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 Edelweiss Phoenix {Esto Memor}

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2 participants
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Edelweiss Phoenix

Edelweiss Phoenix


† Date d'inscription : 08/03/2009
† NBR MSG : 16
† Sexe : Masculin

† Amant(e) / Âme-Soeur : Pour que demeure le secret, je me tairais jusqu'au silence.
† Titre : Pensée


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MessageSujet: Edelweiss Phoenix {Esto Memor}   Edelweiss Phoenix {Esto Memor} Icon_minitimeDim 17 Mai - 19:14

BELOVED IDENTITY ; DOESN’T EXIST ANYMORE.
  • Nom : Phoenix.
  • Prénoms : Edelweiss Sebastian Alexander.
  • Titre/Rang : Blue Blood, & Pensée de l’ordre du Camélia.
  • Âge : 20 ans.
    • Date de naissance :23 mai

TELL ME A STORY, PLEASE
  • Nationalité :Anglais de pure souche.
  • Famille : Son père, William Andrew Phoenix est un aristocrate de la cour de la Reine Elisabeth Ier. C’est un homme bon, digne de confiance, c’est un homme fidèle, mais aussi un bon père. C’est un modèle de droiture, homme de parole, il tient toujours ses promesses. Toujours de bonne humeur, il voit les choses de façon optimiste et sa façon de penser est différente des autres, sa perception du monde est tout autre. Un gentleman âgé de 37 ans qui a épousé une femme de la cours royale, Marianne Stardust ; Une lointaine cousine de sa noble Majesté, mais celle-ci mourut très jeune, et de façon mystérieuse de même pour la jeune sœur jumelle d’Edelweiss. Elle s’appelait « Estel » comme l’espoir mais aussi « Camille ». Elle mourut à l’âge de six ans, ainsi ces deux femmes laissèrent derrière elles, des hommes anéantis, mais forts.
    On peut dire que les domestiques de la famille Phoenix étaient considérés comme des membres de la famille. Ils travaillaient avec dévotion pour leurs maîtres. La demeure des Phoenix est pour eux un foyer.

    The Father{ William Andrew Phoenix.40ans.Noble.Humain.
    Lord Phoenix Senior est un homme respecté, et très apprécié par son entourage par ses manières, et pour son ouverture d’esprit. Un homme qui a su se faire une place fortement aisée dans la cour de sa Majesté. Homme fidèle, même après la mort de son épouse Marianne Stardust Phoenix, il n’épousa pas d’autre femme. C’est un modèle de droiture et d’honnêteté, fort, il n’a jamais montré un signe de faiblesse. Il est un peu vieux jeu, mais c’est toujours plaisant de l’écouter parler. Il ne dit jamais rien sans qu’il y ait une morale à en tirer.

    The Mother{ Marianne Elionor Christina Stardust Phoenix. 24 ans. Fille de noble. Humaine. (décédée)
    Jeune femme mariée à l’âge de 17 ans à Lord Phoenix par une alliance des deux familles, avec le temps elle sut l’aimer, et l’apprécier, ainsi est issu de leur union Estel Camille Sophia et Edelweiss Sebastian Alexander. Femme douce, cultivée, ayant reçu une éducation digne de son rang, fait d’elle une femme vertueuse. Malheureusement, elle meurt à l’âge de 24 ans d’une maladie pulmonaire.

    The Sister{ Estel Camille Sophia Phoenix. 10 ans. Fille de noble. Humaine. (décédée)
    La sœur jumelle d’Edelweiss avec qui il partageait un lien vraiment fort. Une demoiselle avec un esprit bien aiguisé, contrairement à son frère, elle se montrait plus audacieuse, virulente et avait la langue bien pendue.

  • Histoire :

    « La vie est une succession de crimes injustes. »

    « Edelweiss, cher enfant, ne m’en voulez pas de cette requête égoïste que je vais vous demander, écoutez-moi, il me reste peu de temps. Pour moi, protégez votre pauvre père, vous savez à quel point il essaie de se montrer fort, aidez-le, écoutez-le, votre père est un homme exceptionnel, et unique. Consolez votre sœur, vous savez à quelle point elle est innocente, apaisez ses pleurs, rassurez-la, soyez-là pour elle. Bel enfant, grandissez en sagesse, soyez un homme bon afin qu’auprès du Seigneur je puisse être fière de vous. Soyez fort, séchez ces larmes indignes d’un homme, mon cher fils, devenez un chevalier de Sa Majesté, et réfléchissez à ce que vous avez de plus précieux, protégez-la, défendez-la peu importe le prix, elle deviendra votre raison de vivre et d’avancer. Ouvrez les yeux, elle n’est jamais loin… Mon tendre enfant, ne m’oubliez pas, sachez que même si vous ne me voyez plus, je serai toujours ici, dans votre cœur. Je serai là-haut dans les étoiles, peu importe où vous irez, je resterai à vos côtés, ne l’oubliez pas. Voyez comme la vie est courte, profitez-en, l’on ne peut savoir quand notre Seigneur nous appellera pour le rejoindre, cessez de vous culpabiliser, je n’ai fais que suivre et accomplir ce que je devais faire ici, il est temps pour moi de partir. J’aurai voulu rester plus longtemps auprès de vous, vous voir grandir, vous voir heureux, pouvoir faire des choses comme par le passé, mais à présent, le rêve s’achève. Toutes choses ont une fin, je sais à quel point il est dur de s’en détacher, mais il le faut, c’est la loi. C’est pour cela qu’il faut en profiter, et chérir chaque instant, moment, et ne pas en perdre ne serait-ce qu’une seconde. Ne soyez point triste, vous m’attristez terriblement, j’ai l’impression de commettre une faute, souriez, c’est ce que vous savez faire de mieux. Vous êtes certes un petit garçon naïf, et pourtant si attachant, votre sourire est un trésor, une force… Edelweiss Sebastian Alexander avant de vous quitter, j’aimerais vous dire quelque chose…» murmura-t-elle, le silence m’étouffait, j’aurais voulu crier, mais je ne pouvais pas me montrer aussi faible, non, plus à présent, je devais devenir fort, afin de pouvoir accomplir et réaliser ses vœux. Je caressais sa main froide, la baisais et la serrais contre moi. Ô comme il était douloureux, pourquoi tant de haine, j’aurais juste voulu ne pas savoir… « Adorable fils, embrassez mon front, et offrez-moi votre plus beau sourire » dit-elle de sa voix douce et mélodieuse en caressant mon visage, je baisai son front et la regarda longuement cette femme qui était si spéciale à mes yeux. Je lui souris doucement, comme je le pu, luttant contre mes larmes qui menaçaient de rouler le long de mes joues. Je saisis sa main de mes deux mains ; « Mère, regardez-moi, si tels sont vos désirs, soyez certaine que je les accomplirai, si tels sont vos dernières volontés, n’ayez crainte, vous pouvez partir en paix, soyez rassurée, votre fils ne manquera pas à sa parole. » Comme je regrettai alors mes paroles, j’avais peur, si peur du vide qu’elle laisserait une fois partie, j’avais peur d’être seul. Des ses doigts, elle caressa mes cheveux, mes joues, mes lèvres, mon visage. Je pu lire sur ses lèvres ‘’Je t’aime’’. Sa main tomba doucement, gracieusement sur le lit. Je la regardais, comme elle était belle, on aurait cru qu’elle venait de s’endormir, son visage était calme, serein, on aurait dit la réincarnation d’un ange. Je baisais de nouveau son front, ses joues, son nez, ses lèvres. Elle n’était pas morte, elle s’était juste endormie, et cela pour ‘éternité’, lorsqu’elle rouvrira ses paupières, elle sera là-bas, là-haut. Mon père posa sa main sur mon épaule, il tremblait et pourtant d’une voix calme il murmura : « Allons-y, nous la reverrons demain ». Je sentis la main de ma sœur prendre la mienne et la serrer contre elle. Je la regarde, souris et l’enlace contre moi, « Je serai toujours près de toi, pleure, ne te retiens pas, je sais à quel point tu as mal, ton frère est là à présent, pleure, pleure ma chère sœur ». Elle fondit en larmes, « Pleure, mais demain promets-moi de sourire de nouveau, sinon, notre mère sera triste, soyons forts Estel… ». Je pris la main de mon père et le regardais, serrant contre moi ma très chère sœur, je pris la main de mon père, et ensemble nous quittâmes la grande chambre de notre belle et douce Mère avec mon amie Antibe, qui resta un moment à regarder ma défunte Mère avant de rejoindre nos pas.

    Le lendemain, on enterra notre mère dans le petit cimetière des Phoenix où reposait en paix mes ancêtres. Il eut pour elle de nombreuses larmes, plus d’une soixantaine de personnes s’étaient déplacées pour lui rendre un dernier hommage. Parmi tout ces gens, j’en connaissais très peu, mais presque tous étaient sincères envers la perte de ma mère, tous, mais quelques uns murmuraient entre eux « Et une de moins ! Qui sera le ou la prochaine…»


    « Elle nous met à l’épreuve, soyons… »

