ce nouveau sentiment l'envahit... disparaître... elle voulait disparaître.... et dans ce miroir, son reflet disparut, invisible. Elle regarda de plus près, il n'y avait rien. Elle n'était plus là. Pourtant, elle se sentait présente, non? Vivante? Elle tenta de regarder ses mains, son corps, elle ne vit rien.. mais elle pouvait se toucher. La peur la saisit et une violente envie de réapparaître la pris. Tout redevint normal. Quelle était donc cette magie? Quel était ce don? Cette femme... c'était forcément liée à cette femme.... un cadeau? Etait-ce un présent? Curieusement, la peur qui l'avait prise s'éteignit... Il ne lui restait plus qu'à apprendre l'étendue du pouvoir d'Avalon...

Peu de temps après cette rencontre, Gabrielle apprit à user avec désinvolture de cette capacité à s'effacer de la vue de tous. Amusée, elle n'hésita pas à jouer comme une enfant avant que des pensées plus terre à terre ne lui traversa l'esprit. Il y avait forcément quelque chose d'autre derrière tout cela... mais il faudrait retrouver la mystérieuse jeune femme rousse, non? Elle tenta de la rechercher... mais en vain. Il ne lui fallut pas plus de temps pour se faire une raison également. Lorsqu'elle irait mal, elle savait qu'elle pourrait se réfugier dans l'invisibilité... mais elle devrait être prudente. Si on venait à apprendre qu'elle possédait un tel don, on la prendrait pour folle ou pire une femme de mauvaise vie. On pourrait lui réserver le même sort que sa pauvre petite soeur qui croupissait toujours dans un centre d'internement. Intolérable vérité. Munie d'un énigmatique espoir, Gabrielle reprit miraculeusement du poil de la bête, se prenant en main pour briller de nouveau. Sa musique retrouva de sa magie, son talent illuminait la scène. Ce fut à ce même moment que son cher grand-père réapparut mystiquement. Elle était maintenant, la seule héritière possible de sa famille, la dernière qui pourrait faire perdurer la classieuse nature des Mac Guinness. En cela, bien qu'il n'y avait là aucune charité de sa part, Archibald proposa à nouveau de prendre la carrière musicale de la demoiselle à ses frais, et cette financière était fort appréciable dans ces temps si durs. Mais, ce qui poussa Gabrielle avant tout d'accepter, c'était que ce grand-père, même si elle ne l'aimait pas, représentait la seule famille qui lui restait avec Fiona. Peut-être que l'âge l'adoucirait un peu... un voeu sans doute inutile... Malgré cela, Gabrielle se refusait à quitter Londres et surtout la maison dans laquelle elle avait grandi, chose qui attira les foudres de ce patriarche, mais il se résigna curieusement, chose qui ne lui ressemblait pas mais... il semblerait qu'une petite voix nouvelle venait à conseiller le vieillard richissime, un jeune homme ambitieux, un tout frais docteur qui faisait officie de fils de substitution : Clyde Mac Mahon. Cet homme n'inspirait en rien confiance mais paraissait posséder une influence particulière sur Archibald. Ce jour là, cela joua en la faveur de Gabrielle...

Un grand concert devait être donné, Gabrielle avait pour elle un solo de violon, une chance immense qui lui permettrait de mieux se faire connaître. Tout le spectacle fut merveilleux. Lorsqu'enfin arriva le tour de son solo, Gabrielle était magnifique, portant une robe d'un couturier réputé payée par son grand-père qui souhaitait qu'elle est l'air digne et non du pauvresse. Tout se passait pour le mieux lorsqu'elle entama sa partition, elle jouait avec intensité et brio. Lorsque la fin se fit sentir, elle fut prise d'un mal curieux, sa vue se troublait et elle avait... mal aux yeux. Alors qu'elle souriait à son public, elle eut étrangement du mal à le discerner.... pourquoi ne voyait-elle pas son public normalement? Pourquoi tous n'était que des formes dansantes? Alors qu'elle s'apprêtait à quitter les planches, elle eut mal à la tête, elle sentit que quelque chose d'anormal se produisait en elle. Naturellement, elle porta sa main sur son visage, et sur son oeil. Que se passait-il... sa vue... Lorsque la difficulté de Gabrielle fut remarquée, quelques musiciens allèrent sur scène pour la maintenir, vociférant qu'il fallait appeler un médecin au plus vite. Gabrielle n'attendit que vaguement une foule inquiéte avant de sombrer dans l'inconscience. Lorsqu'elle reprit ses esprits, elle avait été allongée sur le sofa de sa loge. Là, son grand-père et Clyde discutaient ensemble mais s'arrêtèrent lorsque Gabrielle reprit connaissance.

