| | Uriel Mansfield. | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Uriel Mansfield. Mar 17 Mar - 0:43 | |
| - BELOVED IDENTITY ; DOESN’T EXIST ANYMORE.
- Nom : Mansfield
- Prénoms : Uriel
- Titre/Rang : /
- Âge : 19 ans
- Date de naissance : 04 Septembre
TELL ME A STORY, PLEASE- Nationalité : Britannique
- Famille : Famille est un bien grand mot, ils vivaient sous le même toit ni plus ni moins. Plutôt moins d’ailleurs d’après ce qu’ils appelaient toit.
Sa sœur était la joie de vivre incarnée, elle faisait sans arrêt preuve de ce qu’il qualifiait comme étant un optimiste dégoulinant, écœurant et autres adjectifs de la même sorte. Le moindre de ses sourires lui donner l’envie irrépressible de lui faire les plus atroces des choses pour les lui ôter, ou plus simplement la tuer. Il la détestait, elle et sa joie niaise; ses bons sentiments mielleux l’exécraient.
Enfant il s’était imaginé la vie que son père avait pu mener, sa force, sa dignité. Aujourd’hui, il ne voyait plus en lui que cette amertume molle. Uriel n’avait de lui que l’image d’un être inerte. Un vampire déchu qui pour son confort, lors du déclin de ses pairs, s’était accouplé avec une vieille humaine trop laide pour plaire à sa race, sa mère. Cette femme était la seule à trouver grâce aux yeux de l’intransigeant, enfin en partie. Elle n’était pas belle et c’est ce qu’il aimait, il se délectait de sa disgrâce, c’était uniquement cela.
Les siens lui semblaient si médiocres. Ils l’étaient, ils l’étaient tous à ses yeux et leur amour ne méritait pas meilleur qualificatif. C’était ça sa famille. WHAT KIND OF BEAUTIFUL CREATURE ARE YOU ?- Apparence Physique :
Uriel était un vampire, la beauté était un acquis de sa race, pratiquement tout ce qui leur restait d’ailleurs. Néanmoins chaque beauté avait son caractère, c’est ce qu’à cet instant, cet amant qui à la lueur du matin le contemplait, se dit.
Uriel était étendu sur le dos paupières clauses ayant courbé son coude blanc pour placer sa main sous sa tignasse brune que l’on aurait pu dire noire si elle n’avait pas capté puis renvoyé la lumière comme elle le faisait. Son autre bras, perlé de deux grains de beauté au dessus de son aisselle, était tendu dans le prolongement de son torse, sa peau étirée contre ses muscles fins, nerveux ; ses veines bleues seyant sous le tissu diaphanes.
Il ne respirait pas, restant là, d’une fermeté cadavérique, étendu. Sa peau n’était que craie qu’un souffle risquait de dissiper sous les rayons brumeux du matin. L’amant frôla du bout de ses doigts le relief des côtes du bel assoupi glissant le long de son abdomen ferme dont il s’était délecté du goût la veille, dont il se régaler de l’onctuosité encore à présent. Soupirant, il s’approcha dans un murmure des draps sales faisant d’avantage glisser sa main sur ses hanches dures, collant sa taille contre la sienne étroite. Ses phalanges poursuivirent cette exploration qu’elles n’avaient pas suffisamment pris le temps d’apprécier précédemment s’aventurant délicatement sur le haut de sa cuisse, s’introduisant audacieusement entre elles deux, pour en apprécier le galbe alléchant, pour finalement, après avoir suivit le contour de son aine se poser dans le creux de son dos.
L’amant maintenant à demi sur lui frissonna de la fraicheur de son corps. Il sema un baiser sur son torse dessiné de quelques creux, de quelques lignes dont l’élégance égalait la sensualité. Un autre échoua sur la proéminence de ses clavicules, remontant le long de sa gorge fine, son soupir s’intensifiant au rythme du mouvement de son corps contre le sien toujours aussi inerte. Insupportablement inerte.
Ses paupières ornées de longs cils souples et sombres s’étaient ouvertes. Son regard croisa le sien. Toute la douceur qu’évoquait son visage, ses lèvres fines et timides s’était envolée, éclipsée lorsqu’il avait ouvert les yeux, ces deux cruels juges couleurs de l’absinthe, en ayant les mêmes vertus, les même vices, vous enivrant jusqu'à la folie pour vous laissez aussi seul que vous ne l’avez jamais été. Il y avait quelque chose dans ce regard couleur et effet spiritueux, quelque chose dont il fallait savoir se détourner sans que se ne soit évident ou même possible, envisageable pour d’autre. Ce regard était honnête, il ne promettait rien, le fou se perdant dans sa contemplation savait à quoi s’attendre et s’il persévérait peut-être était-ce parce qu’il le méritait.