    « Estel…. »
    « Edelweiss, comme il est si stupide de mourir à présent, j’ai tellement de regrets, j’aurai voulu faire tant de choses et voilà que le rêve s’arrête, que je rouvre les yeux pour voir que c’est déjà fini. J’ai toujours voulu faire des choses incroyables, faire des choses dont je serai fière moi-même, trouver le bonheur, une vocation, et surtout vivre. Mais pourtant la vie ne m’a pas donné cette chance, moi qui l’ai tant aimée et chérie, j’ai voulu caresser de trop près le soleil, et je me suis brûlé les ailes. Te souviens-tu de nos longues ballades près de la rivière qui chante en amont de la montagne derrière notre villa de vacances ? De nos promesses échangées, de nos vœux que les eaux ont entrelacés pour l’éternité ? A présent, je ne pourrai plus les respecter, comme il est triste de se quitter ainsi, j’aurai voulu voir le monde, à tes côtés, à vos côtés. Oui, toi aussi chère Antibe, tu vas me manquer. Tous ces moments que nous avons passés ensemble, j’aimerais tant les revivre, et avancer avec vous. Pauvre Lord Darcy, ma présence lui manquera, il m’avait fait tant de promesses, je lui avais promis tant de choses, je l’aime, et l’aimerais toujours, que de désespoir de le voir si loin de moi à présent, il est parti en France, pensant à moi, qui vais en réalité le quitter. Ô consolez-le, considérez-le comme votre frère, je t’en prie Edel. Comme je vais être cruelle d’avoir manqué à ma parole, dites-lui que je regrette de ne pas pouvoir honorer nos promesses, vraiment… Père, je ne sais que vous dire, je vous aime tellement, et vous m’avez offert tant de choses, comme il est égoïste de ma part de vous quitter… Je rejoindrais Mère, ensemble nous vous regarderons, ne soyez pas si triste, ce ne sont que des aux revoirs, car un jour, nous nous reverrons, là-haut. Prenez votre temps, vivez pour moi, portez moi avec vous, je serais là, près de vous, à vos côtés comme le dirai Mère. C’est si triste de vous dire cela ainsi, de vous quitter, mais la pensée de savoir que là-haut je ne serai pas seule, puisse qu’elle m’attend, j’en suis sûre.» Elle soupire, et tourne la tête pour regarder le soleil se coucher au loin, puis nous regarde, mon père, Antibe et moi « Je me sens si fatiguée, j’ai froid et pourtant nous sommes en été. » Elle rit doucement, et nous offre son plus beau sourire sur ses fines lèvres qui tremblaient légèrement. « Père, cessez de penser à Mère, trouvez-vous une autre femme, je suis sûre c’est ce qu’elle souhaiterait… Et toi Edelweiss ouvre les yeux sinon tu vas rater quelque chose d’important, et toi Antibe, prends soin de lui. Chers amis, chère famille, au revoir… » Elle ferme les yeux tout doucement, une perle roule alors sur ses joues, une nouvelle fleur s’est fanée. Mignonne allons voir si la rose, s’est éclose aujourd’hui…
    Le Soleil se couche au loin, emportant avec lui, son dernier souffle, emportant avec lui, une partie de moi.
    Chère sœur, tu vas tant me manquer,
    Estel, pardonne-moi,
    Je vivrai pour
    Vous deux.

    Vous avez laissé à présent un vide que nul ne pourrait combler, j’ai si peur à présent, je suis perdu sans vous, grands Phares qui illuminaient le chemin de ma vie, le sentier à prendre qui désormais n’est entouré que de ténèbres qui me perdent et me tourmentent. Aurai-je la force de pouvoir surmonter tout les obstacles sans vous ? Je me le demande, car dans le noir, je n’y vois rien, seul, je me perds. Sans vous je ne suis rien…

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Edelweiss Phoenix

Edelweiss Phoenix


† Date d'inscription : 08/03/2009
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† Sexe : Masculin

† Amant(e) / Âme-Soeur : Pour que demeure le secret, je me tairais jusqu'au silence.
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MessageSujet: Re: Edelweiss Phoenix {Esto Memor}   Edelweiss Phoenix {Esto Memor} Icon_minitimeDim 17 Mai - 19:21

«Fort… Et pour cela, avançons… »


    Je n’avais vécu seulement douze printemps, et voilà que j’avais perdu déjà deux personnes qui m’étaient très chères. Je me renfermai sur mes études, passant des journées à m’exercer sur le piano de ma chambre, ou à frotter l’archet de mon violon sur les quatre cordes de ce dernier, passant des heures à la bibliothèque, passant des jours à m’exercer à l’art de l’épée, pour oublier. J’avais oublié le goût de la vie, sa saveur, j’avais oublié comment sourire. Feu ! Après la mort de ma bien-aimée mère, j’avais quelqu’un à consoler, mais à présent qu’elle m’avait quitté, je n’arrivais plus à donner un sens à ma vie, je me laissais mourir. Les soirs, je me promenai sur les sentiers que j’avais autrefois empruntés avec elles, mon père marche silencieusement à mes côtés, nous avions l’impression de les entendre de nouveau, leurs rires que le vent nous transportait, je voyais encore ma mère faire virevolter sa robe, portant ma sœur sur ses épaules. Elles étaient si belles, ma mère et ma sœur se ressemblaient tant, elles avaient une chevelure blonde, des iris couleur émeraude, un rire au son cristallin. Lorsque nous marchions ainsi, j’avais l’impression de revivre de nouveau. Je ne vivais que dans ces souvenirs, dans lesquels je trouvais la force de vivre. Elles me manquaient tant. Souvent je me passais des heures à revivre ces moments passés, je pouvais les revoir parfaitement s’occuper de leurs occupations, ma mère assise près de la cheminée en train de lire un roman, tandis que ma sœur, à ses pieds, dessinait. Ces moments si simples que je savourais à chaque instant de peur de les oublier. Je me maudissais de ne pas avoir pu profiter pleinement de ces moments avec ma Mère, Marianne, et ma Sœur, Estel. Ce n’était que maintenant que je voyais à quel point la solitude était effrayante, mais aussi l’impuissance, mon impuissance face au destin. J’étais riche, j’avais de l’argent, beaucoup d’argent, mais la vie n’a pas de prix, lorsqu’on meure, on n’apporte rien avec soi, juste des larmes.
    Un jour, dans le living-room, alors que je jouais du piano les airs que je jouais en compagne de ma mère et de ma sœur, sous le regard protecteur du feu dansant. Mon père poussa la porte, mais je ne l’entendis pas, j’étais ailleurs, dans un autre univers que moi seul était capable de voir. Il posait alors sa main sur mon épaule, je m’arrêtais de jouer, et le regardais.

    « -Mon cher fils, dans une semaine vous partirez à bord du Saint-Merryl Boat pour aller en France. Cela vous changera les idées, et tant que vous n’aurez pas ouvert les yeux, tant que restez ainsi à vous lamenter sur votre triste sort au lieu d’avancer, vous resterez là-bas. »
    « -Mais je ne veux point vous quitter, je ne veux pas partir si loin d’ici… »
    « -Ne soyez point sot ! Ne voyez-vous pas à quel point vous n’êtes que l’ombre de vous-même ?! Votre regard est vide, vous passez des jours à errer dans le manoir et cela fait à présent quatre ans ! Je suis sûr que là-bas, vous vous y plairez. J’ai un grand ami qui a déjà accepté de vous loger chez lui, Monsieur De Delcourt. Il est marié, et a une très jolie fille qui désire vous connaître. Partez. »
    « -Père, je ne… »
    « -Je vous renierai tant que vous ne trouverez pas ce que je vous demande. PARTEZ ! »

    Je le regardais, ne comprenant pas son attitude, ses gestes, ses mots. Et pourtant mes pieds pivotaient et m’emmenaient alors sur la tombe de ma sœur et de ma mère sous la pluie battante de la nuit, où l’astre de la nuit illuminait le pauvre ciel tant bien que mal derrière les épais nuages gris. Sous la pluie, je ravalais ma haine, arrivant devant les deux tombes de marbre de ma mère et de ma sœur, je me mis à sourire. Que faire, je ne pouvais pas partir si loin, si loin d’elles. J’étais bien ici, je vivais pour elle… Mais je passais à côté de l’essentiel.

    « Disons-nous au revoir, pour nous revoir de nouveau… »

    « -Antibe, chère amie, je vais devoir te quitter, un devoir m’appelle mais ne t’inquiète pas je serai bientôt de retour, prends soin de mon père. » Murmurai-je à mon ami d’enfance d’une voix sobre face à ces évènements, je reviendrai, je te le promets.
    « Tendre Edelweiss, j'espère que c'est en paix que tu pars, et avec quiétude et plus de repos que tu reviendras. Je sens sur tes traits l'oppression du survivant… »

    Je la regardais, elle était devenue plus jolie, la pâleur de sa peau qui se contrastait au rouge de ses lèvres, la profondeur de ses yeux où j’aimai me noyer, je soupirai, et lui dit alors en caressant ses joues essayant d’esquisser un sourire mais en vain. Je soupirai intérieurement devant mon impuissance, jusqu’au bout je ne pourrai pas montrer ce sourire qu’elle a toujours aimablement qualifié « d’imbécile », un sourire de crétin qui aurait peut-être allégé l’atmosphère…

    « -Et cesse de tourmenter ces hommes qui t’aiment, j’aimerai te voir heureuse. Nous n’avons certes que dix ans, mais les années s’écouleront rapidement… Tu deviendras si belle que je suis certain que le nombre de tes prétendants augmenteront plus vite avec les années. »
    « Quand comptes-tu donc revenir? »

    Je baise alors sa main, et lui baise le front avant de monter dans le navire qui allait m’emporter en France, à Paris loin d’ici. Avant de monter, je me retourne, et lui dit en inclinant légèrement mon visage ; Je voulus pleurer, mais un gentleman, aussi minable soit-il, ne peut montrer ses larmes à une dame, non, jamais. Il doit se montrer fort, même si en réalité il n’est qu’un faible lâche.

    « -A bientôt. »
    « -A bientôt. »

    A ce moment-là, je ne savais pas à quel point j’allais quitter une personne qui n’était presque plus précieuse voire vitale, et, je sentis une déchirure, une déchirure qui fera de moi une personne injuste, indécise. Une personne repoussante. Qu’on me pardonne, je ne suis qu’un pauvre sot. J’ai si peur… Antibe, Antibe, Antibe...
    Adieu Londres, je reviendrai, je te le promets, et toi Big Ben, mon frère, à mon retour, sonne pour moi, les plus beaux son de tes cloches. Et là, je serai sûr d’être enfin de retour, d’être enfin revenu ici.
    Attendez-moi.
    S'il vous plaît.
    Antibe…

    «Et avoir un nouveau départ, un nouveau futur ? »

    Paris, ville plus fascinante que j’aurai voulu penser. A mon arrivée au port, une voiture m’attendait mais je ne l’ai su qu’en voyant un homme s’approcher de moi en souriant, un homme grand, un homme chaleureux qui me dit d’une langue qui m’était inconnue « Bonjour Monsieur Phoenix à Paris, je suis De Delcourt, je suis enchanté de vous connaître ! *» Je ne comprenais pas ce qu’il me disait mais je pouvais reconnaître dans ces paroles qui montraient beaucoup d’enthousiasme « Phoenix », mon nom de famille, « De Delcourt », le nom de l’ami de mon père, et enfin « Paris ». Je le regardais, perdu, je ne savais que lui dire de peur de paraître bête, je ne dis qu’un simple « Bonjour », à mon hôte qui alors appela domestique afin de faire porter mes valises. Le trajet vers sa demeure fut long, ennuyeux, car l’homme conversa avec moi de grands sujets fort intéressant en anglais bien évidemment, il était bilingue, je ne lui offrais que de simples réponses, préférant regarder le paysage défilé. Mais mon attitude ne le découragea pas à mon plus grand désespoir, au contraire, il redoubla d’efforts pour attirer mon attention, pour captiver mes yeux vides, pour animer en moi une chose que j’avais perdu depuis fort longtemps. Comme un bon anglais, je répondais à ces questions, sans pour autant lui dire mon mécontentement et ma folle envie d’avoir de la solitude en sortant de la voiture et en regagnant ma bonne Angleterre. Comme je regrettais d’être parti loin de ma douce Antibe. J’avais beau feindre de l’ignorer, il me faisait des cours de français, à vrai dire il parlait dans le vide, quel homme ennuyeux. Il inspirait beaucoup de sympathie, mais un peu trop à mon goût, il parlait, parlait et moi qui ne demandait que du silence et de la solitude. Le voyage du port à Paris, le voyage fut horrible, j'avais l'impression que le temps s'écoulait trop lentement, et la compagnie de cet homme qui certes était l'ami de mon père et celui qui me logeait chez lui pour une durée indéterminée, me frustrait. Mais lui continuait à me parler de Paris, et surtout de sa fille dont il faisait un portrait des plus élogieux que j’aurais préféré ne pas entendre.