« Mademoiselle Mac Guinness... vous avez apeuré bon nombre de vos admirateurs vous savez... »
« Où suis-je... »
« Vous êtes dans votre loge Mademoiselle. Vous vous êtes évanouie. Vous devez trop vous surmenée. »
« J'ai... j'ai mal à la tête. »
« Attendez, je vais vous donner quelque chose pour vous soulager. »
« Non, merci Docteur Mac Mahon. Je pense... que ça ira mieux après quelques minutes... »
« J'insiste Mademoiselle. Cela vous ferait du bien. »
« Écoute donc un peu ce que dit le médecin! »


Son grand-père s'insurgea alors brusquement et autant dire que le mal de tête reprit la jeune femme. Finalement, elle céda devant Clyde qui lui tendit un verre et but le breuvage amer qui lui fut servi. Il fallut attendre plusieurs minutes avant que les effets se fassent sentir. Et c'était à ce moment là, qu'elle se rendit compte d'une chose : elle ne voyait presque rien. Ses yeux étaient pourtant ouverts, elle s'était crue embrumé par son mal soudain. Elle se frotta frénétiquement les yeux mais rien n'y fit. Elle ne distingua que des flottements ou de vagues formes. Et si le signe de l'Avalon était sur ses yeux? Elle ne pouvait regarder son grand-père et Clyde sans se mettre à découvert. Seulement, tout aussi soudainement, elle sentit la main du médecin se glisser sous son menton, la poussa à le regarder. Là, il passa la lumière d'une bougie devant son regard.

« Qu'est-ce que... »
« Mademoiselle... je ne suis pas dupe. Lorsque vous étiez sur scène, je vous ai vu plisser des yeux comme si vous cherchiez quelque chose... Là, vous refusez de nous regarder... »
« Qu'est-ce que cela veut dire Clyde? »
« Sir mac Guinness, je crois que votre petite fille est en train de perdre la vue.... c'est un mal que je suis incapable de soigner. »
« Quoi? Il ne manquait plus que ça!!! »


Archibald quitta les lieux furieux, trouvant encore que ce désagrément était plus que compromettant. Sans doute pensait-il que la carrière de la jeune fille était finie. Mais quelle folie de penser cela. Il ne resta alors plus que Clyde et notre Gabrielle dans la salle, une Gabrielle triste mais pas désespérée.

« Je deviens alors aveugle Docteur... »
« Mmmm... il semblerait mais je ne peux pas me prononcer avec certitude. S'il faut, demain tout ira pour le mieux et vous retrouverais une vue claire.... »
« Mais vous doutez de cela.... »
« Je vous le confesse Mademoiselle. »
« Je me dois de me faire une raison alors... bien. »
« Je suis étonné de voir que vous le prenez aussi bien. Vous êtes la première patiente que je rencontre qui paraît si sereine malgré la difficulté que cela va devenir pour vous. »
« Croyez-le ou non mais... tôt ou tard, je me suis dit que le destin me frapperait d'une façon ou d'une autre... »
« Quelle triste vision de la vie avez-vous là, vous qui êtes si jeune... »
« Triste vision? Quelle mauvais jeu de mot Docteur. »
« Pardonnez moi, je ne voulais pas.... »
« Ne vous inquiétez pas. Je devrais me faire à cela de toute manière. Nous verrons bien de quoi est fait demain... »