L’amant tenta un sourire. Uriel, ne dit rien continuant de le fixer de son regard vif comme pour le tenir à distance lorsqu’il se redressa.
Il sortit du lit laissant une expression résigné sur le visage de celui qui avait été son amant. De quelques gestes, de ceux d’une grâce dénuée de prétention, ceux qui avait séduit l’inconnu la veille Uriel se rhabilla, ses mouvements n’étaient ni rapide, ni lent comme si il n’y avait personne dans la pièce. Plus personne à fuir, comme si il l’avait déjà effacé de sa mémoire. La soie blanche de mauvaise qualité glissa le long de sa peau gagnant ainsi en élégance, la chemise lui arrivait à mis cuisse. L’anonyme baissa la tête n’en pouvant plus de le convoiter encore et encore le sachant perdu pour lui. Il enfila ses bas, son veston noir charbon puis sans un geste, un regard, un sentiment vers la silhouette sur le lit il se dirigea vers la porte.
« Attend… » Murmura celle-ci pitoyablement. « C’est fini maintenant. » Répondit Uriel, tranchant, quasi instantanément, comme s’il s’y attendait. Il prit la porte. Sans aucunes autres formes de procès.
Sans le regarder le réduit-à-rien seul sur un lit aux draps maintenant froid avait imaginé le mouvement délicat de ses mâchoires fines, qui l’avaient quelques heures plus tôt embrassé avec gourmandise, lorsqu’elles avaient articulé ses paroles brutales par leur irréversibilité sur un ton des plus indifférent, quoique peut-être agacé.
- Caractère :
« Mais comment tu peux faire ça ? »
Comment. Pourquoi. Les réponses à ses questions y changerait-il vraiment quelque chose. Il n’allait pas, en y répondant réaliser toute l’horreur que constituaient ses actes. Non. Ça il le savait déjà sans pour autant s’en formaliser. Leurs réactions toutes aussi pitoyables les unes que les autres donnaient une justification à ce que ces pauvres choses nommaient « châtiment » et « cruauté ». Enfin, ce n’était pas leur avis mais finalement que vaut un avis proféré par des lamentations. Pour Uriel, strictement rien.
L’intransigeance était un de ses traits de caractère, il l’était sans ne rien attendre pour autant. Il ne jugeait pas, il constatait. Sa vérité était tranchante. Pas d’injustice cependant il l’était tout autant, si ce n’est plus, envers lui-même. Il faut savoir que le perfectionnisme d’Uriel le poussait à toujours chercher à s’élever culturellement, non pas pour se dresser au dessus des autres, il ne se voyait de toute manière pas dans le même plan mais parce que c’est ce qu’il appréciait, ce qu’il n’avait pas pu observer dans son milieu. Il y avait tout de même des choses qu’Uriel savait apprécier, les couleurs d’un visage. L’éloquence...Finalement il se lassait juste rapidement. Ou peut-être était-ce la déception. Oui une fois déçu il ne fallait vraiment plus rien espérer de lui, il n’y avait pas de seconde chance. Il n’était déjà pas évident d’en avoir une première.
Ni haineux, ni aimant. Indifférent. C’est ce qu’il aurait pu sembler être s’il n’y avait pas eu ce bourdonnement sourd vibrant en lui. Cette impulsion, cette soif ne connaissant nul satiété, ni songeant même pas. Eternellement alimenté, toujours plus profonde. Non. Sans le moindre fond, sans même l’espoir absurde de cette notion de finalité. Un abysse. C’est ce qu’était Uriel. Vous aspirant, toujours. Encore. Sans que cela n’y change rien. Ne vous laissant que la peau sur les os, le regard terne. Sans que cela ne le comble. Aussi terne que cette image qu’il avait de vous, aussi terne qu’il vous avez toujours vu.
Malgré son air souvent placide, les réactions d’Uriel pouvaient s’avérer violentes d’autant plus que la plupart du temps elles étaient imprévisibles quoique concevables. Effectivement son air calme et retiré ne rendait pas sa présence moins étouffante.