    « Monsieur… »
    « Ah ! Nous sommes enfin arrivés ! » Déclara-t-il en me coupant la parole, peut-être était-ce la meilleure chose à faire, ainsi cela lui aurait évité d’entendre les mots insultants que je lui réservais. Il sortit de la voiture et me proposa sa main que j’acceptais par politesse pour m’aider à descendre. Quatre domestiques qui avaient sûrement du guetter notre arrivée sortirent de la maison des Delcourt et traversaient le jardin en courant pour décharger mes affaires. « Montez-les dans la chambre de notre invité* ». Je regardais alors le petit remue-ménage qui avait lieu devant mes yeux, puis je détournai alors mon regard pour remarquer qu’au seuil de la porte se tenait timidement derrière la porte couverte de peinture blanche et décoré avec de bas reliefs, une petite fille. Elle devait avoir à peu près mon âge, mais à la vue de sa robe en bretelle j’en concluais rapidement que ce n’était que la fameuse fille de Monsieur Delcourt, Amélia. Mais lorsqu’elle croisa son père de ses iris verts, elle sourit et courra se jeter dans ses bras. Sa mère la suivit mais au lieu d’aller accueillir son mari occupé à faire voltiger sa fille dans les airs, elle me salua et me dit dans un anglais maladroit que je compris tout de même.

    « Je suis ravie de te rencontrer, j’espère que tu te plairas parmi nous ».
    « Moi de même * »

    Bref, sec, je n’avais pas de temps à perdre. La maîtresse de cette imposante demeure m’invita à entrer dans simple geste vers la main qui en disait long, mieux valait qu’elle se taise, si c’est pour ouvrir la bouche et massacrer l’anglais, je m’en passerais bien. Une servante me montra le chemin vers la chambre qu’on avait préparé à mon arrivée, chambre dans laquelle je logerai durant mon supplice dans ce pays qui était de loin d’être aussi beau que le disait les livres. Non, c’était pluvieux, humide, bruyant et en aucun cas attirant. J’entrai dans ma chambre sans prendre la peine de regarder la richesse de la demeure, non, je voulais de la solitude, juste de la solitude…
    Je m’endormis, le voyage m’avait épuisé. Mais durant mon sommeil, il me semblait qu’une personne s’était faufilé dans ma chambre, pour me regarder longuement et en repartant avait remis en place la couverture sur mes épaules afin que je ne prenne pas froid, enfin si c’était son intention. Était-ce un rêve ? Je ne le saurai jamais… « Estel… »

    «Amélia. »

    Les jours suivants, j’errai de façon « noble » dans les couloirs, pièces de ce petit et vaste manoir parisien. Tout me changeait, tout me délogeait de mes habitudes, de ma belle Angleterre. Il y avait pour Big Ben, une imposante petite pendule qui sonnait chaque heure en faisant sortir de son sein, un petit rossignol chantant des notes de portée de sa voie aiguë. Le petit déjeuner n’était que du pain de variété changeante, du lait, un petit déjeuner léger, de même pour le midi. Mais ce qui me dépaysait le plus était l’heure du thé, oui, il n’y avait pas cette heure sacré dans ce pays. Ainsi, j’improvisais moi-même à quatre heures de l’après-midi, ce petit rituel que tout bon anglais se devait respecter. Ce pays, cette culture, ne me rattachait en rien à Londres, je commençais à perdre mes repères, j’avais l’impression de devenir fou. Peu importe la façon dont je m’y prenais, je n’arrivais plus à revoir ces scènes du passé ici, que ce soit Estel ou ma très chère Mère.
    Je passais mes journées à lire, ou bien à me promener dans la serre de Monsieur Delcourt où je trouvais une variété unique de plante venu du monde entier. Une serre vitrée et très grande, c’était l’endroit que j’aimais le plus. Peu de ses occupants hormis le jardinier et le maître de la demeure s’y rendait. La beauté de ce lieu m’enchantait et m’envoûtait, un silence exotique qui me rendait nostalgique, mais aussi rêveur. J’éprouvais un besoin un venir ici, car au milieu de ce petit Paradis, j’avais l’impression d’être ailleurs, et parfois même il m’arrivait d’avoir l’impression que tout mes soucis n’existaient plus. J’éprouvais une envie étrange, un besoin de liberté, un besoin d’aller de l’avant.
    Si je n’arrivais plus à m’imaginer ma mère, et ma sœur, me revenait souvent dans l’esprit, ma douce Antibe. Précieuse amie que je portais dans mon cœur, j’aimais l’imaginer ici, près de moi, me sourire, me crier, me critiquer… Plus je pensais à elle, plus j’avais le regret de constater à quel point j’étais stupide de m’être renfermé sur moi-même, de croire que j’étais seul, alors qu’elle était là. Je me souvenais de sa peau velouté, lisse et aussi blanche que les pétales velouté du lys. Ce teint de porcelaine, de poupée en verre contrastait à ses fines lèvres aussi rouges que les roses synonyme de passion, aussi rouge que le sang. Je frémis, mais la forme de son visage, de sa voix me replongeaient dans mes pensées ; Elle était belle Antibe, je le savais, mais cette fois-ci en tant que garçon, ayant passé presque toute ma vie à ses côtés, je l’avais plus considéré comme une camarade de jeu, une amie, et non une fille.

    «Mais lorsque je reviendrai, elle ne pourra plus être mienne, elle en aura aimé d’autres, elle est si jolie, si belle ma chère Antibe. Mais quand vais-je pouvoir humer de nouveau son doux parfum, entendre sa voix mélodieuse, sentir sa peau douce, et sa chaleur. Je veux partir, je veux la retrouver, je veux…. »

    Des pas s’approchent, des pas légers, un rire, une voix se fait entendre et me ramène à la réalité, et je relève la tête, j’étais sur le point de m’assoupir, mais à présent je ne pouvais plus. Je me redressais sur ma chaise, prêt à l’ignorer, je pris ma tasse de thé et regardait mon reflet se dessiner sur la surface lisse de mon thé à la menthe légèrement sucré. Elle était là, dans la serre, dans mon refuge. Amélia.

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Edelweiss Phoenix

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MessageSujet: Re: Edelweiss Phoenix {Esto Memor}   Edelweiss Phoenix {Esto Memor} Icon_minitimeDim 17 Mai - 19:26

    « Edelweiss ! Bonjour ! * »

    Misère. Amélia, la fille de Monsieur Delcourt, plus jeune que moi d’une seule année, c’était une jeune fille très turbulente, et énergétique malgré sa santé fragile. Elle riait, souriait à longueur de journée. Et depuis mon arrivée, j’étais l’objet de son attention, elle me cherchait, je la fuyais. Elle était trop bruyante, de plus je n’arrivais pas à comprendre ce qu’elle me disait tellement elle parlait vite, mais aussi parce que je n’avais point touché mes manuels de français. En effet, je me contentais de la solitude et d’échanger le peu de mot que je connaissais. A quoi bon d’apprendre une langue lors que je partirai bientôt, oui, je partirais, il le faut, je ne peux rester et demeurer ici. Antibe m’attendait, elles m’attendaient. Cela faisait trois ans que je me terrais derrière un mu de glace. Je n’avais point touché aux livres d’étude à la langue, je les avais même brulé.

    « E-DEL-WEISS ! *» cria-t-elle de nouveau en s’arrêtant devant moi. Et comme je persistais à paraître absorbé par ma tasse, elle prit de ses petites mains potelées mon visage et le releva, me forçant à la regarder. « Je te parle ! I parle tou you ! *»

    J’enlevai ses mains de mon visage après avoir reposé ma tasse et la fusillais du regard pour lui faire comprendre que sa présence auprès de moi n’était point désirée. Mais elle semblait m’ignorer et préférait davantage m’embêter, et colla alors son front contre le mien. Décidément, elle manquait terriblement de manière cette effrontée.

    « Edelweiss! Tu dors les yeux ouverts ?! *»

    Pour la première fois je remarquais la couleur de ses iris, verts. Verts, émeraude comme ceux d’Estel, oui, elle avait le même regard que ma défunte sœur, le même air. Je me relevais soudainement, renversant ma chaise, et sortis de la serre. Qu’était-ce à ce moment ?! J’avais les joues en feu, je montais les marches de quatre à quatre pour rejoindre ma chambre et m’y enfermer.
    J’asperge mon visage livide d’eau, mais je n’arrivais pas à oublier, à me changer les idées, non, je n’arrivais pas à expliquer cette sensation qui m’avait parcourue à la serre lorsque j’étais avec elle. Je ne l’aimais pas, et pourtant à ce moment précis je l’avais trouvé attirante, j’avais envie de la serrer contre moi. Vert. Elle ressemblait à Estel, horriblement, terriblement, elle suscitait en moi des émotions des plus ambigües. J’avais essayé de tourner la page mais finalement, le passé me rattrapait, je l’avais retrouvé… Mais Estel ne pouvait pas être elle, non, c’est Amélia qui lui ressemblait, elles étaient différentes, trop pour pouvoir l’être. La folie s'emparait de moi, je n’arrivais pas à expliquer mon trouble qui se transformait en désarroi profond, plus j’y réfléchissais plus je tombais dans un abîme de questions sans fin. Je pensais avoir oublié cette sœur que je chérissais, mais à présent, elle me revient, elle revient tourmenter mon âme qui pensait avoir retrouvé le repos. Sinistre cercle vicieux, me voilà de nouveau condamné, quand cela cessera-t-il enfin ? Lorsque j’aurai épousé mon bourreau ?
    Folie ? Certainement.
    Taisons-nous, la nuit porte conseil. Je sombre, meurs, dans des rêves des plus noirs.