Comme elle aurait pu s'y attendre, rien ne changea le lendemain matin : sa vue n'avait pas changé, le monde ne serait plus que de vagues formes....non. Le monde ne serait plus que des sons pour elle. Malgré le désenchantement que cela représentait, elle ne souhaitait pas le moins du monde baisser les bras. Sa vision n'était rien comparer à ses oreilles, même si elle devait dire adieu aux milles couleurs du monde qu'elle appréciait, elle pourrait toujours jouir de la musique. Cela deviendrait sa force, cela deviendrait un atout... Vivre comme un aveugle...vivre tout simplement, c'était le défi qui lui restait à relever. Mais pourquoi était-elle devenue brutalement inapte à percevoir son environnement? Est-ce que cela était lié à Avalon? Un aussi mystérieux don n'avait pu être donné sans aucune contrepartie... était-ce donc cela son châtiment? Etait-ce le prix de sa négligence? Maintenant qu'elle ne pourrait voir comme autrefois, il lui faudrait faire preuve d'une prudence exacerbée. Ses yeux... si ce n'était que pour voir de vagues silhouettes, il lui était préférable de conserver ses paupières closes... pour rendre la chose moins douloureuse mais également dissimuler son don.... elle qui pouvait devenir invisible et s'effacer au monde, c'était le monde qui s'effaçait à elle. Cet obstacle l'obligea à faire de nombreux changements dans sa vie, et alors que son grand-père pensait que sa petite fille abandonnerait la musique, il a surpris à désirer continuer. Cela lui allait lui demander plus d'attention, plus de travail qu'autrefois mais elle n'abandonnerait pas la seule chose qui lui permettait de garder la tête haute. Elle refusa encore une tentative de cohabitation avec son grand-père mais il lui fournit assez d'argent pour avoir des aides nécessaires chez elle. Il ne s'occuperait pas d'elle comme le membre de sa famille, mais comme une affaire rentable. Une fille aveugle qui était capable de jouer du piano et du violon, cela attirerait la curiosité, la foule et l'argent.... Mais derrière tout cela, il y avait un certain docteur qui mettait son nez dans tout cela... un docteur qui avait également d'autres ambitions que les faux semblants qu'il laissait paraître... Mais Gabrielle ne se laisserait pas prendre...

Alors que la jeune femme était chez elle, assise près de la fenêtre, ressentant les rayons du soleil lui réchauffer la peau, elle écoutait une domestique lui lire les courriers de soutiens et d'admirateurs. Chaque mot lui apportait force et réconfort, le seul problème, c'était que la jeune servante ne lisait que ce qui lui paraissait point désué et digne d'intérêt.

« Madame, voilà encore le mot d'une admiratrice, elle dit que votre musique est aussi belle que votre âme. Elle compatit à votre sort et espère pouvoir vous admirer très bientôt sur la scène. »
« Et bien, j'espère pouvoir lui faire honneur... »
« C'est évidemment Madame! Vous êtes formidable! Jouez comme vous le faite, tiens du miraculeux! »
« N'exagérons rien... j'ai encore beaucoup à apprendre... »
« Mmmm... voyons ce que nous avons encore.... »


Là, la jeune domestique saisit une enveloppe sans destinataire, sans cachet, sans rien. Elle ouvrit néanmoins avec suspicion et ne trouva qu'une seule phrase : « Tu es une étoile Gaby. » Seulement, trouvant ce mot fort familier et déplacé, elle jeta le bout de papier avec les autres déchets, et n'en dit rien à sa maîtresse...
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Mac Guinness Gabrielle

Mac Guinness Gabrielle


† Date d'inscription : 24/05/2009
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MessageSujet: Re: Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit   Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit Icon_minitimeDim 27 Sep - 21:48

" Peu importent les notes, en musique, ce sont les sensations produites qui comptent "

Leonide Pervomaïski


WHAT KIND OF BEAUTIFUL CREATURE ARE YOU ?