« Mais moi je t’aime, ça ne compte pas ? »
A vrai dire non. Ou plutôt, pas vraiment. Ça ne faisait que l’effleurer, quelle était l’importance de l’amour de personnes qu’il n’estimait pas. Médiocre c’est tout ce qui lui venait à l’esprit, encore et toujours, pour lui, pour elles, pour eux, pour tout, quelle redondance. Le seul attrait qu’il pouvait leur trouver était ce qu’ils lui apportaient. Mais finalement, que lui apportaient-ils à celui qui n’avait le gout de rien. De rien vraiment ? Quel ennui devait être sa vie. Une vie ? Une ombre. Non. Uriel aimait l’inadapté. Il aimait l’observer le posséder mais il ne tolérait pas d’en être aimer, pas de cette façon pitoyable. Pire que médiocres, ils étaient décevants.
« Tu n’es qu’un menteur. »
Les mots ne sont que des mots. Chacun est libre de les manier à sa guise, libres en sont d’autres de les croire. Heureusement d’ailleurs, comment pourrait-on jouer, se jouer d’autrui sinon.
« Tu n’as pas le droit. »
Ah oui ?
- Aime : Uriel avait un goût prononcé pour l’esprit. Les personnes qu’il considérait comme intéressantes étaient celles qui parvenaient à capter un auditoire, le faisant aux détriments de celui-ci, ces gens maniant le mensonge de la plus naturelle des façons, dupant ceux qui se laissaient l’être, ceux qui finalement ne valaient et ne servaient qu’à ça. Il était capable d’aimer tout ce qui était capable de susciter son intérêt, chose sans doute difficile et qui donc, en avait d’avantage de mérite.
Uriel était un adepte des émotions violentes, celles lui donnant la véritable impression de ressentir, celles qui étaient brutes, débarrassées de toute cette mièvrerie dont on enveloppe trop souvent ce que tous appellent « sentiments ». Ces émotions violentes qui ne l’habitaient pourtant que peu, qu’il tendait de vivre par procuration en les affligeant ou peut-être était-ce juste par cruauté. Son vice.
- Aime pas : A contrario l’ignorance et la stupidité l’insupportait, plus exactement la médiocrité de l’esprit. Celle de l’apparence l’indifférait, à vrai dire la beauté, celle qui est lisse sans le moindre accro, sans le moindre défaut l’agaçait.
La simplicité n’était pas quelque chose qu’à proprement parler il n’aimait pas mais il ne parvenait néanmoins pas à l’apprécier, au mieux il en reconnaissait les vertus mais jamais elles ne serraient siennes.
La familiarité, la vulgarité, l’usage de bons sentiments et autres habitudes populaires pré-faites, vues et revues, d’un commun sans saveur atteignaient le même degré de dégout pour lui, le plus haut. Nuancer ses appréciations n’était pas dans ses habitudes les plus courantes, néanmoins se serait mentir que de dire que ça ne lui arrivait jamais, tout les moyens sont bons pour arriver à ses fins après tout.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Uriel Mansfield. Mar 17 Mar - 0:50 | |
| NOTHING ELSE TO HIDE ?
- Rêve, Ambition : Pas à sa connaissance.
- Cauchemar, Phobies :Qu’il y a-t-il a craindre lorsque l’on a pas de rêve. Lorsque l’on suscite le cauchemar peut-on encore dire qu’il en est un.
- Fantasme : Pouvoir se régaler du corps ensanglanté de celui ou de celle, l’unique être, qu’il aimerait jamais sans autre limite que sa mort. L’avoir en lui à tout jamais.
- Pouvoir : Le pouvoir de paralyser une partie du corps ou un individu dans son intégralité.
AND WHAT ELSE ?
- Signes particuliers : /
- Groupe : Vampire
- Travail : Journaliste à la rubrique nécrologique, écrivain raté.
IN REAL LIFE
- Pseudonyme : /
- Âge :
18 ans
- Comment avez vous connu le forum ?
Par Ludwig <3
- Comment trouvez vous l'intrigue du forum ?
Je ne me serais pas inscrit si je n’avais pas apprécié ce que j’avais pu observer <3
- Personnage sur l’avatar :
Ren du manga Vampire Girl
- Notez votre présence sur 7 :
4, 5 ?