    « Chère amie, ne trouvez-vous pas que notre jeune ami est devenu plus ouvert à notre fille depuis son arrivée parmi nous ? Avant il s’enfermait dans la serre et à présent il passe plus de temps avec elle, même s’il ne comprend toujours pas notre langue, il semble ouvrir peu à peu son cœur. Il est encore maladroit. *»
    « Tout à fait, il me semblait avoir moi aussi constaté ce changement. Savez-vous, la dernière fois je les ai surpris à dormir en semble, enfin, ils étaient tout les deux assoupis sur la tapis du salon. C’était une scène particulièrement étonnante et touchante. Un brusque changement de sa part, lui qui avait coupé les ponts avec tout autre personne, le voilà plus ouvert…*»
    « Il vous faut peu pour vous émouvoir ma chère. Je pense que je vais aller de ce pas envoyer quelques nouvelles à mon ami au sujet de son fils, il sera heureux de les apprendre.*»

    Tandis qu’il parlait, je me contentais de regarder la demoiselle en face de moi qui brodait de façon maladroite des fleurs, enfin si je pouvais dire que cela y ressemblait. Elle brodait, j’essayai de lire, ou plutôt d’apprendre le français. Une langue complexe, riche et peu mélodieuse par rapport à l’anglais. Monsieur Delcourt avait pris la peine de m’enseigner les bases, c'est-à-dire la prononciation de chaque lettre. Et Amélia s’était « généreusement » proposé de m’aider, ainsi elle était devenu l’assistante de son père lorsque ce dernier était occupé ou absent pour m’aider et en échange je lui apprenais à parler l’anglais, enfin si seulement elle arrivait à mémoriser ce que je lui disais au lieu de faire autre chose. J’avais compris que je devais faire le minimum d’effort avec cet homme pour qu’il puisse me libérer de cette cage misérable qu’était Paris, sa demeure, qui m’enfermait et me tenait loin de mon pays natal, l’Angleterre. Mes souvenirs me rattachaient à mon pays, quelle frustration de se sentir impuissant face à soi-même, et même au destin. Chaque jour qui s’écoulait, j’aimais me remémorer de mes jours passés là-bas avec amertume, car avec le recul, je compris à quel point j’ai été stupide d’agir de la sorte car je n’avais fait qu’accélérer le processus de mon exil dans ces terres sinistres. Les petits rien semblaient si doux ; quel enfant gauche étais-je… Si seulement j’avais ouvert les yeux plutôt, à ce moment précis je serais là-bas, près de ma bien-aimée Antibe, ensemble nous passerons nos journées à nous chamailler pour des futilités, à nous promener, à passer du bon temps ensemble. Voilà mon plus grand regret ; ne pas être près d’elle, lorsque je repensais à notre séparation, Ô comme j’avais été cruel de partir ainsi, sans même lui dire mon amour pour elle, sans même lui avoir fait une promesse. J’avais été égoïste, je n’avais pensé qu’à moi, j’étais aveuglé par tant de choses qui m’ont empêché de voir la tristesse et la colère de ma douce amie. Le pire était d’avoir joué avec son cœur, quel monstre suis-je donc pour lui dire de courir dans le bras de ses prétendants ?! Un monstre sans-cœur, un monstre misérable qui ne méritait que sa haine, finalement, ou encore son mépris. Et si lors de mon retour, elle me montre la plus grande hostilité à mon égard, je l’accepterais, car ce serait ma punition d’avoir été si égoïste et stupide.
    J’avais beau être vil envers mon amie, je me reprochais le mal que je lui avais fait, ainsi chaque jour, comme un amant désespéré de ne pas avoir reçu de réponse de la part de sa Belle qui illuminait tel un astre lumineux son sinistre monde de doux rayons chaleureux ; je me demandais ce qu’elle faisait de l’autre côté de la mer, à quoi elle pensait, mais aussi si elle m’avait oublié ; après tout un imbécile comme moi ne pourrait avoir de place dans son cœur meurtri par chacun de mes gestes. Peu importe comment je pourrais m’élever dans la société, dans l’estime autour de moi, jamais je ne pourrai me sentir heureux, sans elle auprès de moi ; quel piètre menteur je faisais…

    « Edelweiss, à quoi penses-tu ?* »

    Sa voix dissipa alors mes pensées, je relevais la tête de mon bouquin pour regarder la fillette qui me dévisageait avec un sourire moqueur sur ses fines lèvres. Je soupirai, et me replongea dans la lecture passionnante de la grammaire française que je ne cessais jamais de qualifier de tordue. J’aurais voulu lui dire « je rêve encore d’elle »… Chose que j’aurais dû faire car, mécontente de la réponse silencieuse que je lui avais dit, elle se leva son fauteuil rouge, posa son essai de broderie et se jeta sur moi, geste qui me rappela alors ma défunte sœur que j’en oubliais le coup frontal que je venais de prendre. Je la dévisageai, la bouche entre-ouverte, mes lèvres tremblaient, de même que mes mains. Une soudaine envie de la prendre dans mes bras me pétrifiait, en moi se battaient ma conscience et mon cœur.

    -Ce n’est pas elle, ce n’est qu’une jeune fille qui ressemble à ta sœur, ne lui donne pas de faux-espoirs, ne lui montre pas d’affection car elle va se mettre à espérer des choses que tu ne voudrais pas. Repousse-la, ce n’est qu’une créature trop innocente, laisse là s’épanouir sans toi. Amélia est tout sauf ta sœur, jamais tu ne devras éprouver le moindre sentiment envers elle, car son imagination est grande… Ne trahis pas celle qui t’attend. Accroche-toi, ne cède pas à la tentation, sois fort, tiens tes promesses de feu que tu as perdue, elles ont déjà béni ta moitié ; ouvre les yeux, regarde la souffrance en face, écoute la voix de ta conscience… Ne pense pas trouver en elle ce que tu as perdu, elle n’est qu’une illusion de ce que tu cherches Edelweiss ; jamais tu pourras être satisfait de ce qu’elle pourrait t’offrir, car elle n’est rien, juste une chimère prête à se blottir contre toi pour te murmurer de sa voix suave de bien douces paroles, et peu à peu tu succomberas à son enfer, et l’enfer battra pour vous.

    -Va ! Enlace cet être fragile contre toi, c’est peut-être une réincarnation de feu ta sœur Estel. Savoure cet instant, profite en car ce sera peut-être ta dernière chance pour pouvoir la prendre dans tes bras et d’apaiser tes tourments, tes adieux éphémères, avec elle tu pourras respecter les dernières convictions qui te poussaient à la protéger avant que la mort lui chuchote au creux de son oreille, la mélodie suave de la mort. Voudrais-tu regretter à jamais cette occasion qui t’a été offerte, pour te lamenter sur ton triste sort, sur cette décision d’avoir perdu l’unique chance de serrer ta sœur ? Es-ce cela que tu souhaites Edelweiss ? Vivre dans le regret ? Emporter dans ta tombe tes remords ?

    -Edelweiss Sebastien Alexender ! Réveille-toi ! Ne te laisse pas tenter ! Ne l’écoute pas, soit raisonnable et pense à Elle, Antibe…

    -N’as-tu pas assez souffert ? Pourquoi te priver davantage ? Pourquoi gâcher cette chance alors qu’elle juste en face de toi ?!

    Je regardais alors Estel, dans mes yeux s’animaient les lueurs de la folie. Je n’avais plus rien à craindre car l’essence triomphe et le cœur reste sourd, mais à quel prix ? Des tremblements nerveux me parcouraient, effrayant l’enfant en elle, et pourtant à l’apparition de mes larmes, elle prit de ses petites mains mon visage et le serra contre elle, comme une mère enlace son nourrisson pour apaiser ses pleurs. Finalement j’éclatais en sanglots, voilà bien longtemps que je n’avais ressenti cette sensation d’apaisement, de soulagement après avoir pleuré des heures, et des heures près de quelqu’un. Elle séchait un à un mes larmes, et me berça contre sa maigre poitrine. Quel honte, voilà que les rôles s’inversaient. Elle caressa mes cheveux blonds désordonnés et me chantait de sa petite voix une chanson, une sorte de berceuse qui avait pour vertu d’apaiser mes tourments. Grâce à elle, je sus ce que mon âme exprime, à elle seule, elle m'a ouvert les yeux, et comme sa voix me transportait loin de mes cauchemars. Grandissait en moi, une sorte de reconnaissance à la petite fille. J’aurais quitté son étreinte si j’avais remarqué que Madame De Delcourt m’observait au coin de la pièce, mais je perdais pied à la réalité. Est-ce un rêve ? Estel, te voilà enfin, en elle. Muse qui ne chante que pour moi, pauvre âme instable qui n’aspire qu’à la tranquillité, le repos, et à retourner auprès d’elle qui m’attend peut-être de l’autre côté de ce continent.

    « Edelweiss… Je serai ta femme, comme ça tu pourras pleurer sur mon épaule, et toi mon mari, mon prince… Le veux-tu ?* »

    Je ne compris pas totalement ces paroles, enfin qu’une partie, je ne savais pas de quoi elle parlait, mais je répondis en hochant affirmativement la tête à la grande surprise de Madame De Delcourt « Je te le promets* ». Je crus avoir compris son vœu de me soutenir, mais en réalité je ne savais pas que je venais de commettre un engagement sérieux. Madame De Delcourt quitta le coin de la pièce, portant sa main sur son cœur s’approcha de nous, et me prit par les épaules.

    « Es-tu sûr ?* »
    « Bien sûr, je n’ai qu’une parole. * »
    « Mon Dieu* » murmura-t-elle en faisant un signe de croix avant de se lever pour quitter la pièce d’une démarche nonchalante. Je la regardais, intrigué par la raison de ce comportement, qu’avais-je dis ? Je quittais les bras de la jeune De Delcourt et essuya d’un revers les dernières traces de mes larmes. A peine allai-je me tourner vers la demoiselle qu’une servante entra et me fit un signe de la main pour la suivre. Je la regardais d’un air interrogateur, mais en vain car elle ne parlait point anglais. Ainsi je quittai le Living Room.
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Edelweiss Phoenix

Edelweiss Phoenix


† Date d'inscription : 08/03/2009
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MessageSujet: Re: Edelweiss Phoenix {Esto Memor}   Edelweiss Phoenix {Esto Memor} Icon_minitimeDim 17 Mai - 19:29

« Un engagement telle une promesse pour l’éternité. »


    Jamais je n’avais vu une réception aussi luxueuse, de magnifiques lustres d’un diamètre impressionnant où des joyaux étaient suspendus pour refléter la lumières pendaient au dessus de long buffet où étaient disposés petit à petit les plats préparés minutieusement par les plus grands cuisiniers de la région parisienne. Il y avait aussi des décorateurs qui de leurs tissus, paillettes, compositions florales et statues embellissaient le living-room de façon méconnaissable, lui donnant des airs de palais. C’était de la magie, oui, ce living-room où autrefois je me plaisais à y lire semblait fade à présent, lorsque je regardais cette salle lumineuse, vaste. J’avais l’impression d’être dans un conte de fée, et je ne connaissais point les raisons de ce brusque changement de décors. Assis dans un coin de la pièce, je me contentais d’observer le travail de chaque homme et femme.
    Et cette préparation pour un évènement qui m’échappait dura trois jours et deux nuits. Le living-room ne fut pas la seule pièce à subir ce changement soudain, les chambres d’invités, le hall d’entrée, la salle de détente, la serre, le jardin, tout avait été changé.