  • Apparence Physique :

    Belle serait peut-être un terme bien trop exagérée, mais on ne peut nier le charme certains que possède cette étrange Gabrielle au regard mutin. Au delà de son parfum et de sa démarche nonchalante, plus loin encore que cet étrange fragilité qui se dégage de son allure, cette musicienne séduit malgré tout de par son mystère et de son art. Bien qu'elle ne fasse peut-être pas partie des plus grandes beautés de Londres, cela ne la rend point pour autant digne d'aucun intérêt...

    Le premier attrait frappant chez cette demoiselle n'en est pas moins que son teint opalin et laiteux, rappelant alors vivement la neige de Sibérie, voir même l'éclat de la lune. Il donne une impression de fragilité et juvénile à la voix, sans nul doute par son aspect de peau de pêche, aussi douce au toucher que celle d'un nouveau né. Autant dire qu'elle possède un joli grain de peau qu'elle doit certainement à la chance car elle fut très rarement frappée par la maladie, et aucune de n'enlaidit. Cependant, cette blancheur lui donne des petits airs maladifs, de jeune oisillon.

    Ses grands yeux sont emplis d'indifférence et de mélancolie, presque peu expressif parfois, mais dans certain moment ou songe, il se trouve plein de tendresse et poésie, voire même de malice. Ce ne sont pourtant que de perles brunes en guise de prunelles. Elle n'hésite pas à user de maquillage, les soulignant de noir, se faisant alors que porter son attention sur son regard langoureux. Mais tout cela de façon à ce que ça paraisse naturel et relativement léger. Elle ne fut jamais portée sur l'excès, ni la vulgarité. Malheureusement, présentement bien peu de personne se vanteront d'avoir pu les entrevoir... car closes sont ses paupières.
    Son nez est fin et délicat, comme les traits de son visage. Parfois ses petites joues rosirent face au froid ou une surprise, voir timidité soudaine, mais chose relativement rare. Ses lèvre sont fines et délicieusement sucrées, passant d'un rose bonbon à un rouge carmin.

    Ses cheveux ne sont qu'un voile de soie et de douceur, parfaitement entretenus. Cela est peut-être la coquetterie, au-delà de la musique, qui lui vaut plus de dépense. Les portant sur une bonne longueur, gagnant aisément le creux de ses reins, leur couleur brune n'est pas sans rappeler celle de ses yeux, assombrissant alors un peu son teint laiteux, accentuant son côté fragile mais le rendant également plus ténébreux.

    Sa voix est assez sombre, créant un parfait paradoxe avec son allure de poupée. Rauque, vibrante, suave, sa sonorité est véritablement mélodique et envoûtante, et apaise les âmes, presque hypnotique. Pourtant, son chant est mélancolique, juste, et doux (mais cet attrait n'attira jamais sa mère cantatrice qui trouvait que Fiona avait un meilleur grain de voix, sans compter que Gabrielle ne fut jamais attirée non plus par le chant). Mais paradoxalement, elle peut se faire sèche, froide, et directe, bien qu'elle ne se met que rarement en colère, néanmoins, cela peut surprendre.

    Elle est de taille assez moyenne, mais possède un atout trompe l'oeil : de longues jambes fines que l'on ne peut malheureusement distinguer sous ses longues robes, ne serait-ce que par pure décence.
    Sa taille est fine, parfaitement dessinée, laissant ses hanches discernables. Ses formes ont tout ce qu'il est nécessaire d'avoir, à la fois modeste et suffisant, ajoutant à cela un charme supplémentaire à sa personne, lui offrant néanmoins de jolie décolleté si elle le souhaitait. Cependant, elle ne porte pas de tels vêtements lors de ses sorties, juste élégants comme il le faut dans la mesure du possible (elle n'investit que peu dans sa garde-robe car cela nécessite beaucoup trop d'argent). D'ailleurs, en parlant de ceux-ci, Gabrielle ne fait que peu dans l'extravagance mais peut-être le ferait-elle par jeu? Néanmoins, ses finances ne lui offrent point ce plaisir, allant jusqu'à revendre les robes de sa défunte mère ou bien de les retravailler pour qu'elles conviennent à sa taille.