- Exemple de RP :
- Spoiler:
Etendu sur le sol, un sol dur, grinçant sous son poids lors des mouvances dont son réveil était à l’origine, Cassandre se libérait progressivement de cette torpeur semblant amplifier l’attraction exercée sur ses membres par la pesanteur. Etendu sur le dos, sentant la pression du parquet sous ses omoplates saillantes il porta une main à son visage maudissant sa propre conscience de lui-même qui n’avait aucuns scrupules, lui indiquant abruptement qu’une prodigieuse migraine avait pris d’assaut sa boîte crânienne, migraine qu’il maudissait aussi d’ailleurs en émettant de faibles sons inidentifiables. C’est en faisant glisser sa main dans sa tignasse qu’il dénicha la perfide fautive de son mal, ou plutôt la simple preuve de la brutalité dont il avait été la victime. Un coup sur la tête. Cette réminiscence soudaine lui fit ouvrir les yeux presque aussi soudainement, si bien que l’offensive de la lumière diffusée par la torche ne fit que le persuader d’avantage que sa tête allait exploser pareillement à une citrouille d’Halloween tombée par inadvertance d’un certain niveau. Non, la seule dissemblance qui était observable entre le destin de sa tête et celui de cette malheureuse citrouille anonyme était que son mal à lui ne lui avait pas été prodigué par inadvertance.
Toujours une main sur le sommet de ce qui semblait disposer de toutes les qualités requises pour devenir un volcan honorable, Cassandre se redressa avec langueur se hissant sur son coude gauche. La torche, dont la luminosité lui avait semblé insoutenable s’avéra être d’ampleur négligeable, trop pour qu’il ne puisse voir l’intégralité de son corps, son horizon se limitant aux frontières de ses hanches. C’est lorsqu’il voulut ramener ses jambes en tailleur qu’il écarquilla les yeux. C’est lorsqu’il entendit ce bruit métallique que l’angoisse assaillit son regard. Il se redressa brusquement sur les genoux, un regard fiévreux penché au dessus de sa cheville, enchaînée, retenu par un large anneau d’acier. Il eut beau le secouer, tenter de faire passer son pied déchausser au travers, rien, de façon fatalement prévisible: rien, mis à part une, deux, trois fines écorchures rougeoyantes. Son surplus d’énergie et de déraison dû à l’angoisse lui étant passé il resta un instant assis dans la mis pénombre valsant au rythme des flammes elles même conduites par le mince courant d’air. Sous pesant la chaine, suivant du bout des doigts les traits du parquet, ne voulant crier les questions s’agglutinant dans sa tête il resta silencieux cherchant, inventant des réponses. Il se rappelait son reflet, son doigt sur ses lèvres, le goût de son sang, des gants. C’était surnaturel, que faisait-il enchaîner dans une pièce sombre ayant pour seul éclairage une misérable torche ? Pourquoi était-il ici ? Qu’attendait-on de lui ?
Il soupira, il était ridicule de continuer à s’interroger de la sorte il ne parviendrait qu’a déclencher une nouvelle crise d’angoisse. Prendre sur soi et être patient s’imposait, la situation n’avait rien de banal, une chose était sur, quelque chose de nouveau, d’insensé l’attendait, quelque chose, dont, il en était sur, il ne pourrait pas se défaire aussi facilement qu’il avait pu se défiler des plus scabreuses situations. Que lui réservait-on ?
Il se leva avec prudence, sa tête lui tournant encore quelques peu. Puis zigzaguant légèrement il suivit du bout d’un pied en frôlant le sol le fil d’Ariane que représentait sa chaîne, celui-ci ne représentant pas, comme dans le mythe, un moyen de trouver la sorti du labyrinthe mais plutôt une façon d’atteindre le mur. Piètre consolation. Néanmoins il s’adossa à la pierre froide, quelle étrange pièce. Il colla ses épaules qu’enveloppait un large T-shirt noir ainsi que ses cheveux du même noir contre le matériau puis se laissa glisser doucement le long de celui-ci pour se retrouver nonchalamment calé contre le pan d’un mur d’une pièce dont il ne pouvait qu’approximativement évaluer la taille, qu’approximativement décrire. Le bras droit ballant sur son genoux droit fléchit il attendit essayant de sonder la pénombre de la pièce de son regard suspicieux. Trafique d’organe peut-être, proxénète, fâcheuse erreur d’un benêt mafieux, dettes, tueur à gage engagé par sa tante souhaitant rétablir l’honneur de la famille. L’idée que sa tante puisse débourser ne serait-ce qu’une minute de son temps si précieux pour lui fit apparaître un demi-sourire sur son visage lui-même à demi éclairé. Ses cheveux désordonnés, chargés d’électricité statique contrastaient négligemment avec ses traits fins de poupée androgyne. Sa bouche arborant une mou d’impatience exposait à qui compte se présenterait une assurance sans faille. Les deux traîtres, joyaux de son visage ne pouvaient, eux, cependant usurper une certaine appréhension.