    Chaque soir, j’écrivais une lettre à mon amie, des lettres que je ne lui avais jamais envoyé et que pourtant je ne manquais jamais à écrire pour lui conter mes journées. J’avais conscience qu’elle me détestererait lorsque je reviendrai car je ne lui aurais jamais écrit, c’était faux, mais en vérité je n’osais pas lui envoyer ces lettres tout simplement par peur. Peur, de recevoir une réponse de sa part. Mes lettres commençaient toutes par « Carissima ma douce Antibe » et se terminaient toute par un simple, et fade « Tendrement, Edelweiss ». Sous la lumière farouche de ma lampe à huile, je lui écrivais ma lettre avec une plume. Et lorsque je l’achevais, je pressais le papier contre mes lèvres avant de la cacheter dans une enveloppe.
    Ainsi depuis mon arrivée en France, il y a huit mois de cela, je lui avais adressé mes lettres, des lettres soigneusement cachée sous un faux-fond de ma remise.

    « Un jour, tu les liras, et j’espère que tu me pardonneras… Du moins si j’ai le courage de te les ‘’rendre ‘’. »

    Assis sur ma table devant la fenêtre de ma chambre, je regardais au loin les paysages, les horizons. La France était vaste, Paris aussi. Sans me lassé j’espérai pouvoir voir le Big Ben. Je serrai dans ma main droite une croix dorée bénite, et murmurait un psaume, que j’avais lu, et relu pour noyer mon désespoir, et à force, je le connu du bout des lèvres. Chaque vers, mots, sons, étaient gravés dans mon cœur telle une mélodie, qui, dans l’attente d’être entendue continuait inlassablement à la recherche de la Lumière.
    «

    PSAUME 61
    Écoute, ô Dieu, mon cri,
    Sois attentif à ma prière.
    Du bout de la terre vers toi j’appelle,
    Le cœur me manque.
    Au rocher qui s’élève loin de moi, conduis-moi.

    Car tu es pour moi un abri,
    Une tour forte devant l’ennemi.
    Qu’à jamais je loge sous ta tente,
    Et m’abrite au couvert de tes ailes !
    Car toi, ô Dieu, tu exauces mes vœux :
    Tu accordes l’héritage de ceux qui craignent ton nom.

    Aux jours du roi ajoute les jours ;
    Ses années : génération sur génération.
    Qu’il trône à jamais devant la face de Dieu !
    Assigne Amour et Fidélité pour le garder.

    Alors je jouerai sans fin pour ton nom,
    Accomplissant les vœux jour après jour.
    »


    Je fermais les yeux, pensant et repensant avant de murmurer à moi-même.

    « Un jour, je pourrai te dire à vive voix, ses mots que j’ai enterrés derrière cette naïveté car j’en ai eu peur, et comme un lâche j’ai préféré les oublier que te les dire. Je porte bien des masques, mais n’était-il pas dit qu’il existe de bien merveilleux visages derrière ses masques ? Indécis, incapable de faire face je me terre, et j’ai conduis à ma perte des personnes qui me sont chères. Pardonne ma vanité, purifie-moi de ton pardon, un seul mot et ces lourdes chaînes de culpabilité s’allégeront pour libérer mon esprit de ces tortures. Ne le dis pas par pitié, pense-le ou tu me blesseras. »

    « Edelweiss ! Les invités sont arrivés »

    Instinctivement, je descendis non pas parce que j’avais compris la requête, juste pour m’éloigner de la solitude.

    « Oui ? *»

    Monsieur de Delcourt s’approcha de moi, et me posa ses mains sur mes épaules, l’air heureux. Il me présenta aux premiers invités.

    « Madame et Monsieur Sattie, je vous présente le jeune fiancé de ma fille, Edelweiss Phoenix, et voici ma fille, Amélia .*»
    « Oh ! Enchanté jeune homme ! Je vous souhaite bien du bonheur ! *»
    « Merci.»
    « Merci beaucoup. *»

    Je regardais mon hôte d’un air interrogateur, ne comprenant pas pourquoi tous les gens qui suivirent Monsieur et Madame Sattie me présentaient leurs vœux, des vœux qui ressemblaient beaucoup à ceux que l’on prononçait pour un couple. On m’autorisa une fois après avoir accueilli les invités de me détendre. Ainsi, je me glissais vers mon hôte et lui demanda en anglais afin de ne pas paraître stupide et d’être plus discret.

    « Quel évènement fêtons-nous aujourd’hui ? »

    « Vos fiançailles avec ma fille pardi ! Ne tenez-vous donc pas à l’alcool ? »

    Je le regardais, horrifié par cette révélation, il voulu me saisir la main mais je le repoussais.

    « Comment cela ? Je n’ai jamais demandé la main de votre fille ?! »

    Il me regarda, l’air surpris.

    « Vous avez demandé ma fille en mariage, il y a maintenant deux semaines ! Que me dites-vous là cher ami ? »

    Je reculais lentement, tremblant et fiévreux. Je poussais un léger rire nerveux.

    « Vous allez bien ? »

    « Ne m’approchez pas ! Laissez-moi !»

    Je sortis de la pièce, la tête me tournait, tout me semblait noir, je n’arrivais plus à respirer, il me fallait sortir, prendre l’air. Claquant derrière moi les portes, pour la première fois de ma vie, je connu le véritable sens du mot « être furieux ». Jamais je n’avais éprouvé tant de haine, et d’amertume après la mort de ma sœur. Une haine que je portais contre moi-même, contre cette stupidité maladive. Hurlant ma rage, me défoulant sur tout ce que j’avais à porter de main, je me maudissais. Quel imbécile pathétique je faisais.

    « J’ai crié depuis le fond de l’abime vers toi, Seigneur ! Es-ce ainsi mon châtiment d’avoir trop voulu aimé et avoir eu peur au final d’être aimé ? Mes prières étaient sincères, mon cœur, mon être priait, et mon ultime récompense est donc la souffrance ?! Ah…ah… Ainsi je suis voué à t’être soumis, je suis puni pour un crime que je ne connais point… Ainsi je suis voué à porter de bien lourd fardeau, suis-je donc devenu le bouc-émissaire de ce que l’on appelle « destin » ? »




    « Excusez-moi de vous avoir quitté si brusquement, je pense que l’alcool et moi ne faisons pas bon ménage. Mais je suis allé me changer les idées, je pense que c’est aussi le stress…»

    Je n’avais point le choix, je ne pouvais me défiler, à moins de vouloir ternir à jamais le nom des Delcourt et le mien. J’étais pris au piège, impuissant, je devais me soumettre.
    Il me regarda, et finalement sourit en me donnant une tape sur le dos.

    « Ce n’est rien, je vous comprends parfaitement. Il faut dire que lorsque j’ai épousé ma très chère femme, j’étais si stressé que j’ai failli renverser un buffet. »

    Pas très rassurant, je me contentaiss d’un rire amusé avant de demander à prendre congé.
    Ce jour de fiançailles fut les pires moments de ma vie, la fête dura trois nuits et deux jours.
    Et moi, impuissant, je regardais les jours se succéder sans pouvoir rien y faire.
    Douce et belle Antibe, qu’aurais-tu fait à ma place ?

    Si mes fiançailles furent les jours les plus sinistres de mon existence, mon anniversaire qui eut lieu une semaine plus tard, fut un véritable désastre. Le jour qui annonçait mes seize ans, je m’en souviendrais. Finalement, je me dis que mes trois premières années de mon exil et de ma solitude étaient justifiés, car pour faute de m’être ouvert à mon entourage, me voilà piégé.

    Mère, maman, comment as-tu rencontré père ? L’aimais-tu vraiment, ou bien tout n’était qu’un engagement ? Tout ce que je sais c’est que tu l'as vraiment aimé.

    Antibe, qu’es-ce que le mariage pour toi ? Un engagement pour l’éternité ? Une promesse éphémère?

    La liberté. » [/font">


    Pendant trois mois entier, je me consacrais à l’apprentissage de la langue, et le soir, je partis à l’affut de jouvencelles pour les courtiser, murmurer aux creux de leur oreille de belle parole. Séduire les femmes le soir, combler de doux murmure ce que ne font leur mari le jour. Le fait d’être fiancé à Amélia ne me dérangeait point. Ainsi les petites histoires d’un soir s’enchaînaient depuis mes fiançailles, infidèles, voilà le visage que je montrais à cette société parisienne. Je noyais mon désespoir dans ces splendides créatures. Mais je m’en lassais rapidement, me contentant juste de leur faire la cour, de les faire rougir, dés lors où je pris conscience que je pouvais la blesser cette femme qui m’était si chère. Mais ces femmes, je les aimais vraiment, non par plaisir de vengeance, mais par amour. Mais avec le recul, je me demandais si ce n’était que des coups foudres trompeurs…


    « Sir Edelweiss, n’êtes-vous pas promis à la jeune De Delcourt ? »

    J’esquissais un sourire, mais devant ce ton si contrarié, je me redressais, et lui répondis.

    « Si je le suis, pourquoi cette question ? Cela vous dérange-t-il qu’un homme fiancé aime avouer à une femme qu’elle possède les plus belles qualités ? De lui dire que sa beauté, sa voix, l’éclat de ses yeux est une des merveilles de ce monde ? Je pourrai le nier à ce moment même que je suis fiancé, mais ce que je vous dis, je le dis en pensant à vous. Vous êtes l’incarnation d’une déesse, pourquoi devrais-je ne pas vous l’avouer, ce serait bien égoïste de ma part et peu raffiné d’ignorer votre beauté… »

    Elle rougit de plus belle devant de si simples paroles. Simple femme. Il existait donc dans ce monde plusieurs types de femmes, on pourrait par exemple les comparer à des cailloux. Il a des femmes qu’on trouve partout, tout comme on trouve beaucoup de cailloux, mais les femmes les plus exceptionnelles, elles, sont rares, ce ne sont point des cailloux alors, ce sont des pierres précieuses.