  • Caractère :

    Derrière un visage angélique, on conte souvent qu'il s'y dissimule un vrai démon. Si tel est le cas, alors ce dernier n'eut pas encore montré le bout de son nez chez Gabrielle, mais peut-être y voit-on déjà quelques prémices...

    Cette jeune femme de la petite bourgeoisie reçut une éducation des plus conformes et des plus complètes malgré ce que l'on pourrait croire. Les lettres, les mathématiques, l'art, la philosophie ainsi que quelques affaires typiquement féminines comme la couture, et bien d'autres encore. Cela n'était pas seulement dû à l'autorité et le choix paternel dans cette affaire, mais également un engouement pour la connaissance et le savoir de la part de la demoiselle. En effet, Gabrielle, contrairement à son frère aîné, possédait des aptitudes naturelles à l'apprentissage qui lui facilitaient la tâche, mais également une bonne mémoire et une bonne ouïe. Autant dire qu'elle était avant tout une intellectuelle mais également une manuelle en ce qui concernait la musique. Habile de ses doigts, concentrée, son attention et la discipline qu'elle s'imposait d'elle-même firent d'elle une virtuose dans son domaine : le violon et le piano. Sans nul doute que son choix fut quelque peu guidé par son cher père aimé qui lui offrit l'instrument à cordes concerné déjà bien jeune.

    D'un bel esprit, bien que peu bavarde, Gabrielle était capable de maintenir tout type de conversation. Maligne, sage et réservée, elle savait néanmoins tourner sept fois sans langue dans sa bouche avant de parler, faisant preuve d'un grand sang froid, bien qu'elle eut toujours été d'un tempérament assez calme. Cela ne signifiait pas pour autant qu'elle n'avait aucun caractère, bien au contraire. Elle eut toujours été une femme d'une grande passion et très entêtée lorsqu'elle avait une idée en tête, tout en sachant se montrer raisonnable dans le meilleur du possible. Il était vrai qu'elle ne se mettait que rarement en colère, ou tout du moins, cette même colère était contenue et ne paraissait pas sur son visage. Parfois cela avait tendance à la rendre presque glaciale, et même un peu effrayante lorsqu'elle vous regarde avec des yeux noirs. Malheureusement, ce visage de marbre devient de plus en plus une habitude avec la cécité qui la gagne petit à petit, d'autant plus que mystérieusement, sa personnalité s'ouvre un peu plus depuis lors, et elle se permet parfois de donner plus ouvertement son avis.

    De toutes ses qualités, la plus grande est certainement sa loyauté et sa fidélité. D'un grand cœur, elle tient particulièrement à mener ses engaments à terme et le plus souvent avec passion. Elle ne fait aucune promesse qu'elle ne saurait tenir et porte une grande importance à la confiance que l'on veut bien lui accorder. Dans le même sens, Gabrielle vivrait assez mal une trahison envers sa personne et saura se montrer relativement implacable, tenace et rancunière si aucune raison valable venait à lui être fourni. Dans ce dernier cas, elle saura accorder son pardon mais il faudra gagner sa confiance à nouveau. Lorsque cette jeune femme offre son amitié, elle se pliera en quatre pour ces derniers. En parallèle, elle est également loyale envers sa famille, malgré ses rapports houleux avec son grand-père, elle sait néanmoins lui faire preuve de reconnaissance et de gratitude. Elle fera toujours en sorte de ne ma salir le nom qui est le sien, par amour pour son père.

    Malgré cette belle lumière, Gabrielle est aussi une jeune musicienne secrète et mystérieuse. Elle n'est pas du genre à s'étendre sur elle-même et avec toujours une modestie délicate, elle ne se vantera jamais de ses prouesses, d'autant plus reconnues maintenant depuis l'avancée de sa cécité. Elle fait preuve de beaucoup de méfiance à travers ce milieu de requin, mais aussi de beaucoup de courage pour faire face aux nombreuses rumeurs qui l'entouraient elle et sa famille.