Quelque part une porte s’ouvrit, des pas se firent entendre, des pas s’approchant encore un peu plus à chaque claquement sec qu’exercer la, les, chaussures sur le sol. Au fur et à mesure que les pas s’avançaient, le bruit d’un trousseau de clé se balançant à leur rythme vint s’ajouter aux claquements secs. Ceux-ci se stoppèrent. Le titillement mécanique qui le remplaça laissait présupposer qu’on malmenait les clés toutes ensembles liées à la recherche de celle créé précisément pour correspondre à la serrure en face de laquelle Cassandre imaginait au moins deux silhouette se dresser. Des gongs mal huilés firent glisser la porte se trouvant sur le même mur que la torche, en face de Cassandre, dans un lent grincement. La lumière terne du couloir, quoique largement supérieure à celle régnant dans le cachot s’infiltra dans l’étrange pièce. La pupille du prisonnier se dilata.
- Code du Règlement :
- Spoiler:
Vu par le borgne blond~
Dernière édition par Uriel Mansfield le Mar 17 Mar - 17:41, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Uriel Mansfield. Mar 17 Mar - 0:53 | |
| - Histoire :
Uriel n’était pas un enfant désiré, il était l’enfant de plus, l’inattendu apparu à la suite de sa sœur dans la même naissance. Ses parents ni plus aimants, ni plus cruels que d’autres ne s’en formalisèrent pas, non c’était le cas de le dire, cet enfant les indifféraient. Ce n’est pas tant sa sœur qui était plus brillante ou lui plus décevant, durant les premiers mois les gosses se valent tous après tout, ils pleurent, ils mangent, ils dorment, la seule variante étant l’ordre dans lequel se suivaient ces évènements. Leurs parents, sûrement trop axés sur eux-mêmes et les bouleversements secouant l’empire britannique n’étaient pas, contrairement aux autres pondeuses en tout genre, des adeptes du mignotage.
Les choses étaient ainsi ils avaient tout orchestré et attendu un unique enfant, le hasard avait désigné Carmilla. Il était le surplus.
Les choses n’allèrent pas en s’arrangeant, l’enfant gavée d’amour ne pouvait plus le contenir et le déversait sans retenu, en générant davantage. Uriel, ce gamin qui ne souriait pas avait observé la ronde dont sa sœur était le centre, elle semblait n’en tirer aucune prétention, elle chantait, dessinait, dansait, aimait sans aucune retenue. Elle était légère, aussi bien dans le sens mélioratif que péjoratif du terme. Rien n’avait aucune profondeur, quel est l’intérêt d’un amour partagé par tous, aussi accessible. Elle aimait tout le monde et tout le monde l’aimait en retour, cela revenait à n’aimer et n’être aimé de personne, c’est pour cela qu’il la détesta, d’une haine féroce, sans borne. C’était peut-être sa façon de l’attirer.
L’amour de ceux qui ne font que haïr est sans doute plus alléchant. Ou ne serait-ce pas plutôt parce que leur haine, leur indifférence nous met mal à l’aise, nous font douter de nous que l’on recherche leur amour. Pour se rassurer. C’est ce qu’il se dit lorsqu'à une certaine époque de sa vie Carmilla recherchait sans arrêt son approbation, il était la seul personne qui de son visage chassait le bonheur et pourtant elle le réclamait encore et encore. L’amour sans douleur est si facile, si terne. Le comportement de celle qui en était la plus fervente pratiquante en était la preuve. Peut-être n’était-elle pas si légère que cela finalement. Quoiqu’il en soit elle l’était toujours trop aux yeux d’Uriel. Sa joie l’agaçait. Nul autre mot n’aurait pu mieux convenir. Vous contez l’enfance d’Uriel serait sans intérêt. Cet enfant l’avait passé à s’ennuyer, l’image que son entourage gardait de lui à cette époque était celle de deux grands yeux guettant sans pour autant sembler le faire. Une ombre au coin d’une pièce. Vivre, vivre vraiment ne l’intéressait vraisemblablement pas. Tout ce qui lui était proposé, l’image que lui avait de son entourage était terne.