    Pendant trois ans, je voyageais seul ou avec des amis en Allemagne, au Pays-Bas, en Espagne, au Portugal, en Italie, en Grèce, pour admirer la beauté de leur paysages, leur culture, et aussi maîtriser la langue. Mais il n’y avait pas un soir où je manquais à écrire une lettre à mon amie. Lui racontant ces journées pleines de surprises, mes découvertes, mes rencontres, ma vie.

    Citation :
    Carissima Antibe,

    Ma lettre sera courte à la grande différence de mes autres lettres. En ce moment même je suis dans un train qui me ramène à Paris, et l’encre me manque pour pouvoir y écrire tout ce que je désire te dire. Je vais donc être rapide. Je vais bientôt revenir en Angleterre, durant cet exil, j’ai su me trouver une place aisée et bien placé au sein de la société française. Il ne me fut pas aisé mais mes efforts ont payés. J’espère bientôt pouvoir te revoir, je n’ai jamais cessé de penser à toi, pas une seule fois tu n’as quitté mon esprit. Je reviendrais le printemps prochain, le jour de ton anniversaire. Je suis conscient que tu ne seras plus la même, tant de choses se sont passés. J’espère une seule chose, venir seul, et te retrouver.

    J'ai tant de choses à te dire, mais elles n'auront aucuns éclats si je ne peux te les dire en face. J'espère que tu sauras me pardonner ma lâcheté, cette fois-ci, je reviendrai, et cela une bonne fois pour toute.

    Ton dévoué et tendre
    Edelweiss.


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MessageSujet: Re: Edelweiss Phoenix {Esto Memor}   Edelweiss Phoenix {Esto Memor} Icon_minitimeDim 17 Mai - 19:35

«La vie est faite d’imprévus et de rencontre en tout genre. »

    « Non, tu ne peux pas venir avec moi à Londres Amélia. »
    « Pourquoi ? Je suis ta femme ! Tu voyages beaucoup, et je m’inquiète pour toi, tu rentres tard, et tu n’as jamais de temps à me consacrer. Tu as changé. »

    Je la regardais, médusé, évitant ses yeux me suppliant de l’emmener avec moi. A vrai dire, je voulais retourner en Angleterre pour ne plus revenir, et ainsi mettre un terme à mes engagements faites aux Delcourt. Je ravalais les paroles blessantes que j’avais voulu lui dire, car sa santé était fragile, instable.

    « Écoute, je pars en Angleterre retrouver une personne qui m’est chère. Je ne sais pas combien de temps ce voyage me prendra pour la retrouver. Cela fait trop longtemps que nous nous sommes séparés, j’ai été exilé, et renié, mais à présent je peux retourner en Angleterre, et déposer au pied de mon père mes trophées. »
    « Cette fameuse Antibe n’es-ce pas ?! Tu vas la retrouver, et t’enfuir ! Tu l’aimes ! J’en suis sûre, Edelweiss… Ne pars pas je t’en prie. »
    « J’ai longtemps été lâche, égoïste, ce n’est pas le temps qui réparera les erreurs que j’ai commis, je dois y aller. »
    « Tu es cruel… »
    « Tu es égoïste. »
    « Mais je le suis parce que je t’aime. Dis le moi, dis moi que tu m’aimes, je ne me souviens même pas que tu me l’ais dit une fois !»

    Je la regardais, elle, si frêle, si fragile. Puis m’avança vers elle et la serra contre moi avec tendresse et délicatesse de peur de la briser, cette poupée en porcelaine.

    « Je t’aime. »

    Dans un soupir, je lui murmurai les mots de son désir, je n’aimais point lui mentir, mais la préserver serait la briser. Je posai un baiser sur son front, sa joue droite, sa joue gauche, son nez, son cou, ses mains. Mais ses lèvres me demeuraient interdites. Je ne pouvais les embrasser. Le faire serait de la souiller, je ne l’aimais pas comme elle voulait que je l’aime. Je l’aimais autrement. Un domestique arriva, apportant les cachets de ma fiancée, me sauvant du péché que j’allait commettre à mes dépends. Elle soupira, et se desserra à contre cœur de mon étreinte pour aller prendre ses médicaments. Lorsqu’elle les prit et se retourna, je disparu.


    Le sais-tu belle Antibe, j’ai rencontré des femmes dans ma vie, et chacune d’elles ont voulut y laisser une trace, et pourtant, je les ai oublié, suis-je cruel ? Certainement. Néanmoins, la première fut ma tendre et douce mère, Marianne ; jamais je ne pourrais oublier ce qui fait d’elle une femme unique, aussi belle qu’intérieurement, qu’extérieurement, c’est à mes yeux la femme parfaite, accomplie. La deuxième fut Estel, ma sœur jumelle, nous étions vraisemblablement destinée à nous compléter, elle était mon parfaite opposée, elle était bonne, sa présence était certainement les plus agréables. Ces deux femmes ont vus des choses qui m’ont échappés, des choses de « femmes » disaient-elles lorsque je demandai naïvement la raison de leur rire. Et toi, Antibe, tu fus la troisième, ta force de caractère était ce que j’admirai le plus chez ta personne, mais il y avait aussi autre chose que j’éprouvais en restant à tes côtés, et cela je l’ai toujours confondu avec ce sentiment qu’on appelait amitié d’enfance. La dernière fut Amélia, un portrait de ma douce Estel, juste un portrait, mais jamais aussi fidèle que l’originale.

    Antibe, lorsque je reviendrais, seras-tu là ? Chaque soir je t’imagine, te dessine sur mon carnet à croquis, mais aucune de ces femmes qui semblent avoir ton visage ne me semble assez idéale pour décrire la femme que tu es devenu et que je rencontrerai dans quelques semaines. Ô comme il étrange pour moi de t’imaginer, nous qui avions passé notre jeunesse ensemble, me voilà vouer à une image figée de tes traits. Jamais je ne saurai comment tu es devenue une femme, jamais je n’aurai le plaisir insolent de te taquiner sur des sujets délicats. Lorsque je reviendrai baiser le sol britannique, mère patrie, une chose me trouble.
    J’ai beau vouloir tant de choses, mais toi, Antibe, te souviendras-tu de moi ? Hormis toi, tu es ma seule amie, la seule personne à connaître mon existence, je fus exilé bien trop tôt, car normalement, c’est à l’âge de seize ans qu’un garçon entre véritablement dans la société. Mais moi, lorsque je reviendrai, tous me connaîtrons par la réputation que j’ai gagné, nul ne saura qui je suis vraiment.
    Lors de nos retrouvailles, du moins si elles ont lieu, je te verrai dans les bras d’un autre homme, un bel homme fortuné avec qui tu auras décidé de faire ta vie… A cette idée, je frémis.

    « Je ne veux pas… »

    Je suis certes égoïste et possessif et surtout stupide. Pardonne-moi de cette égoïste pensée. Je saurai la prochaine fois m’abstenir. N’était-il pas normal qu’on ne veuille pas partager avec un autre homme une douce, et unique amie ? Tout comme un enfant ne voulant partager un objet, une personne dont il est particulièrement attaché.



    « Monsieur Phoenix ! Quel plaisir de vous avoir à bord de ce bateau ! J’espère que nos cabines pourront vous convenir. * »
    « Monsieur Dumont ! Voyons, je suis à mes aises ici, à coter de cela, les catégories de premières classes ont l’air bien fade ! Croyez-moi* »
    « Voyons, vous êtes bien trop aimable, et indulgent. J’ai une question à vous poser, cela me trotte à l’esprit depuis un bon bout temps et elle est assez indiscrète…* »
    « Allez-y, nous sommes amis après tout. *»
    « Pourquoi avez-vous préféré embarquer dans un bateau de cargaison pour aller en Angleterre ?* »

    Pour éviter Amélia.

    « La raison est simple, ici je suis sûr qu’il n’y aura pas de servant à me questionner toutes les dix minutes, « voulez-vous un verre monsieur ? », de plus, j’ai envie d’être seul… *»

    Elle se levait de bonne heure pour guetter les passagers embarquant pour Londres dans l’espoir de pouvoir me coincer.

    « Je vous laisse, je vais dans ma cabine, merci pour tout.* »

    Je mis alors ma main dans ma poche, serrant délicatement entre mes doigts un boitier que j’avais acheté à une bijouterie.



    On était samedi, la nuit se déclinait lentement, je pus voir alors le Big Ben au loin, j’étais de retour en Angleterre. Je ne pus contenir des larmes de joie, cela faisait si longtemps que j’étais parti, et me voilà enfin de retour, chez moi. Mon exil s’achevait alors maintenant, un exil long, qui maintenant me semblait éphémère. Encore une heure et je pourrai toucher le sol anglais. Impatient, je ne pouvais m’empêcher de regarder toute les dix minutes ma montre, m’arrachant à la contemplation du levé du soleil. Assis sur mes bagages, je patientais malgré moi.

    « Je suis de retour. »

    A mon arrivée, j’engageai un petit jeune homme pour aller déposer mes valises dans un des hôtels où je logerai pendant deux mois. Je ne pouvais plus tenir en place, je regardais à gauche, à droite, derrière, devant moi à la recherche d’une femme dont j’espérais sa présence. Car j’avais averti mon père de mon arrivée et j’espérais qu’il ait fait part de mon retour à son entourage, et particulièrement à une famille. Ainsi je déambulais de long en large le quai, à la recherche de ma tendre amie. Même si l’indifférence se lisait sur mon visage, mon cœur criait son nom. Elle était là, j’en étais certain, mais il me fallait juste la retrouver. Frustré, je sortis ma montre de gousset, il était midi. Je n’accordais point d’importance aux paysages de Londres, car sans elle, elle perdait ses couleurs, elle perdait son charme.

    Mais finalement, ce fut elle qui me trouva, cette longue partie de cache-cache prenait fin. Lorsque je la vis, toutes mes promesses défilaient devant mes yeux. Je tremblais, ne sachant pas comment me comporter. Elle était peut-être mère, et la serrer dans mes bras serait de trop, ou bien et encore… Tout ce que je savais, c’est que même après sept années d’absences, elle ne m’avait pas oublié. Je prononçais alors son doux nom qui retrouvait de sa mélodie à présent que celle qui le portait se tenait en face de moi.

    « Antibe. »

    Je la contemplais, la dévorais des yeux silencieusement, quelle magnifique femme elle était devenue, sa beauté, son aura était bien différente que ces images que j’avais imaginé d’elle. Une fleur unique.