NOTHING ELSE TO HIDE ?

  • Rêve, Ambition : Retrouver son Écosse natale, posséder son petit lopin de terre afin de pouvoir y finir ses vieux jours, jouer dans le plus grand Orchestre du monde, que son frère aîné et William soient en vie et réapparaissent ( et qu'elle puisse enfin vivre son histoire avec William, et l'épouser comme il lui avait promis) , que sa sœur Fiona guérisse.

  • Cauchemar, Phobies : Ne plus être capable de jouer de la musique, soit qu'il arrive quelque chose à ses mains mais également devenir sourde. Son grand-père lui fait également assez peur (mais moins qu'auparavant puisqu'elle ne peut plus vraiment croiser ses yeux).

  • Fantasme : Elle dit ne posséder aucun fantasme particulier, ou plutôt n'y a jamais véritablement réfléchi mais peut-être quelque chose liée à l'Écosse... voire avec le domaine musical.

  • Pouvoir : Permet de la rendre invisible aux yeux de tous.

  • Utilisation de l'Avalon : Gabrielle a utilisé son pouvoir près de 80 fois et celui-ci a commencé à lui causer une lourde contrainte, elle est en train de perdre sa vue (pour l'instant, elle distingue encore des formes floues et les vagues jeux de lumière).



AND WHAT ELSE ?

  • Signes particuliers : Elle est en train de devenir aveugle, elle ne distingue présentement que des formes troubles, Gabrielle préfère garder les paupières closes pour cacher son infirmité et la marque de l'Avalon. Elle envisage d'adopter un chien pour acquérir plus d'indépendance pour ses déplacements.

  • Groupe : Membre de l’ordre du Camélia/Belle-de-nuit

  • Travail : Musicienne, principalement violoniste et pianiste



IN REAL LIFE
  • Pseudonyme : Callisto/Breïna/Orchid
  • Âge : 22 ans
  • Comment avez vous connu le forum ? Par de la pub sur WH*
  • Comment trouvez vous l'intrigue du forum ? Vraiment captivante
  • Personnage sur l’avatar : Yuki Kuran de Vampire Knight
  • Notez votre présence sur 7 : 3/7
  • Code du Règlement :
    Spoiler:


Dernière édition par Mac Guinness Gabrielle le Mar 6 Oct - 23:11, édité 1 fois
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Haku A. Konoe

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† Citation : Serais-tu aussi chaste que la glace et aussi pure que la neige, tu n'échapperais pas à la calomnie.
† Amant(e) / Âme-Soeur : Mon coeur n'appartient pas hélas à une seule personne, et je ne saurais dire qui est le premier.
† Titre : Sang-Pur.


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MessageSujet: Re: Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit   Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit Icon_minitimeMar 6 Oct - 0:00

Ma belle, désolée pour l'attente

*débordée, trop de forum ;A;*

Juste, la belle-de-nuit ne rend qu'elle-même invisible ♥️
Modifie ça et je te valide sans attendre ! Encore pardon !
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Mac Guinness Gabrielle

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MessageSujet: Re: Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit   Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit Icon_minitimeMar 6 Oct - 23:13

Ne t'inquiète pas le moins du monde, c'est tout à fait compréhensible, d'autant plus que je ne t'ai pas facilité la tâche avec ma fiche un peu longue. ^^


J'ai modifié le détail d'invisibilité (j'avais un doute sur le pouvoir en fait, donc ça m'arrange, ça m'éclaircit! mdr)


Voili voilou! ^^
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Lady Macbeth

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MessageSujet: Re: Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit   Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit Icon_minitimeSam 2 Jan - 13:51

Je te valide donc avec grand plaisir ♥️
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MessageSujet: Re: Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit   Mac Guinness Gabrielle, Belle-de-nuit Icon_minitime

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