Enfant d’une race déchu l’enfant n’avait pu observer que l’amertume et la résignation bien qu’il fut dans une famille qui était loin d’être dans la pire des situations. Néanmoins ils étaient encore plus loin d’être dans la meilleure. Le constat s’avérait plus décevant de jour en jour, d’illusions en mensonges, de lamentations en supplications. Les gens avaient besoin de se duper eux-mêmes ou d’en conférait la tâche à d’autres pour pouvoir supporter leur vie, leurs insuffisances. Une excuse pour ne pas y remédier, la logique du « il faut se contenter de ce que l’on a ». Lâcheté. Une fois de plus elle essaya de se pendre à son cou, une fois de plus il la repoussa violemment par les poignets.
« Pourquoi est-ce que tu es sans arrêt en colère Uriel ? »
Il ne répondit rien, l’ignorant elle et cette question qu’elle n’avait de cesse de lui poser de cette voix douce, avenante, tellement mielleuse. Cette voix que toute sa pitié, toute cette parodie d’amour qu’elle pensait ressentir à son égard parce qu’elle était sa sœur faisait vibrer. Ça n’avait rien à voir avec de la colère. C’était bien au-delà. Il ne faisait que se contenir en sa présence.
Il l’ignora, reprit le fil de ses pensées qu’elle avait interrompu. Elle le regarda essayant de savoir si oui ou non elle devait insister, sachant bien que non, s’entêtant tout de même.
« Uriel tu sembles si malheureux. »
Il grimaça furtivement puis lui offrit son expression la plus froide teintée d’un mépris évident à l’instar du ton qu’il employa pour répliquer.
« Ah oui ? »
Elle se crispa adoptant l’attitude d’une enfant prise en faute s’attendant à être sévèrement, injustement, punie. Il n’était pourtant que son petit frère. Ni son père ni sa mère ne l’aimaient, il ne pouvait pas leur en vouloir et cela n’avait pas la moindre importance pour lui. Il tendit une main effleura la joue de sa sœur du bout de ses doigts, lui redressant le visage plantant son regard inquiétant, déviant, dans le sien si brillant, si grand. Il sourit amèrement. Resserra l’étau enserrant la mâchoire délicate, si fragile.
« Je ne le suis pas. » finit-il par répliquer sèchement de sa voix velours.
Rien n’expliquait ce comportement, le sien, le leur. Ils étaient deux allégories, s’opposant mais ne se complétant pas. La joie se ternit de ce que nous aurions pu appeler frayeur s’il n’était pas resté cette dévotion. Il aurait pu lui faire n’importe quoi, tout ce que son esprit avili aurait désiré elle l’aurait quand même aimé ou peut-être savait-elle, oui elle le savait sans doute, elle savait qu’il ne désirait rien. Le désir lui appartenait à elle, la joie est avide et lui il n’était que le vide. Le vide. « Je ne le suis pas. » Répéta-t-il guetté d’un regard suppliant. L’enserrant encore arborant un air placide. Était-ce vraiment encore lui qui de ce jeu était le maître. Elle le narguait. Finalement il avait été le plus naïf. Elle avait besoin de lui pour être ce qu’elle était, ce qu’elle représentait. Le malheur des uns fait le bonheur des autres n’est-ce pas ? Ce n’aurait pas été plus approprié dans une autre situation, il suffisait d’en oublier le sens commun, d’adopter un nouvel angle de vue. Il la relâcha, le visage baissé, d’une voix vibrante elle lui dit être désolée, pathétiquement sans aucune raison le justifiant. Il la gifla, quitta cet endroit où il n’avait attendu personne, ou il n’avait rien désiré.
Son beau visage se heurta à la brique, elle pleura. Il fallait un méchant pour qu’il y ait un gentil. Pourquoi pas, Il s’en moquait. Comme du reste, comme de tout.
Uriel cessa de détester sa sœur à cet instant, elle comme tout les autres, il se contenta d’agacement voir de mépris rien de plus. Il n’était sans doute pas capable d’un tel investissement ou peut-être était-ce cette masse que constituait le « eux » qui n’en était pas digne. On ne pouvait pas dire qu’il était suffisant, il ne regardait pas le monde de haut en le comparant, le jugeant inférieur à sa personne. Non. Il n’avait pas besoin de les comparer à qui, quoi que se soit pour observer cette médiocrité. Il ne se considérait pas comme faisant partie de ce à quoi ils appartenaient tous, il ne se considérait pas. S’il devait être, il aurait été un mot « impitoyable ». Sans prétention, aucune.