    « La France. Belle et tendre Paris... Raconte-moi… »

    J’esquissais un sourire, m'agenouillai et baisa sa main.
    Chère amie, je vous ai enfin retrouvé, parlez-moi. Me pardonnerez-vous de ma lâcheté ? En ce jour même, je ne souhaite plus lâcher cette main que j’ai perdu depuis si longtemps. Qu’on ferme les yeux sur mes pensées, comprenez la joie d’un homme heureux.



    Une nuit, alors que je rencontrais d’une soirée en compagnie d’Antibe, nous nous quittâmes à l’angle d’un arrondissement. Je marchais silencieusement dans l’avenue me menant à mon hôtel où je longeais encore pour une semaine avant de retrouver le manoir familial. Il faisait sombre, il y avait là très peu de gens, juste quelques ivrognes, et des couples. D’une démarche rapide, je ne souhaitais qu’une chose retrouver le bon lit qui m’attendait après m’être purifié. J’étais seul, mais une femme passa près de moi, elle dégageait un parfum des plus enivrants, mais je continuais mon chemin et l’ignorais, lorsque je vis que cette dernière avait laissé tomber sa broche, une broche dorée, incruster de quelque diamant avec une forme de fleur. Je ramassais alors le bijou et me retourna.

    « Madame… ! »

    Elle se retourna, je courus alors, et lui tendis l’objet qu’elle avait perdu. Elle me regarda, sa main tâtait son épaisse chevelure, et constatait alors l’absence de son ornement. Elle sourit, et s’approcha de moi, elle saisit délicatement sa broche, mais son autre main elle se renferma sur ma nuque, et m’attira près de son visage. Surpris, je voulu me défaire de son étreinte, mais trop tard. Elle posa alors sur mes lèvres, un doux baiser, signant ainsi l'apparition d’un don qui ne se manifesta le lendemain après une nuit des plus tourmentées. Son visage sans nom me hantait, je n’arrivais point à fermer l’œil de la nuit, rêvant d’elle. J’avais essayé de penser à autre chose, mais ce fut cette mystérieuse femme qui me revenait à l’esprit. Lorsque je réussis à m’endormir, je rêvais d’elle. Des rêves étranges, elle finissait par m’obséder, c’était à en devenir fou. Je m’éveillais alors en sueur, je n’avais dormi seulement cinq heures, de plus j’avais une étrange migraine, la dernière chose dont je me souvienne fut un nom, Somersault.


    Un an s’était écoulé.
    Dans exactement deux mois, Amélia allait débarquer à Londres.
    Peut-être que finalement je devrais abandonner.


    Antibe allait se fiancer avec lui.
    Ixion ; Bel homme, rude ennemi.
    Lorsqu’on les voit, on se dit, « quel beau couple ».
    Mas lorsque je les voix, je me dis « … »
    Non, je préfère garder ces tristes paroles pour moi-même.
    Ainsi soit-il, que Dieu me garde si je m’égare.

    Simple amie auquel mon âme voue un culte indécis à la recherche d’un secret. Aimable personne qui sait voir en ce que nous fûmes ce que nous sommes. Ton visage inspire la bonté insolente que chevauche ta personnalité des plus sauvages, mais quand s’arrête ouvre alors une autre porte vers un havre de paix. Tel un marcheur solitaire, je n’ai qu’un souhait et but, y aller me reposer, et savourer dés lors la tranquillité.


    Ainsi vous connaissez mes désirs,
    C’est à vous de les exécuter.

*paroles en français

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Edelweiss Phoenix

Edelweiss Phoenix


† Date d'inscription : 08/03/2009
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† Amant(e) / Âme-Soeur : Pour que demeure le secret, je me tairais jusqu'au silence.
† Titre : Pensée


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MessageSujet: Re: Edelweiss Phoenix {Esto Memor}   Edelweiss Phoenix {Esto Memor} Icon_minitimeDim 17 Mai - 19:36

WHAT KIND OF BEAUTIFUL CREATURE ARE YOU ?
  • Apparence Physique : «Blond » voilà comment qualifierait la meilleure amie d’Edelweiss, Antibe. En effet, le jeune homme possède une chevelure blonde légèrement ondulée, douse ayant peu de reflet à la lumière à moins de les rendre plus « blonds ». Il est aussi blond que ces créatures angéliques, les anges, mais aussi qu’Apollon, ce qui pourrait expliquer la beauté de ses traits, l’harmonie de son corps. Il possède de beaux iris aussi bleu que le ciel, comme si les cieux lui avaient donné un peu de ces éclats à ce jeune homme pourvu de beauté. Un vert aussi pur que celui d'un pigment, mais aussi profond que le vert de l'émeraude Un regard profond, envoûtant, intelligent et mystérieux, malgré ses sourires qualifiés « d’idiot » par son amie d’enfance. Parce que selon ses dires « Les blonds sont bêtes ». Des yeux aux cils légèrement plus longs que les jeunes hommes habituellement, avec des sourcils fins, s’accordant harmonieusement avec le reste de son visage. De fines lèvres, où se dessine à longueur de journée un sourire qui semble imperturbable Un sourire envoûtant, charismatique, qui sait se frayer une place dans le cœur des femmes, de les faire succomber, mais apparemment son charme n’a point d’effet sur une personne, puisqu’il est qualifié d’idiot par sa douce et délicate amie, Antibe –et cela depuis qu’ils sont enfants-. Lorsque Monsieur sourit, on peut alors voir une rangée de dents droites et blanches, preuve que le tabac noircit les dents –Edelweiss ne fume pas-, et que la gourmandise ne peut être une entrave, un prétexte pour expliquer l’apparition de caries, des excuses à rendre fou les dentistes –et à les rendre riches-. Ainsi il a toujours une haleine « fraîche », parfumé au goût du dernier bonbon qu’il a pris.
    Il possède une physionomie équilibrée, mesurant un mètre soixante-dix-sept, c’est un bel homme. Il n’est point rond, plutôt fin et musclé, il possède une silhouette svelte, élancée. Le jeune homme est sportif, et possède une certaine passion pour l’athlétisme, et l’escrime, ce qui pourrait expliquer sa dextérité, sa souplesse, sa rapidité, car voyez-vous, il a de très bons réflexes, et la vie semble un jeu pour lui. Il se tient toujours de manière droite, il a été élevé ainsi, il suit donc son rang. Et cela même si où il se trouve n’est pas un endroit pour son rang, il sera droit, tête haute, et cela sans orgueil en fait. C’est un homme soigneux, il est particulièrement vigilant avec ses mains, il est à la fois pianiste et violoniste, et dans cet art, les doigts sont sacrés. Il soigne en toute évidence son apparence, il est toujours vêtu de manière présentable, dans un beau costume avec une veste en queue, rien de tel pour dégager une certaine classe. Mais il laisse de côté les accessoires comme la canne et le monocle. A la différence des autres hommes, il est toujours vêtu de blanc –ses chaussures cirées sont noires, il chausse d’ailleurs du quarante et un -, et sur la petite poche qui orne sa veste en haut à gauche, près du cœur, une rose, ou bien un mouchoir sur lequel est brodé en fil dorée son prénom et son nom. Ce n’est pas un bout de tissu richement brodé, car il a été fait soigneusement, et minutieusement, par une jeune fille de dix ans, Estel. Il porte dans la poche intérieure de sa veste, une montre de gousset, ainsi que son portefeuille. Il marche de façon élégante, et ses gestes inspirent une certaine grâce, c’est donné à tout le monde de savoir marcher, après cela dépend de soit. On peut remarquer que le jeune homme est ambidextre. C’est pas un homme imposant, ce n’est pas celui qui effraie, c’est plutôt le rêveur. Il a toujours un regard lointain, un sourire énigmatique flottant sur ses lèvres, mais vous savez que derrière l’agneau peut se cacher le loup… On ne sait jamais tout, on le croit juste.