Se faire accepter par l’impitoyable, n’était-ce pas la plus rassurante des choses ? La façon la plus sûre de s’estimer. C’est en ce sens, sans doute qu’il était attirant. Uriel était convoité. Pas de n’importe qui non, il l’était de ceux qui ne doutent pas assez ou au contraire bien trop. Des capricieux et des soumis. Aux extrêmes, de ceux dont un trait de caractère est insupportablement amplifié.
Ses rencontres, ses expériences ne le marquèrent pas, il se complaisait dans leur violence, elle était la seule maîtresse qu’il enlaçait faisant preuve à son égard d’une fidélité zélée. Leurs larmes, leurs cris, leur sang, il avait besoin de ça pour sortir de cette frigidité qui le caractérisait. Certains l’aimèrent, sincèrement, sans doute. Selon eux. Tous finir par le détester. Peut-être était-ce plus simple de tuer quelqu’un lorsque nous l’avions aimé et qu’il en avait selon nous abusé. Peut-être l’était-ce moins. Peut-être était-ce - peu probablement- insignifiant, un facteur stérile. Nombres de ses amants, de ses amantes aux comportements insensés l’avaient tenté mais il n’était pas aisé de mettre fin à ce que l’on appelait ironiquement la vie d’un vampire. Même lorsque l’attaque venait de l’un de ses congénères. A vrai dire, en ces temps, il aurait été plus simple pour un humain de l’abattre. Ils n’étaient, eux les vampires, que leurs chiens après tout. Ça n’arriva pas, ç’aurait été trop facile, sans saveur. Sans ce goût amer de vengeance que croit justifier un amour trompé. Un amour qui ici n’avait été qu’une illusion que leur sensiblerie en soif d’estime avait conçu de toute pièce. Uriel n’avait jamais proféré la moindre ombre de promesse. Ses mots n’avaient été au pire que farces comblant l’ennui. Il était lâche de dire avoir été trompé lorsque nous avions cru ce que nous voulions entendre. Ce n’était pas un jeu dont il respectait les règles. Il les fixait sans en aviser les joueurs. A quoi bon, il n’en était pas le vainqueur pour autant, il n’y en avait pas. L’amour était un jeu ennuyeux sans gagnant, seul sa férocité en était un bénéfice. L’amour qui, comme une comédie sur-jouée nous comble de cette euphorie grossière dont après coup le grotesque nous assomme.
Il ne s’y investissait pas, l’utilisait juste. L’une des seules choses, l’unique peut-être, à laquelle Uriel accordait un intérêt certain était l’écriture. Seulement il était difficile pour quelqu’un qui ne ressentait pas d’évaluer son travail, de n’y voir autre chose que de la superficialité. Rien qui ne le fasse fondre en larme, qui ne le fasse rire aux éclats n’apparaissait parmi ses mots. Il était inacceptable d’accepter que d’autres le jugent, la pudeur –la sienne sans doute- même n’aurait toléré qu’un regard ne frôle ses lignes.
« I hold my head in my hands And I don't know what to do. I hold my head in my hands She falls down when I bend. »
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| | | Alexiel F. L. de Sancé
† Date d'inscription : 03/01/2009 † NBR MSG : 16 † Sexe : Féminin
† Citation : Un long suicide acide, je t'aime Mélancolie. † Amant(e) / Âme-Soeur : Mon souffle de vie est décédé, j'agonise lentement, privé d'air, privé d'elle. † Titre : Puriste & Prince
| Sujet: Re: Uriel Mansfield. Jeu 19 Mar - 21:22 | |
| Bienvenue sur MTP !
Ta fiche m'a ravie les yeux ! *w* Magnifique ! D'ailleurs, j'étais triste que l'histoire soit si vite finie... *caprice* J'ai relevé quelques fautes d'accord et d'inattention, mais rien de bien sérieux... J'aime beaucoup ton style ! Que dire de plus ? A part dire qu'elles sont sublimes, on ne peut dire grand chose des jolies fiches xD
Bon jeu parmi nous, amuse-toi bien ! <3
>>> Vampires. | |
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| Sujet: Re: Uriel Mansfield. | |
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| | | | Uriel Mansfield. | |
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