  • Caractère : C’est une personne de nature tranquille qui aime profiter simplement de la vie, mais voyez-vous les gens qui ont ce souhait n’ont jamais une vie aussi prospère qu’ils le souhaitaient. Un jeune homme dit naïf par son amie d’enfance, car il a beau avoir un esprit vif, critique, il reste lent à la détente sur certain sujets comme l’étrange nature d'Antibe, c’est un jeune homme plutôt simple, sans profondeur dirait-on, et pourtant…
    Edelweiss Sebastian Alexander est un homme harmonieux ayant reçu une étiquette digne de son nom, il a étudié auprès de nombreux précepteurs différentes matières, il est cultivé et possède un esprit ouvert. Il s’est forgé une opinion au cours de ses séjours dans différents pays durant son petit « exil » de six années entières. Il maîtrise plusieurs langues, c’est une personne ayant une qualité à vouloir toujours apprendre, à toujours vouloir savoir plus, pour constater à quel point l’on peut être ignorant. A ses dépends, il a appris à respecter tout homme, et à ne juger personne selon leur apparence, mais par ce qu’ils sont réellement. C’est un grand explorateur qui cherche à découvrir les sciences enfouies, à découvrir les mystères de la vie, découlent de ses pensées, une créativité qui met au plat sur une feuille blanche avec un crayon. Il aime aussi admirer les paysages, il aime la nature, la respecte, comme il est fascinant de voir pour lui chaque jour ce qu’elle peut offrir. Un gentleman poli, courtois et honnête, aux manières plaisantes, agréables, séduisantes qui ne laissent guère indifférent son entourage. Toujours ponctuel, joyeux, il charme ceux qu’il rencontre naturellement. Il est chaleureux, compréhensif, et sait pardonner même s’il est un peu rancunier. Il est doux, tendre, calme avec les femmes, et joueur, drôle avec les hommes. Un jeune homme tout à fait abordable, qui aspire de la sympathie. Edelweiss est souriant, sur ses fines lèvres son sourire ne le quitte jamais, un sourire qualifié «d’idiot » par Antibe. Il peut se montrer maladroit, même si ce sont les tapis et les marches qui se vengent de lui, mais aussi gêné et peu sûr de lui. Ce qu’il entreprend, il l’entreprend avec beaucoup de vigueur, il n’aime pas faire les choses à moitié, et encore moins de les abandonner. Il est un peu hypocrite, il ne d’y jamais réellement ce qu’il pense –c’est toujours ainsi dans l’aristocratie, on se ment- sauf si on lui demande, dans ces cas là, il dit volontiers ses pensées sans mâcher ses mots, bien sûr il y a certains sujets qu’il évite et préfère donc être bref. Mais il n’est point maladroit sur les sujets délicats, il s’est dire les bon mots afin de ne pas blesser –à moins que ce soit volontaire de sa part, mais c’est très rare -.
    Gentil, sympathique, honnête, riche, cultivé c’est une bonne proie pour les mères cherchant à assurer à leur fille un mari idéal et un gendre parfait. Mais les apparences sont trompeuses, il aspire certes à la tranquillité mais il ne reste pas moins un jeune homme mûr et réfléchi. Il cache son jeu derrière ce masque d’un jeune fortuné heureux. Lorsqu’il devient sérieux, il montre un tout autre aspect de son visage et laisse ce côté naïf de sa personnalité de côté. Il devient alors calculateur, rusé, il réfléchit à ses gestes, à ses paroles, et son sang-froid et sa capacité à réfléchir de façon claire lui déjà sauver de nombreuses situations délicates. Edelweiss est un tout autre homme lorsqu’il quitte ce sourire « d’imbécile », dans ces moments-là, il est méconnaissable, froid, distant, et hautain, son visage devient alors l’emprunt d’une mélancolie sans fin, comme si la vie le lassait déjà, il est plus mature, il devient tout simplement effrayant. Le mot amitié n’a plus de sens pour vous, c’est comme si dans son regard vous n’existez plus à ses yeux, vous n’êtes qu’une chose, vous n’êtes rien. Son regard lointain défilant vers un tout autre horizon, un royaume qui sera sien. Ambitieux, manipulateur, pour parvenir à ses fins, il est alors prêt à tout, et cela même s’il doit tout détruire de ses mains, ce que « son autre » a construit. C'est comme s’il possédait une deuxième personnalité, mais ce « double » n’apparaît heureusement que très rarement. Car il peut se montrer sérieux comme tout homme peut le faire, c’est juste lorsque la folie le tien sous sa joute qu’il devient ainsi.
    Lord Edelweiss Phoenix est un homme plutôt réservé, discret, il préfère garder pour lui seul la véritable apparence de son âme. Ce n’est pas non plus au premier venu qu’il va confesser ses plus intimes états d’âme, il n’aime pas parler de lui, du moins de son passé. La seule personne à qui il peut livrer son esprit tourmenté est son amie d’enfance, sa précieuse amie, Antibe. Avec elle, il peut parler aisément car il sait très bien que cette dernière le comprend parfaitement et n’a pas besoin de justifier ses actes, elle le croit. Ils se connaissent depuis leur enfance, pour lui c’est une amie, mais aussi une confidente. Pour lui, cette jeune femme est tout simplement une personne qui lui ait chère et bien plus chère qu’il ne le croit. Le fait qu’il se confit qu’à cette dernière -seulement elle- montre un aspect solitaire de son caractère, Edelweiss a certes beaucoup d’amis, mais très peu le connaisse réellement, de plus il n’aime pas créer des liens d’amitié profonds de peur de les perdre justement comme il a perdu par le passé, deux personnes qui lui était chères, sa mère, Marianne, et sa sœur jumelle, Estel. Mais ce n’est pour autant qu’il a de bons amis qu'il peut parler de tout et n'importe quoi. C’est un jeune homme secret qui ne montre pas forcement ses véritables sentiments, mais c’est un très bon confident capable de garder les confidences les plus lourdes sans que cela change son comportement envers celui qui s’est confié, il est à l’écoute des autres, et donne parfois des conseils avisés –n’est-ce pas Antibe…-; il est serviable, et parfois pense plus aux autres qu’à lui-même. Ce qui est tout à fait étrange pour son cas. Au plus grand malheur d’Antibe, c’est un jeune homme très calme, qui à le don de ne jamais s’énerver et de provoquer l’effet inverse désirer. Mais ce n’est pour autant qu’il ne le fait pas exprès à chaque fois, car il se peut qu’il ait envie d’embêter une personne – clin d’œil Ixion-, dans ces cas là, il peut rapidement devenir insupportable –c’est si plaisant à voir les visages colériques - Un peu spécial, il est toujours pris pour un « blond » par son amie. Mais il ne dit rien, restant sur son nuage, car après tout l’avis des autres sur sa personne ne le préoccupe pas vraiment, enfin ça dépend également par rapport à quoi. Il est toujours considéré comme un enfant, et pourtant c’est un enfant qui déjà découvert le monde, les femmes. Oui, les Femmes, il les aime, elles sont si douces, si belles, si charmantes et si sensuelles… Les jeunes gentlemen de son âge ne cherchent pas une relation sérieuse, non ils sont et veulent demeurer le plus longtemps possible libres tels des papillons allant butiner au coucher de l’astre du jour. Edelweiss a tout ce qu’il faut pour attirer les jeunes femmes dans ses bras, et ses relations sont tout de même longues, elle dure au minimum plus de quatre mois, -mais ce ne sont que des histoires plates, il ne va jamais loin -. Mais Edelweiss Sebastian Ciel est aussi un grand rêveur, il aime profiter du calme, du silence pour observer le ciel et de là, ses pensées coulent à flot comme ces petits nuages gambadant dans le ciel bleu sous le regard du berger-soleil. Il n’est pas aussi calme qu’il n’en a l’air, lorsque ses pensées le perturbent, le troublent, souvent il fait de longues promenades pour oublier, ou bien s’enferme en tête à tête avec son instrument de musique pendant des heures pour se laisser submergé par la musique. Ce n'est pas le jeune homme à confier ses peines, non, ils les gardent, pour lui, et cela lui suffit de souffrir en silence, il ne veut accabler d'avantage sa précieuse amie de ses tourments. Il peut être pris pour un modèle de droiture, d’honnêteté et de loyauté si seulement il n’avait pas reçut ce « don », l’avalon. Les aristocrates dont il faisait partie étaient les principaux invités de sa Majesté, Il chantait, buvait en la Gloire de cette Reine à la beauté « éternelle », mais depuis, cette madone, il ne l’adorait plus, elle était devenu un tout autre objet à ces yeux comme pour lui et les dix-neuf autres membres de l’ordre du Camélia. Elle avait goûté au fruit défendu, et succombé à la folie, grande pécheresse, son règne n’apportera que malheur et désespoir… Et pourtant, un temps il l’avait même associé à l’image d’une mère lorsque feu sa douce mère a rejoint les contrés inconnues de l’au-delà.
    Malgré son tempérament calme, il peut se montrer passionné, obstiné et entêté. Confronté à la mort à deux reprises lors de son enfance, le jeune homme à une tout autre vision des choses, de la mort et de la vie ; il cherche à trouver un sens, une signification, et sur l’existence même d’un dieu. La vie a été si cruelle et dure envers lui, jeune, il a déjà vu la cruelle vérité de ce triste monde de ses yeux autrefois innocents, des rêves, une vie telles que les contes de fée qu’on lui lisait en le bordant dans son lit. Tant de rêves qui ont volés en éclats en laissant des séquelles cher ce gentleman fortuné. Jeune homme patient, calme que rien ne semble pouvoir perturber sa gaieté, et pourtant, il existe derrière ce jeune homme un trait, une facette de sa personnalité très rare que très peu connaisse : « lorsqu’il s’énerve (ce qui est tout de même un miracle de le voir dans cet état, un honneur même !) Il perd tout sens de la compassion, de la peur et de la dignité. »
    Enfin, lui connaissez-vous peut-être d’autre facette… ?


NOTHING ELSE TO HIDE ?
  • Rêve, Ambition : Il n’a pas vraiment de rêves, il ne vit que pour profiter de ces instants que lui offre la vie. Même s’il peut vous dire qu’il n’en a plus, au fond de lui, on peut y trouver des multitudes de rêves inaccomplis, abandonnés. Mais il n’a jamais éprouvé le besoin d’avoir des rêves, car très jeune, il a vu la mort de très près, et ne connaît plus le sens du « rêver », du moins son sens profond car il connaît sa définition. Toutefois, il peut se montrer plein d’ambitions s’il a quelque chose en tête, à vrai dire, c’est un petit voyageur qui navigue sur les courants de la vie.

  • Cauchemar, Phobies : Perdre les personnes qu’il aime, et surtout, il a peur de les oublier. Car le bonheur subsiste dans l’harmonie de ses pensées, il ne veut voir cette harmonie se briser, il a déjà tellement perdu. Ses souvenirs, son rêve, les personnes qu’il a rencontré, il ne veut pas les oublier, car les oublier serait synonyme de « perdre ».

  • Fantasme : Il n’a aucun fantasme particulier, à vrai dire ces choses n’ont pas tellement d’importance à ses yeux. Que de futilité. Aucun n'est pour le moment connu.

  • Pouvoir : Modeler, créer, supprimer les souvenirs, le passé de ceux qui rencontre son regard.

  • Utilisation de l'Avalon : 20 fois.



Dernière édition par Edelweiss Phoenix le Dim 24 Mai - 23:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Edelweiss Phoenix {Esto Memor}   Edelweiss Phoenix {Esto Memor} Icon_minitimeDim 17 Mai - 19:41

AND WHAT ELSE ?
  • Signes particuliers : Que dire ? Vous le verrez bien après tout.
  • Groupe : C’est un noble, un mortel, faisant parti contre son grés de l’ordre du Camélia. C’est un fils pour le moment renié par son père.

  • Travail : Musicien, compositeur, chef d'orchestre.

IN REAL LIFE
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  • Pseudonyme : Mo-chan.
  • Âge :15 ans.
  • Comment avez vous connu le forum ?Par Haaachi <3
  • Comment trouvez vous l'intrigue du forum ? Attirante, j'espère que ce sera pas la seule intrigue du forum, de petits évents prévus?
  • Personnage sur l’avatar : Solomon Goldsmith ; Blood+
  • Notez votre présence sur 7 : 4
  • Code du Règlement :
    Spoiler:

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MessageSujet: Re: Edelweiss Phoenix {Esto Memor}   Edelweiss Phoenix {Esto Memor} Icon_minitimeDim 24 Mai - 19:12

  • Exemple de rp:
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Haku A. Konoe

Haku A. Konoe


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† Citation : Serais-tu aussi chaste que la glace et aussi pure que la neige, tu n'échapperais pas à la calomnie.
† Amant(e) / Âme-Soeur : Mon coeur n'appartient pas hélas à une seule personne, et je ne saurais dire qui est le premier.
† Titre : Sang-Pur.


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MessageSujet: Re: Edelweiss Phoenix {Esto Memor}   Edelweiss Phoenix {Esto Memor} Icon_minitimeDim 24 Mai - 23:47

Et bien validé très chère !~

J'ai beaucoup aimé ton personnage =) Intéressant. Puisse-t-il vivre une vie heureuse avec Antibe.
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MessageSujet: Re: Edelweiss Phoenix {Esto Memor}   Edelweiss Phoenix {Esto Memor} Icon_minitimeDim 24 Mai - 23:54

Merci beaucoup <3
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MessageSujet: Re: Edelweiss Phoenix {Esto Memor}   Edelweiss Phoenix {Esto Memor} Icon_minitime

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